Utilisateur:URSS/Bienveillantes

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Sommaire

[modifier] Contexte

Dans son roman, Les Bienveillantes, Jonathan Littell met en exergue[1] les similitudes entre l'idéologie national-socialiste et l'idéologie communiste. Cette mise en perspective est illustrée à Stalingrad lors du dialogue entre le narrateur et un commissaire soviétique[2].

[modifier] Chronologie : l'un est issu de l'autre

Elle débute par un parallèle dressé entre les deux idéologies [3]: "Finalement, nos deux systèmes ne sont pas si différents. Dans le principe du moins.", "Quelle différence, au fond, entre un national-socialiste et un socialiste (...) ?" (p.364). Ce comparatif se précise ensuite. La thèse présentée par les protagonistes est que le national-socialisme est issu du communisme. L'un découle de l'autre, comme le christianisme découle du judaïsme. "Mais c'est comme autrefois, avec les chrétiens et les Juifs (...)"[4]. "Après tout, vous (les nazis) nous avez tout pris (aux communistes)". (p.364)

[modifier] Inventaire

Les similarités et/ou déviations observées sont les suivantes :

  • Symboles : drapeau rouge et 1er mai (p.364)
  • Vision de la société

La lutte des classes posée par Marx est verticale : lutte entre le prolétariat et le patronat [réf. nécessaire]. Le nazisme reprend cette notion de lutte, qu'elle horizontalise entre la race allemande et les autres races[réf. nécessaire]. "La substitution de la race à la classe (...)" (p.365). "Les classes sont une donnée historique, elles sont apparues à un certain moment et disparaîtront de même (...). Tandis que la race est une donnée biologique, naturelle, et donc incontournable." (p.365)

  • Vision économique

Le marxisme se base sur le travail[réf. nécessaire], le national-socialisme, sur la Nation [5] et l'Etat [6]. "Là où Marx a posé une théorie de la valeur basée sur le travail (...)" "(...) le national-socialisme avait compris que la meilleure fondation d'une devise est la confiance dans les forces productives de la Nation et en la direction de l'Etat." (p.365)

  • Vision déterministe
    • Déterminisme racial pour les national-socialistes, déterminisme économique pour les communistes [réf. nécessaire].
    • Notion d'ennemis objectifs, qu'il est nécessaire d'éliminer [7]

"Et nous en tirons tous les deux la conclusion qu'il existe des ennemis objectifs, que certaines catégories d'êtres humains peuvent et doivent légitimement être éliminés non pas pour ce qu'elles ont fait ou même pensé, mais pour ce qu'elles sont. En cela, nous ne différons que par la définition des catégories : pour vous, les Juifs, les Tsiganes, les Polonais, et même je crois savoir les malades mentaux; pour nous les koulaks, les bourgeois, les déviationnistes du Parti." (p.365)

[modifier] Conclusion

La conclusion sur le lien qui uni ces deux idéologies nous est en quelque sorte soufflée par le commissaire soviétique, vers la fin du dialogue : "Je n'ai jamais dit qu'ils étaient identiques! Et vous êtes bien trop intelligent pour avoir compris ça. J'ai cherché à vous montrer que les modes de fonctionnement de nos idéologies se ressemblent. Le contenu, bien entendu, diffère : classe et race. Pour moi, votre national-socialisme est une hérésie du Marxisme". (p.366)

[modifier] Notes et références

  1. « Dans Les Bienveillantes, Littell reprend cette thèse de la convergence hitlérisme-communisme, comme si elle était indiscutable. » - Article De Grossman à Littell, de François Eychart, paru dans l'édition du 6 janvier 2007 du journal L'Humanité.
  2. « Dans Les Bienveillantes, L'attrait du pastiche - qui tourne au cliché lorsque l'auteur nous ressert, en bien moins percutant, à la page 364, le célèbre dialogue entre un ­nazi et un communiste dans Vie et Destin de Vassili Grossmann.  » - Article Les Bienveillantes, un canular déplacé, par Edouard Husson, historien, maître de conférences à Paris IV, paru dans l'édition du 8 novembre 2006 du journal Le Figaro.
  3. « Ce n'est pas cela qui m'a gêné mais la philosophie « révisionniste » implicite de l'ouvrage, c'est-à-dire le signe d'équation posé entre le nazisme et le communisme. Ce signe d'égalité apparaît dans la confrontation du narrateur, l'officier SS Max Aüe et le commissaire bolchevick fait prisonnier à Stalingrad : « Finalement, fait-il dire à celui-ci, nos systèmes ne sont pas si différents, dans le principe du moins … Quelle différence entre un national-socialisme et le socialisme dans un seul pays ? » » - Article Les Bienveillantes, un livre révisionniste, de Jean-Pierre Chevènement, paru le mardi 21 novembre 2006 sur son site www.chevenement.fr.
  4. « Le narrateur, l'Obersturmführer DrAue, (...), refait cette grande plaidoirie sur les deux peuples élus qui s'excluent l'un l'autre, plaidoirie que George Steiner avait déjà mise dans la bouche de son Hitler fait prisonnier par le commando israélien au fin fond de la forêt amazonienne » - Article « Comme une houle énorme », de Georges Nivat, paru dans l'édition du 6 novembre 2006 du journal Le Temps
  5. « Il me semble aussi que Jonathan Littel se trompe complètement quand il voit dans le nazisme l'exaltation de la nation et le triomphe ultime de l'idéologie de la soumission à l'Etat » - Article Les Bienveillantes, un livre révisionniste, de Jean-Pierre Chevènement, paru le mardi 21 novembre 2006 sur son site www.chevenement.fr.
  6. « La nation ne s'identifie pas à la race et pas davantage le nazisme ne reposait-il sur le culte de l'Etat, poussé à l'extrême : c'est au contraire le parti – le NSDAP – qui entendait réduire et, en définitive, absorber l'Etat. Les Bienveillantes sont écrites à travers les catégories politiques d'aujourd'hui largement inspirées de l'assimilation au « totalitarisme » du communisme et du nazisme par Hannah Arendt, assimilation reprise par les idéologues de la guerre froide et par les historiens révisionnistes allemands au milieu des années quatre-vingt. » - Article Les Bienveillantes, un livre révisionniste, de Jean-Pierre Chevènement, paru le mardi 21 novembre 2006 sur son site www.chevenement.fr.
  7. « Le narrateur, l'Obersturmführer DrAue, (...), dialogue avec le commissaire fait prisonnier en lui disant suavement: «Au fond nous récusons ensemble l'homo economicus» » - Article « Comme une houle énorme », de Georges Nivat, paru dans l'édition du 6 novembre 2006 du journal Le Temps

[modifier] Articles liés