Underground (film, 1995)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Pour les articles homonymes, voir Underground.

Underground (Подземље ou Била једном једна земља en serbe) est un film serbe de Emir Kusturica sorti en 1995.

Sommaire

[modifier] Synopsis

De la Seconde Guerre mondiale aux années 1990, le film relate le parcours de résistants clandestins enfermés dans une cave mais aussi les tribulations amoureuses d’un trio burlesque.

[modifier] Les symboles de Underground

  • En plus d'être un fait réel, le bombardement du zoo de Belgrade évoque la libération des instincts sauvages lors de la guerre et donnera le ton au récit: la loi du plus fort.
  • La symbolique de la cave évoque l'allégorie de la caverne de Platon: des gens enfermés voient une vision déformée de la réalité (vision orchestrée par Marko, mais aussi par le communisme de Tito). Elle veut aussi montrer que même si le communisme de Tito est séparé de celui de Staline, ils peuvent subsister par eux-même.
  • Ordinairement, le singe représente la bêtise, la stupidité. Or, dans le film de Kusturica, celui-ci permet la libération de la cave. De plus, il apparaît comme le plus "humain" de tous les personnages.
  • L'île qui se détache à la fin (de la forme de la Yougoslavie)représente le déchirement du pays ou encore l'éloignement de ce pays par rapport au reste de l'Europe.
  • Autre interprétation : tous les personnages de la fin représentent le narrateur qui dit ainsi, à travers les mots de Blacky, "je peux pardonner mais oublier je ne peux pas" ; l'île qui se sépare représenterait la manière dont Kusturica s'échappe d'une réalité traumatisante, par la musique, la joie mais aussi en toute humilité.

[modifier] Autour du film

  • Ce débat a particulièrement donné lieu à des échanges entre Emir Kusturica et Alain Finkielkraut, qui lança la polémique dans les colonnes du journal Le Monde (2 juin 1995, page 16, L'imposture Kusturica). Kusturica lui répondra dans les colonnes du même journal (26 octobre 1995, page 13, Mon imposture), se défendant sur un ton satirique, de tout fascisme et de tout soutien à Slobodan Milošević, et accusant Alain Finkielkraut de n'avoir pas vu son film. Ce dernier reconnaîtra dans les colonnes de Libération (30 octobre 1995, page 7, La propagande onirique d'Emir Kusturica) n'avoir effectivement pas vu le film lors de sa première critique dans les colonnes du Monde, mais n'abandonnera pas pour autant ses affirmations initiales.
  • Il existe par ailleurs une version longue du film, divisée en plusieurs épisodes d'environ 50 minutes chacun, pour un total d'environ 5 heures.

[modifier] Fiche technique

  • Titre : Underground
  • Réalisation : Emir Kusturica
  • Durée : 165 minutes (la version présentée au festival de Cannes faisait 195 minutes)
  • Musique : Boban Markovic Orkestra

[modifier] Distribution

  • Miki Manojlović : Marko
  • Lazar Ristovski : Petar Popara
  • Mirjana Jokovic : Natalija Zovkov
  • Slavko Stimac : Ivan
  • Ernst Stötzner : Franz
  • Srdjan Todorovic : Jovan

[modifier] Récompense

  • Palme d'or du festival de Cannes 1995.
  • Meilleur film étranger au Prix Lumières, 1996
  • Meilleur film en langue étrangère de la Boston Society of Film Critics, 1997
  • Meilleur film en langue étrangère au Kinema Junpo Awards, Tokyo, 1997

[modifier] Liens externes