Umetate-chi

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Le mot umetate-chi désigne en japonais un terre-plein gagné sur la mer par remblaiement. Il correspond à une pratique courante dans ce pays à l'espace constructible limité. Ce type d'ouvrage ne doit pas être confondu avec les polders néerlandais. Ces derniers sont le résultat d'assèchements de terrains situés en-dessous du niveau de la mer, protégés par des digues, et leur affectation originelle a été en général agricole. Les terre-pleins japonais sont eux au-dessus de la mer, avec une vocation initiale maritime ou industrielle (sidérurgie "sur l'eau"). Il est donc impropre de parler de "polder industriel" dans le cas du Japon. Dans les dernières années, l'utilisation de ces terrains artificiels s'est diversifiée, tant au Japon qu'aux Pays-Bas, et de nouveaux quartiers urbains (habitat, bureaux, palais de congrès, espaces de loisirs) occupent ces remblaiements sur la mer. Les umetate-chi japonais ont d'abord été construits en contact avec le rivage naturel, puis on a édifié des îles entièrement artificielles, comme l'île Rokko à Kobe ou l'aéroport Kansai International en baie d'Osaka. Elles sont reliées par des ponts à d'autres îles du même type ou à la terre ferme. Cette technique de gains de terre sur la mer n'est pas unique au Japon. Des aéroports ont été partiellement gagnés sur l'eau, à Nice ou San Francisco par exemple, et les ports coréens ou chinois (Shanghai) s'agrandissent selon les mêmes procédés, mais le Japon a utilisé plus systématiquement ce moyen pour dégager de nouveaux espaces.