Tunnel du Mans

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Avion
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Bateaux du Mans
Entrée Nord du tunnel avec vue sur le quai Louis Blanc, le pont Yssoir
Entrée Nord du tunnel avec vue sur le quai Louis Blanc, le pont Yssoir

[modifier] Présentation et spécificités

Le tunnel du Mans est un édifice situé au centre de la vieille ville. Il a été construit au XIXe siècle entre 1873 et 1877. Il a longtemps été utilisé par le tramway uniquement alors que les multiples ponts sur la Sarthe lui étaient également réservés. Ce tunnel monte la haute pente pour atteindre le centre ville. Il est le moyen le plus direct pour se rendre sur les hauteurs du Vieux Mans de même qu'aux Jacobins.

Ce tunnel est ouvert aux voitures depuis la seconde moitié du XXe siècle. Contrairement à ce qu'il pourrait paraître, l'édifice n'est pas clos et n'a pas à proprement parler de couverture. Il est à ciel ouvert, mais ses parois, atteignant des hauteurs trop grandes pour offrir assez d'éclairage, lui valent la dénomination de « tunnel ». Il fait aujourd'hui partie intégrante de la vieille ville et permet de relier par ses trois ponts, au-dessus même de l'édifice, l'Est et l'Ouest du quartier. Ils sont ouverts aux piétons comme aux voitures. Sa structure est entièrement de pierre, excepté quelques renforcements metalliques pour les ponts.

Il offre aux automobilistes une chaussée simple en 2 x 1 voie, alors qu'une piste cyclable est ouverte de chaque côté. L'édifice est de ce fait la cause de quelques ralentissements, car il entraîne le rétrécissement des voies de circulation à son entrée. Aucun élargissement n'est possible, sinon la suppression des trottoirs. Creuser dans l'édifice conduirait à la destruction du patrimoine de la ville, comme à la destruction des fondations pour les ponts surplombant ce tunnel. On ne peut donc rien faire en ce sens.

Ce tunnel est la seule ouverture faite dans la muraille de la Cité Plantagenêt, il aura permis la préservation du reste de la muraille. Reste le problème de la pollution face à l'ouverture aux voitures depuis un demi-siècle. L'édifice étant à plus de 90% en pierres, la muraille est de plus en plus attaquée par les déchets rejetés par les automobiles.

[modifier] Histoire

L'idée d'origine est de relier le Pont Yssoir à la place des Jacobins par un seul tunnel, empruntable à pied. Elle apparaît dans l'esprit des élus dès 1849. Dès lors, une galerie exploratrice est creusée sous la vieille ville. Elle devient alors le passage obligé des habitants pour atteindre le centre de la « nouvelle ville ». Ce passage ne durera que huit ans, il sera fermé, car jugé trop dangereux. L'obscurité y régnant, la friabilité de la roche, rendait la traversée périlleuse et longue.

Le 14 novembre 1865, les élus donnent l'étude d'un véritable projet de tunnel à Eugène Caillaux (père de Joseph Caillaux). Ils souhaitent voir un tunnel facile à bâtir, mais surtout pratique pour les riverains. En deux ans, le directeur de recherche produit cinq projets. Quelques-uns seraient la création d'un tunnel en tube, ou en une seule tranchée, ou même, l'architecte réalise un plan pour contourner l'endroit initialement prévu. Il veut faire faire aux utilisateurs le tour de la colline du Vieux Mans. Finalement, son troisième projet est retenu, sorte d'architecture hybride entre tunnel et tranchée à ciel ouvert. Les travaux commencent en mars 1870. Caillaux en est l'instigateur, tant sur le papier que dans la réalisation.

Cependant, les travaux sont interrompus par la fin de l'empire et l'invasion Prussienne. Ce n'est qu'un an plus tard que les travaux peuvent reprendre. Le nouveau maire, Anselme Rubillard, écarte Caillaux de la construction. Il place à sa tête deux ingénieurs des ponts et chaussées : Thoré et Ricour. Ce remplacement ne fait plus aujourd'hui de doute : le politique a voulu tenir écarté l'ingénieur Caillaux de toute grande réalisation. Le chantier se poursuit, la voûte de l'édifice est réalisée avant même le soubassement. Le 30 septembre 1877, soit après six ans de construction et presque trente ans d'espérances et de recherches, l'inauguration a lieu. Elle est réalisée en présence du nouveau ministre des finances... un certain Eugène Caillaux.