Tugdual de Saint-Dolay

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Saint Tugdual de Saint-Dolay
Saint Tugdual de Saint-Dolay

[modifier] Saint Tugdual : père du monachisme celtique

En 1955, saint Tugdual vint s’installer dans un bocage breton, au lieu-dit le Bois-Juhel en Saint-Dolay (Morbihan). Saint Tugdual, de son nom civil Jean-Pierre Danyel, fut converti durant sa longue captivité en Prusse-Orientale lors de la Seconde Guerre mondiale. Il choisit cet endroit pour y prier et consacrer sa vie à la contemplation.

Les premiers temps, il vécut très pauvrement dans une hutte de branchages. Les habitants alentour lui apportaient de quoi se nourrir. Puis, il bâtit une petite chapelle en bois. Il dédia son ermitage à la Sainte Présence. Avec le temps, un ermitage en dur vit le jour, mais il ne put jamais achever la petite chapelle y attenant et dont on peut voir encore le clocheton et la croix celtique qui le domine. Moine et prêtre dans l’Église orthodoxe celtique, il restaura la spiritualité et la tradition du monachisme celtique en refondant l'Ordre monastique de saint Colomban dont est issue la Fraternité de Saint Colomban.

Il fut consacré évêque sous le nom de Tugdual, l’un des sept saints protecteurs de Bretagne. Il était poète, prédicateur de talent, connaissait la théologie des trois grandes confessions chrétiennes. On lui attribuait également un charisme de thaumaturge. On venait parfois de loin, dans l’espoir d’obtenir une guérison.

Sa santé était fragile et il savait que sa vie serait brève. Il n’en mena pas moins une vie ascétique dans la pauvreté, le jeûne et la prière, malgré l’humidité récurrente du lieu. Il récitait chaque jour le psautier dans son intégralité. Son œuvre connut de grandes adversités.

Il mourut, le 11 août 1968, à l’âge de 51 ans, miné par la maladie. L’ermitage resta abandonné et un épais roncier l’envahit. Dix ans après, des moines relevaient l’ermitage pour y fonder un monastère et continuer la mission. Sa spiritualité, son esprit sont développés dans vingt-cinq cahiers où il consigna ses méditations. Ils sont en cours d’édition. En 1996, l'Église orthodoxe celtique procède à sa canonisation.