Tohu, la Cité des Arts du Cirque

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La Tohu, la Cité des Arts du Cirque est un organisme à but non lucratif qui vise à diffuser les arts du cirque. Elle est située dans l'arrondissement de Villeray–Saint-Michel–Parc-Extension de la ville de Montréal sur le site du Complexe environnemental Saint-Michel, lieu d'une ancienne carrière de calcaire et d'enfouissement des déchets récemment revitalisé en parc urbain. La Tohu fut le premier bâtiment vert certifié LEED au Québec, avec un score de 40/70 lui conférant le niveau or.


Présentation de TOHU, la Cité des arts du cirque

L’organisme à but non lucratif (OBNL) TOHU, la Cité des arts du cirque, a vu le jour en novembre 1999 à l’initiative d’En Piste (le regroupement national des arts du cirque), de l’École nationale de cirque et du Cirque du Soleil. Sa mission consiste à :

• faire de Montréal une capitale internationale des arts du cirque;

• participer activement à la réhabilitation du Complexe environnemental de Saint-Michel, l’un des plus grands sites d’enfouissement de déchets situé en milieu urbain en Amérique du Nord;

• contribuer à la revitalisation du quartier Saint-Michel à Montréal, l’un des plus sensibles au Canada (voir p. 4). La TOHU abrite les installations de l’organisme du même nom ainsi que celles du Cirque du Soleil et de l’École nationale de cirque. En opération depuis juin 2004, la TOHU constitue aujourd’hui l’un des plus grands carrefours de formation, de création, de production et de diffusion en arts du cirque au monde. La TOHU s’impose tant par son infrastructure que par le rayonnement exceptionnel de ses « citoyens » sur la scène internationale.

En plus d’assurer la gestion de son site, la TOHU met sur pied une programmation visant à donner vie aux lieux publics qu’elle occupe ou administre. Pavillon d’accueil pour le Complexe environnemental de Saint-Michel, site en réhabilitation appelé à devenir l’un des plus grands parcs urbains de Montréal, la TOHU conçoit et réalise la programmation environnementale du pavillon et l’animation du CESM.

D’ores et déjà lieu de rencontres et d’échanges pour les résidents de la communauté, la TOHU poursuit son travail visant à encourager la pleine participation de la population du quartier à sa vie économique et culturelle.

I. Historique

1999 : Le milieu des arts du cirque entre en scène Novembre 1999 : quelques mois après la tenue des États généraux des arts du cirque à Québec, les priorités d’action établies sont traduites par un projet d’envergure : concentrer en un même lieu une masse critique d’infrastructures de création, de formation, de production et de diffusion des arts du cirque, posant ainsi les conditions pour faire de Montréal une capitale internationale des arts du cirque. L’organisme à but non lucratif voué à la réalisation de ce projet, la Cité des arts du cirque, voit le jour. En Piste, l’École nationale de cirque et le Cirque du Soleil en sont les fondateurs. En développant ses nouvelles infrastructures de cirque sur le pourtour du Complexe environnemental de Saint-Michel (CESM), TOHU, la Cité des arts du cirque, choisit d’élargir sa mission au fil des rencontres avec ses voisins immédiats. Soucieuse du contexte environnemental, économique et social dans lequel elle évolue, deux autres volets s’inscrivent dans sa mission : participer activement à la réhabilitation d’un des plus importants sites d’enfouissement de déchets situé en milieu urbain en Amérique du Nord et contribuer à la revitalisation du quartier Saint Michel, l’un des plus sensibles au Canada.


La TOHU offre la première salle de spectacle circulaire au Canada

2003 : Tout simplement TOHU En juin 2003, afin d’illustrer la diversité de sa mission et de son action, la Cité des arts du cirque se dote d’une nouvelle signature : elle devient la TOHU. Ce terme, inspiré de « tohu-bohu », est une expression qui évoque le bouillonnement des idées et des gestes, le désordre précurseur du renouveau ou encore le tumulte de la grande ville. TOHU ramène donc à l’idée de recherche d’équilibre chère à l’organisme, aux terres en mouvance, à des humeurs joyeusement changeantes et à des éléments opposés qui se rencontrent et s’adoptent mutuellement. L’organisme s’identifie à tous ces éléments et se retrouve en eux.


II. L’émergence d’un site d’exception

La TOHU prend forme Grâce à des investissements de 73 millions de dollars, la TOHU réunit à présent une importante concentration d’entreprises, d’artistes et d’institutions de cirque sur le pourtour du Complexe environnemental de Saint-Michel. Enclenchés par l’agrandissement du siège social international du Cirque du Soleil en 2000 et par la construction d’un Centre d’hébergement des artistes en juin 2003, les travaux à la TOHU se sont poursuivis avec la construction de l’École nationale de cirque, relocalisée à l’angle des rues Jarry et 2e Avenue en novembre 2003 et l’inclusion de studios de création disponibles pour le milieu, qui a ouvert ses portes en juin de la même année. Le 21 juin 2004, le désir de diffuser des spectacles de cirque sur une base permanente devient réalité avec l’ouverture d’un édifice public comprenant une salle de spectacle circulaire à géométrie variable – la seule au Canada – une salle d’exposition, un hall d’accueil et des bureaux administratifs. Ce pavillon sert également de pavillon d’accueil au Complexe environnemental de Saint-Michel (CESM).

Sur la voie « verte »

Le pavillon de la TOHU, à titre de bâtiment à vocation environnementale, se doit d’être exemplaire à ce niveau. Il a donc été conçu afin d’exprimer les valeurs de la TOHU dans sa matérialité. Le recours aux énergies renouvelables pour le réchauffement et le refroidissement de l’édifice, l’utilisation de matériaux et d’éléments recyclés pour la construction de même que le bac de glace servant au refroidissement de la salle de spectacle mis en valeur dans le hall d’accueil, tout cela atteste des convictions de la TOHU en matière d’environnement. L’architecture même du bâtiment donne lieu à de multiples interventions d’animation destinées à éduquer et à divertir le visiteur. La TOHU est devenue l’incarnation même du pôle culturel prévu au plan directeur d’aménagement de la Ville de Montréal. Depuis, sa contribution s’est élargie : concevoir et animer l’ensemble des activités culturelles et environnementales qui se déroulent sur le site, afin que le public se l’approprie.


III.. Le cirque, la terre, l’humain

La TOHU relève le pari d’utiliser l’extraordinaire visibilité et la force d’attraction des arts du cirque pour sensibiliser le public aux enjeux environnementaux et au développement économique basé sur l’inclusion de communautés marginalisées. Cette convergence contribue à faire de la TOHU une initiative novatrice de revitalisation urbaine, un aspect fondamental du développement durable. Ces pratiques mises de l’avant par la TOHU s’inscrivent dans le courant social et économique voulant qu’en réhabilitant d’anciennes carrières industrielles, le projet traduise une volonté d’amélioration sensible et durable pour l’ensemble de sa communauté d’origine. Le terme « développement durable » s’applique ici tant aux emplois créés qu’à l’architecture verte et aux animations que l’on retrouve sur le site. Depuis l’automne 1999, la TOHU a tissé des liens étroits et a développé des partenariats avec les autorités municipales responsables du CESM, avec de nombreux ministères québécois, avec les principaux intervenants institutionnels et communautaires du quartier Saint-Michel, de même qu’avec de nombreux acteurs œuvrant dans le domaine de l’économie sociale. La TOHU favorise également la mise sur pied de partenariats avec des entreprises du secteur privé dont les valeurs correspondent à celles de l’organisme. En ce sens, la TOHU a conclu une entente avec SSQ Groupe financier qui agit aujourd’hui à titre de partenaire principal de la programmation. Le partenariat de cette organisation, aussi reconnue pour son implication dans la société québécoise, permet à la TOHU de se positionner comme un important joueur dans le paysage culturel du Québec. Grâce à sa politique d’emploi basée sur la discrimination positive à l’endroit des jeunes du quartier, plus de 70 résidents, âgés de 17 à 24 ans, ont évolué à l’intérieur des équipes de la TOHU depuis le début des opérations. La TOHU propose aux jeunes qui viennent enrichir ses équipes un rythme de travail qui facilite l’équilibre entre travail et études. Fait intéressant à noter : au contact de leurs camarades, certains des jeunes qui avaient abandonné leurs études ont retrouvé leur motivation. Belle émulation positive !

Le 10 février 2006, leurs Excellences la très honorable Michaëlle Jean, gouverneure générale du Canada, et Monsieur Jean-Daniel Lafond, rencontraient les jeunes du quartier Saint-Michel à l’occasion de la première du film Au nom de la mère et du fils de Maryse Legagneur


IV. Trois ans à peine… et de multiples réalisations En accord avec sa mission tripartite, la TOHU est un véritable lieu de convergence pour créer et mettre en valeur les projets ou les réalisations d’individus, d’entreprises ou d’organismes actifs en arts du cirque, en environnement et en développement communautaire. Volet culturel : au-delà de la diffusion des troupes existantes en salle, l’organisme est également un support pour l’ensemble de l’industrie. La TOHU voit à favoriser la création de nouveaux spectacles et la naissance de nouvelles troupes; éduquer le public québécois quant aux avenues nouvelles qu’emprunte cet art de la scène; offrir aux professionnels et au public une plate-forme de découvertes et d’échanges. La TOHU permet aussi aux diplômés de l’École nationale du cirque et aux professionnels de la relève des arts du cirque d’avoir accès à un studio d’entraînement spécialisé et à un programme de résidence de créations. À ce jour, plus d’une centaine d’heures d’entraînement ont été réalisées dans le cadre de ce programme.

Volet environnemental : les installations de la TOHU abritent aussi le pavillon d’accueil du Complexe environnemental de Saint-Michel. Par une entente avec la Ville de Montréal, la TOHU a reçu le mandat de concevoir et de réaliser l’ensemble des activités d’animation et de diffusion du CESM, notamment les visites guidées du site (centre de tri, Éco-centre, etc.). En plus d’offrir une programmation culturelle et environnementale gratuite, la TOHU présente une foule d’activités publiques : ateliers éducatifs et grands rassemblements festifs autour des thèmes de la récupération, de l’alimentation biologique, de la solidarité sociale et de la culture.

Volet communautaire : la TOHU a choisi de faire siennes les préoccupations de son quartier d’adoption. Grâce à une entente avec la Ville de Montréal, la TOHU devient le premier lieu de diffusion culturelle du quartier Saint-Michel. En plus de la programmation gratuite, riche de plus de 40 activités et de quelque 10 expositions temporaires chaque année, la TOHU a été l’hôte du premier Forum de quartier, regroupant 150 intervenants réunis sous la bannière du Chantier de revitalisation urbaine de Saint-Michel, a mis sur pied le Cirque École – projet qui s’adresse aux jeunes à risque de décrochage scolaire – et a accueilli les premiers Forum Jeunesse Saint-Michel. De plus, la TOHU favorise l’insertion professionnelle de plusieurs jeunes du quartier avec la création de 25 postes liés au service à la clientèle et à l’accueil du public.

V. La TOHU en quelques chiffres La réponse phénoménale du public à l’invitation de la TOHU et sa notoriété auprès des médias d’ici et d’ailleurs sont inédites pour une entreprise culturelle ouverte depuis deux ans à peine.

• Depuis l’ouverture en juin 2004, plus de 200 000 personnes ont été rejointes par les activités de la TOHU, sur son site ou hors les murs.

• Depuis l’ouverture, les treize productions de cirque présentées en programmation régulière dans la salle de la TOHU ont attiré plus de 600 000 spectateurs.

• La TOHU a accueilli deux cirques équestres et hébergé 16 chevaux de spectacle sur son site. À l’été 2004, 2 400 spectateurs ont été conviés aux présentations de ces troupes

• Les visites guidées environnementales et culturelles ont permis, à elles seules, de faire découvrir la TOHU à quelque 17 000 personnes.

• En 2005 seulement, 4 073 personnes ont pu visiter la TOHU et le territoire du futur parc grâce aux visites guidées.

• Les festivités entourant l’embrasement de la toute première Falla montréalaise ont rassemblé plus de 5 000 personnes, créé 14 emplois temporaires et impliqué plus de 40 artistes locaux.

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