Tim Duncan

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Tim Duncan
Tim Duncan

Timothy "Tim" Theodore Duncan (né le 25 avril 1976 à Saint Croix aux Iles Vierges américaines) est un joueur américain de basket-ball, évoluant dans l'équipe de NBA des San Antonio Spurs.

Sommaire

[modifier] Biographie

[modifier] Les débuts

Tim Duncan est dans sa jeunesse l'un des meilleurs espoirs en natation, principalement sur le 400 mètres nage libre, et rêve d'imiter sa soeur Tricia qui avait disputé les Jeux Olympiques de Séoul en 1988. Deux événements majeurs vont alors fortement le toucher et orienter son avenir. En septembre 1989 le cyclone Hugo ravage la seule piscine de dimension olympique de l'île. Confronté à des conditions d'entraînement désormais difficiles, devant principalement s'entraîner dans l'océan, et connaissant une baisse dans sa progression, il décide d'abandonner la natation pour le basket. Puis la veille de son 14ème anniversaire, sa mère meurt d'un cancer. Peu avant elle lui avait fait promettre, ainsi qu'aux deux soeurs de Tim, Cheryl et Tricia, de finir ses études et d'obtenir un diplôme. Il respectera plus tard cette promesse en refusant les offres alléchantes des franchises NBA pour finir son cursus universitaire. Ayant commencé tardivement le basket, il éprouve quelques difficultés à exprimer son potentiel mais finit par devenir le joueur dominant de son lycée, le St. Dunstan’s Episcopal High School, concluant son année sénior avec 25pts de moyenne. Dès lors plusieurs universités, dont Providence, Hartford ou Delaware, tentent de le recruter, mais c'est pour le coach de Wake Forrest, Dave Odom, que Tim décide de jouer.


[modifier] Carrière universitaire

Duncan rejoint une équipe de l'élite du championnat universitaire américain, les Demon Deacons de Wake Forest, puisque celle-ci a atteint le Sweet 16, les huitièmes de finale, lors du tounoi final NCAA 1993. Cependant c'est aussi une équipe en reconstruction puisque son meilleur joueur, Rodney Rogers, vient de quitter l'équipe pour s'inscrire à la Draft NBA 1993. Lors de sa première année, 1993-94, Duncan et son coéquipier Randolph Childress mènent l'équipe à un bilan médiocre de 20 victoires pour 11 défaites. Si le "grand Tim" commence à imposer son jeu poste bas et ses shoots à mi-distance, c'est surtout ses grandes qualités défensives, notamment au contre et au rebond, qui le font remarquer. Il finit ainsi sa 1ère année avec des statistiques de 9.8 points (55% d'adresse générale et 75% aux lancers-francs) 9.6 rebonds et 3.76 contres. Il est alors sélectionné pour représenter les Etats-Unis aux Goodwill Games de 1994.

Lors de son année sophomore (2ème année), il passe un cap et conduit son équipe en finale du tournoi de la prestigieuse Atlantic Coast Conférence (ACC) contre l'université de North Carolina (UNC). Lors de ce match, il musèle la star des Tar Heels Rasheed Wallace tandis que Childress offre le titre à Wake Forrest sur un panier dans les ultimes secondes de la prolongation. Les Demon Deacons se présentent donc confiants au tounoi final NCAA, mais une fois encore leur parcours se conclue au stade du Sweet 16 après une défaite, 66-71, contre l'équipe d'Oklahoma State du fameux Bryant "Big Country" Reeves. La saison n'en demeure pas moins positive tant d'un point de vue collectif avec le titre de l'ACC que d'un point de vue personnel puisque Duncan est élu Défensive Player of the Year. Il est également élu dans la All-ACC First Team, le 5 majeur idéal de sa conférence, récompense qu'il obtiendra également lors de ses 2 dernières années universitaires grâce à des statistiques en forte hausse: 16.8pts (59% d'adresse générale et 74% aux lancers-francs) 12.5 rebonds 2.1 passes décisives et 4.2 contres.

En junior (3ème année), la donne change pour Tim et son équipe puisque Randolph Childress se présente à la draft. Mais Duncan en leader incontesté mène Wake Forrest, malgré l'inexpérience de ses coéquipers, à un nouveau titre lors du tournoi de la conférence ACC. Malheureusement, grippé, il échoue lors de la March Madness, à nouveau lors du Sweet 16. Eblouissant tout au long de l'année, Duncan (19.1pts 12.3rbs 2.9pd 3.7ct) est à nouveau élu Defensive Player of the Year et meilleur joueur de sa conférence.

Pour sa dernière année, Duncan reçoit l'aide dans la raquette du jeune pivot prometteur Loren Woods. L'équipe remporte ses 13 premiers matches mais échoue une fois encore au tournoi final, cette fois-ci au 2ème tour, contre Stanford (72-66) et son meneur star Brevin Knight. Cependant sa magnifique saison (20.8pts 14.7rbs 3.2pd 3.3ct) lui vaut tous les honneurs individuels: meilleur joueur de l'ACC, meilleur défenseur NCAA pour la 3ème fois et surtout meilleur joueur NCAA puisqu'il remporte le John Wooden Award et le Naismith College of the year 1997.

En terminant son cursus universitaire, il est à contre-courant de la tendance de la fin des années 1990, où la plupart des joueurs s'inscrivent à la draft NBA après un an ou deux à la fac, voire directement après le lycée. Tim Duncan devient à la fin de sa carrière universitaire le second meilleur contreur de l'histoire de la NCAA et l'un des dix joueurs à avoir compilé plus de 2 000 points et 1 500 rebonds en carrière.

[modifier] Carrière en NBA

Tim Duncan est sélectionné au premier rang de la draft 1997 par les San Antonio Spurs, équipe qui sort d'une saison catastrophique suite à la blessure de son joueur majeur, David Robinson. L'impact de l'ancien de Wake Forest est immédiat et il est choisi par les coachs pour disputer le All Star Game, sélection rare pour un 1ère année. Auteur d'une très belle saison individuelle (21.1pts 11.9rbs 2.7pd et 2.5ct) et collective (56v-26d, 2ème de la Midwest Division), il est facilement élu NBA Rookie of the Year (meilleur débutant). Le duo qu'il forme avec David Robinson leur vaut le titre de nouvelles « Twin Towers » de la NBA, en référence à la paire que formaient Hakeem Olajuwon et Ralph Sampson dans les années 1980. En play-off, les Spurs éliminent les pistoleros de Phoenix (Jason Kidd, Kevin Johnson, Steve Nash, Rex Chapman, Dennis Scott, George McCloud, Antonio McDyess, ...) 3 manches à 1, mais tombent en demi-finale de conférence contre le Jazz d'Utah (Karl Malone, John Stockton, Jeff Hornacek) 4 manches à 1.

Durant la saison 1999 raccourcie à 50 matches à cause du lock-out (grève des joueurs suite au litige concernant la limitation des salaires), les Spurs malgré un départ médiocre finissent en boulet de canon pour remporter leur division. Duncan, fer de lance de l'équipe, récolte les récompenses individuelles. Il est élu dans la All-NBA First Team (le 5 idéal) et la All-Defensive First Team (la meilleure équipe défensive) et finit 3ème à l'élection du MVP (meilleur joueur) de la saison régulière. L'homogénéité du 5 majeur (Avery Johnson, Sean Elliott, Mario Elie et les "tours jumelles") écrase la concurrence en play-off. Reposant sur une défense de fer et la domination du duo d'intérieur Duncan-Robinson, les Spurs surclassent leur conférence (3-1 contre les Minnesota Timberwolves, 4-0 contre les Los Angeles Lakers et 4-0 contre les Portland Trail Blazers) avant d'achever les New York Knicks en finale (4-1). San Antonio décroche le 1er titre de son histoire et Duncan est élu MVP des Finales (27,4 points, 14 rebonds et 2,2 contres).

Devant se passer de leur ailier Sean Elliott, qui souffrant de graves problèmes rénaux doit subir une transplantation, les Spurs ne dominent pas comme prévu la ligue et finissent même seulement second de leur division (53v-29d). Duncan lui tient parfaitement son rang (23.2pts 12.4rbs 3.2ass 2.2bl) et se retrouve à nouveau sélectionné dans la All-NBA First Team et la All-Defensive First Team. Il est bien sûr aussi convié au All Star Game où il décroche, en compagnie de Shaquille O'Neal, le titre de MVP. Malheureusement à 5 matches de la fin de la saison régulière, Tim se blesse et doit déclarer forfait pour les Play-off. Sans son joueur majeur, et malgré le retour d'Elliott et le talent de Robinson, San Antonio ne peut passer l'obstacle Phoenix (3-1) au 1er tour.

Au complet pour la saison 2000-01, les Spurs remportent leur division (58v-24d) en paliant le vieillissement de leur 5, par l'intégration progressive de jeunes joueurs comme Antonio Daniels, Derek Anderson ou Malik Rose. Pour la 3ème fois en 4 ans, Duncan mène la ligue au nombre de double-doubles (au moins 10 unités dans 2 catégories statistiques) avec 66 et dispute le All Star Game. Mais après avoir sorti Minnesota (3-1) et Dallas (4-1), les Spurs subissent la domination du champion sortant, les Los Angeles Lakers, 4-0.

La saison 2001-02 marque le sommet de la dépendance des Spurs envers son ailier fort. En effet à côté de lui, les joueurs apparaissent soit en fin de parcours (David Robinson, Steve Smith, Terry Porter, Danny Ferry), soit trop inexpérimentés (Tony Parker, Antonio Daniels, Stephen Jackson). Dream Tim aligne alors des statistiques individuelles fabuleuses (25.5pts 12.7rbs 3.7ass 2.5ct) qui lui valent une nouvelle sélection au All Star Game, dans la All-NBA First Team et la All-Defensive First Team, et la consécration suprême le titre de MVP de la saison. Il devient aussi le 5ème joueur de l'histoire à se classer dans le top 5 aux points, rebonds et contres (Abdul-Jabbar, Ewing, Olajuwon et O’Neal) et demeure le 1er au classement des double-doubles (67). San Antonio en profite pour conserver son titre de division (58-54), mais tombe encore sur les Lakers (4-1) en demi-finale de conférence après un succès initial sur les Sonics de Seattle (3-2).

Pour la saison 2002-03, ce qu'on appellera à partir de la saison 2004-05, "le Big Three", l'association de Tony Parker, Manu Ginobili et Tim Duncan voit le jour. Cette année apparaît d'autant plus charnière qu'elle est la dernière du pivot mythique de l'équipe David Robinson. Duncan, toujours aussi dominateur, remporte son 2ème titre de MVP, et mène les siens à un nouveau titre de division (60-22). Manquant encore de régularité, notamment dans l'adresse extérieure, l'équipe est soumise à de fortes sautes d'humeur, mais parvient enfin à franchir l'obstacle Lakers. En effet après un succès initial sur les Suns (4-2), les triple champions en titre tombent en 6 manches en demi-finale de conférence. Les Spurs atteignent la finale après un dernier succès sur Dallas (4-2) et remportent leur 2ème titre en venant à bout des Nets du New Jersey (4-2).

Tim Duncan qui remporte un 3ème titre NBA en 2005 est élu par les journalistes, cette même année, joueur le plus efficace parmi les quatre grands sports américains (basket-ball, baseball, football américain et hockey sur glace)

À cause d'une blessure au pied, Duncan livre une saison 2005/2006 assez décevante et les Spurs se font éliminer en demi-finale de conférence par les Mavericks.

Lors de la saison 2006-2007 Tim Duncan emmène San Antonio à la troisième place de la conférence Ouest avec 58 victoires et 24 défaites. « Dream Tim » termine la saison avec une moyenne de 20.0 points, 10.6 rebonds et 3.4 passes décisives.

Il sera élu dans l’équipe type défensive de la saison 06-07. Il est accompagné par Bruce Bowen qui termine avec le plus de votes.

Les Playoffs NBA 2007 sont synonymes de succès, les Spurs éliminent les Nuggets sur le score de 4-1. San Antonio avait perdu le premier game, mais l’expérience, la défense et les qualités athlétiques des joueurs du roster font que la franchise texane gagnera les quatre matches suivants. La demi-finale se joue contre Phoenix. Duncan est à nouveau champion NBA avec les Spurs en réalisant un " sweep " (4-0) face aux Cavaliers de Cleveland de LeBron James. Par contre, pour la première fois il n'est pas désigné MVP de la finale puisque c'est Tony Parker qui remporte la prestigieuse distinction. Pour certains experts du basket américain, il est considéré comme le plus grand ailier fort de tous les temps devant Karl Malone.

[modifier] Jeux Olympiques

Bien que né aux Îles Vierges, Duncan obtient la nationalité américaine et est membre de l'équipe nationale des États-Unis lors du tournoi qualificatif pour les Jeux Olympiques de Sydney en 2000. Mais une blessure au genou l'empêche de participer aux Jeux olympiques.

Quatre ans plus tard, il participe de nouveau au tournoi qualificatif pour les JO de 2004, et participe cette fois aux Jeux Olympiques où les États-Unis ne ramènent que le bronze.

Il est l'un des seuls grands joueurs à ne pas avoir décliné l'invitation aux JO, quand d'autres joueurs ont évoqué des raisons de sécurité (la peur des attentats), ou de santé, souvent prétextes pour masquer leur manque d'intérêt pour un titre olympique.

Après la débacle des Jeux de 2004, Duncan déclare qu'il est « à 95 % sûr que sa carrière FIBA est terminée ».

[modifier] Palmarès

  • Joueur ayant réussi le plus de tirs de la saison de NBA en 2002 (764)
  • Joueur ayant marqué le plus de lancers-francs de la saison de NBA en 2002 (560)
  • Joueur ayant pris le plus de rebonds de la saison de NBA en 2002 (1042)
  • Joueur ayant pris le plus de rebonds défensifs de la saison de NBA en 2002 (774)

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