Théophile Bra

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Théophile François Marcel Bra (° le 23 juin 1797 à Douai - † en 1863) est un sculpteur de l'époque romantique.

Théophile Bra est issu d'une famille d'artistes sculpteurs sur bois depuis quatre générations. Il fit ses études artistiques à Paris. Ses sculptures sont nombreuses, on les trouve dans diverses églises de Paris, au musée de Versailles, à Lille, à Valenciennes et au Musée de la Chartreuse à Douai. Il reçut d’importantes commandes officielles sous la Restauration et la Monarchie de Juillet (Église de la Madeleine, Palais du Louvre et Arc de Triomphe, Versailles, statues d’églises, marbres et plâtres au musée de la Chartreuse à Douai...).

En 1818 recoit un second prix de Rome

Théophile Bra a été fait Franc-Maçon en 1824 à la Parfaite union de Douai. Il a appartenu aux loges de Paris, Lille et Douai entre 1825 et 1840.

Exact contemporain d’Eugène Delacroix, Bra participa fortement de l’époque romantique par sa personnalité intransigeante et illuminée et sa spiritualité complexe : il fut à la fois bonapartiste et anglophile [!], chrétien fougueux, disciple de Swedenborg, franc-maçon, admirateur du judaïsme et des religions orientales (hindouïsme et bouddhisme) et son inspiration fantastique évoque les univers habités de Goya, William Blake ou Victor Hugo.

Il a légué à la ville de Douai un fonds important de 100 boîtes et albums d'écrits torrentiels contenant 5000 dessins associés à des textes. Plus de deux-cents dessins extraits de ce fonds, actuellement à la Bibliothèque de Douai, ont fait l'objet d'expositions aux États-Unis et en France, notamment à la Maison de Balzac, au Musée de la Chartreuse à Douai et au Musée de la vie romantique à Paris.

[modifier] Œuvres

  • L'allégorie de la ville de Lille assiégée, sur la colonne dite de "la Déesse" à Lille
  • Christ en croix et vierge à l'enfant de l'église Sainte-Catherine à Lille
  • Fronton de l'hopital général de Douai
  • Buste de Adolphe Édouard Casimir Joseph Mortier, Galerie des batailles du château de Versailles
  • Buste de Mademoiselle Michel au Musée de la vie romantique à Paris.
  • Statue d'ange androgyne Musée de la Chartreuse à Douai qui passe pour avoir inspiré à Balzac le conte Séraphita.