Discuter:Théologie de la substitution

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[modifier] Référence nécessaire

Suite à la mention "référence nécessaire" au sujet de l'abandon officiel de cette théologie, j'ai préféré indiquer que cette théologie n'est plus avancée officiellement par l'Eglise catholique romaine. En fait, j'ai l'impression (cf site chrétiensetjuifs.com que la déclaration Nostra Ætate ne repose pas sur une étude doctrinale complète, ce qui ne signifie pas qu'elle ne soit pas pertinente, mais que l'Eglise n'a pas encore poussé la réflexion théologique jusqu'au bout pour exprimer une position officielle. J'ai donc indiqué l'ancienne interprétation, et les textes de base du Nouveau Testament, qui sont actuellement pris en compte par les théologiens, à savoir essentiellement l'épître aux Romains 9-11. Albert de la Rochebrochard note qu'"en dépit de la bonne volonté et des civilités dont on fait preuve actuellement de part et d'autre, on n'a pas trouvé la solution, le vocabulaire, la formule et la théologie qui puissent satisfaire 'les deux parties'". Pourtant, Jésus n'a-t-il pas dit qu'il est venu accomplir la Loi, et non l'abolir ? Ne pourrait-on parler d'une théologie de l'accomplissement ? Saint Thomas d'Aquin évoque aussi la théologie de l'adoption filiale, expression que l'on trouve chez saint Paul. Pautard 26 février 2007 à 17:37 (CET)


L'amillénarisme est une réponse au dispensationalisme prêché par certains protestants. Le catéchisme de l'Église catholique enseigne que les saints sont déjà en présence de Dieu. Le théologien Paul Thigpen a écrit un excellent livre sur la question [1]. Il faut traduire (en:Amillenialism)
En bref, cela veut dire que
Le règne dans les cieux est déjà commencé
Jésus reste avec son Église jusqu'à la fin du monde
Le millenium a commencé le jour de la Pentecôte
Le véritable Royaume, c'est l'Église et son Évangile
Eschatologiquement, cela signifie qu'il n'y aura pas d'enlèvement de l'Église, mais qu'il y aura un jugement dernier et un retour du Christ. Dans sa lettre Dominus Iesus, le pape a rappelé que l'Église enseignait encore la doctrine Extra Ecclesiam Nulla Salus.
Voici ce que dit Nostra Aetate là-dessus : « L'Église confesse que tous les fidèles du Christ, fils d'Abraham selon la foi, sont inclus dans la vocation de ce patriarche et que le salut de l'Eglise est mystérieusement préfiguré dans la sortie du peuple élu hors de la terre de servitude »
Vatican II a simplement reconnu le rôle des Juifs dans le « plan de salut » et la place essentielle de la révélation vétérotestamentaire. Il n'a aucunement nié le rôle salvifique de l'Église, qui est toujours comprise comme étant le peuple de Dieu.
Il y existe une théologie du Royaume ; celle-ci est fortement marquée par l'ecclésiologie. ADM

Je ne cherche pas à nier que le véritable Royaume, c'est l'Eglise et son évangile. Je vois simplement sur des sites web les prises de position de personnalités catholiques :

  • Sur le site de la Conférence des évêques de France[2] Mgr Francis Deniau déclare : « La "théologie de la substitution", qui a fait beaucoup de mal, n'est pas la pensée de l'Église d'aujourd'hui. »
  • Sur le site du CETAD, toujours au sujet de la théologie de la substitution : « vision erronée qui a engendré une histoire tragique, dont le traumatisme pèse aujourd’hui encore lourdement sur le peuple juif et empoisonne les efforts de dialogue judéo-chrétiens ».
  • Un document en ligne de Dominique Cerbelaud qui parle d'un séisme, et ajoute que c'est la théologie de la substitution qui se trouve elle-même récusée.

etc. Effectivement, Vatican II n'a pas officiellement abandonné cette théologie, mais dans les faits, plus personne n'ose s'y référer. Heureusement, la prière du Vendredi saint a été modifiée (on y parle de rédemption pour les juifs).

Comment expliquez-vous qu'un de mes meilleurs amis (de confession juive), cherchant à m'aider, et qui me voit à côté de la Maison d'Eglise Notre Dame de Pentecôte, me parle de la parabole du bon samaritain !
D'autre part, la lecture du livre IBM et l'holocauste m'a occasionné quelques déboires. Je pense que si les autorités juives ont recommandé de ne rien dire au sujet de ce livre, c'est qu'elles attendent une prise de position claire de la part de l'Eglise catholique. Pour l'instant, c'est le flou. Il ne faudrait pas que cela dure, surtout avec la visibilité qu'offre internet, car dans ces cas là, les erreurs peuvent foisonner. Le discours selon lequel, pendant le Carême, il faut s'abstenir du Web n'est pas crédible. Pautard 26 février 2007 à 21:42 (CET)

Le grand mérite de Vatican II aura été de redécouvrir le caractère juif de l'Évangile.
Le néomarcionisme est la source principale de l'antisémitisme religieux moderne. C'est une hérésie.
Il est évident que personne ne souhaite le retour de la prière du Vendredi saint.
Toutefois, et sur ce nous sommes d'accord, affirmer le caractère salvifique de l'Évangile et de l'Église n'est pas un acte anti-juif, car les Juifs ont une place dans l'histoire de salut.
Ce que tout le monde doit savoir, c'est que le marcionisme n'a jamais été la véritable doctrine de l'Église, en dépit des abus manifestes.
Et enfin, l'opinion du pape, des évêques et des conciles l'emporte sur l'opinion de quelques intellectuels français. Le cas de Cerbelaud est particulier parce qu'il défend la même position que Jacques Dupuis, officiellement condamné par la congrégation pour la doctrine de la foi [3]. ADM