Tennis en France

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le tennis en France.

Sommaire

[modifier] Organisation

Le tennis est géré en France par la Fédération française de tennis (FFT) fondée en 1920. Avant cette date, l'USFSA géra le tennis français depuis 1888.

L'Équipe de France de Coupe Davis représente la France en Coupe Davis ; chez les féminines, l'Équipe de France de Fed Cup s'aligne en Fed Cup.

[modifier] Histoire

[modifier] Les débuts du tennis français

Le « lawn-tennis » comme l'on disait alors, fut importé en France par de riches touristes anglais. Ils font construire des courts dans les parcs des hôtels des villes balnéaires.[1] Le vicomte Léon de Janzé fonde en 1873 la Société sportive de l'Île de Puteaux, qui pratique le tennis. En 1880, il fonde le Lawn-Tennis Club de Dieppe.[2]

Entre 1880 et 1920, le tennis reste principalement réservé à la bourgeoisie et l'aristiocratie.[3] L'USFSA prend en mains très progressivement les affaires du tennis à partir de 1888. Dans les faits, joueurs et clubs privés n'ont pas besoin de l'USFSA et se rattachent souvent directement à la fédération anglaise, quasi-omipotente en Europe jusqu'en 1911.[4] Dès avant la Grande Guerre des tentatives de démocratisation sont tentées, notamment par la Fédération sportive du travail, sans grands résultats.[5] L'Union tente plutôt de développer le côté purement sportif et crée en 1891 un championnat de France inter-clubs. Si les Anglais parvenaient à faire respecter un règlement unique lors des matchs de compétition placées sous leur autorité, chaque club, chaque joueur, avait ses propres règles. La création d'un championnat inter-clubs permet des progrés dans ce domaine. En 1890, une poignée de compétitions existent en France ; en 1910, seize tournois ont lieu entre mai et août à Paris, Bordeaux, Lille, Le Havre, Etretat, Houlgate, Auxerre, Nantes, Tours, Evian et Compiègne.[6] En 1911, trois niveaux de tournois sont mis en place. Dans la foulée, la fédération anglaise propose à l'USFSA une convention qui la rend totalement maitresse du jeu en France à la condition d'admettre la primauté de la vénérable LTA avant de fonder une fédération internationale (1913). Fragilisée depuis ses déboires avec la FIFA en 1908, l'USFSA accepte.

Si les résultats internationaux restent faibles pour les joueurs français, une équipe de France s'aligne dès 1904 en Coupe Davis. L'arrivée massive en compétition vers 1910 de joueurs professionnels américains, australiens et néo-zélandais n'aide pas vraiment les Français. L'amateurisme est l'un des dogmes de l'USFSA et sur ce point, elle bloque toute évoution en France. Les joueurs français s'adaptent et adoptent les cadences d'entraînement des professionnels (5 heures par jour) tout en restant amateur. La génération dorée du tennis français, de Suzanne Lenglen aux Mousquetaires connaît sa formation au tennis dans ces conditions.[7]

[modifier] Depuis 1920

En 1920, l'USFSA explose et la Fédération française de tennis voit le jour.

[modifier] Liens externes

[modifier] Notes

  1. Anne Marie Waser, « La diffusion du tennis en France », in Histoire des sports, Paris, L'Harmattan, 1996, p.102
  2. Anne Marie Waser, op. cit., p.110
  3. Anne Marie Waser, op. cit., p.101
  4. Anne Marie Waser, op. cit., p.102
  5. Anne Marie Waser, op. cit., p.103
  6. Anne Marie Waser, op. cit., p.129
  7. Anne Marie Waser, op. cit., p.129