Taux d'intérêt négatifs

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Les taux d'intérêt nominaux - et pas uniquement réels - peuvent très bien être négatifs.

[modifier] Exemples historiques

Deux cas sont bien connus :

Ce phénomène a eu une incidence sur les dépôts des particuliers souvent étrangers rémunérés traditionnellement chaque trimestre, avec une marge pour la banque absolue de l'ordre de 1 à 2% dès que les taux monétaires sont devenus inférieurs à la marge. La Confédération helvétique a dû en toute hâte légaliser ce prélèvement car il était trop tard pour modifier les programmes informatiques lorsque l'on s'est inquiété de cette dérive d'une rémunération négative !

  • sur le marché du repo, c’est-à-dire le marché monétaire gagé par des titres, de nombreuses valeurs mobilières se traitent ou se sont traitées, pour des périodes parfois très longues, avec des taux d'intérêt négatifs, pouvant aller jusqu'à plusieurs centaines de points de base.

Dans le premier cas, c'est le mécanisme des swaps de change qui était la cause ponctuelle du déséquilibre. Dans le deuxième, il s'agit de l'obligation règlementaire de livrer des titres.

[modifier] Justification théorique élémentaire

L'opinion traditionnelle selon laquelle, pour échapper à des taux d'intérêt négatifs, il suffirait de thésauriser des espèces, est en fait fausse. La thésaurisation a un coût : les espèces peuvent être volées, disparaître dans un incendie, une inondation, etc. Ce coût, oubliable pour les petits montants en cash, ne l'est certainement pas pour des sommes importantes : c'est celui de l'assurance et du donc du montant de la prime de x% par an qu'un assureur exigera pour garantir le remplacement éventuel du cash. Les taux d'intérêt peuvent donc être, même dans une situation d'équilibre, négatifs jusquà ce x%.

Enfin, n'oublions pas que le métier bancaire doit, au Moyen Âge, son origine à l'insécurité de la thésaurisation et du transport d'espèces.