Télémark

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Skieur de télémark
Skieur de télémark

Le télémark est la technique ancestrale du ski alpin. La descente se fait alors avec le talon libre, ce qui permet d'exécuter des virages harmonieux dits « virages télémark ». Le virage télémark s'effectue avec un fléchissement de la jambe intérieure. C'est l'une des plus anciennes disciplines de ski, inventée en 1868 par un menuisier du comté de Telemark en Norvège, Sondre Norheim.

Sommaire

[modifier] Histoire

L'apparition des premiers skis remonte à plus de 2000 ans av. J.-C. selon des représentations de cette période.

Le télémark doit son nom à la région norvégienne de laquelle il est originaire.

Le télémark tel qu'on le connaît aujourd'hui est dû à Sondre Norheim qui, lors d'une course de ski dans le village de Morgedal, imposa son style avec la technique du virage sauté.

Cette technique de virage très esthétique disparait avec l'apparition du virage christiania (le virage du ski alpin moderne) bien plus performant qui rencontre un grand succès en compétition et auprès des gens de la haute société.

Le télémark renaît grâce à une photo en Amérique du nord vers 1980 pour devenir ce qu'il est aujourd'hui[réf. nécessaire].

[modifier] Le matériel

[modifier] Les chaussures

Elles présentent un bec à l'avant permettant la fixation sur les skis. Elles sont beaucoup plus souples que les chaussures de ski alpin classique. De la coque en cuir (qui est encore utilisée) on est passé progressivement au plastique souple. Ces chaussures permettent la descente en milieu alpin autant que la montée du même type que le ski de randonnée. La coque cuir, plus souple et plus agréable à porter, n'a pas disparu et a toujours ses aficionados. Mais à l'usage et pour un emploi plus sportif, la coque plastique donne plus de sécurité et de facilité et gagne donc du terrain.

[modifier] Le ski

Il existe des skis dédiés au télémark, même si, pour limiter les dépenses, on peut monter les fixations de télémark sur d'anciens skis alpins. Les lattes télémark présentent encore souvent des cœurs en bois et au talon plus souples. On peut trouver des modèles plus ou moins spécialisés : piste, hors-piste, poudreuse, carving, 4x4 passe-partout, twintips. La tendance des années 2000-2005 est le ski dit fat, c’est-à-dire présentant des lignes de côtes larges, adaptées à la neige vierge et à la pratique backcountry, terrain de prédilection du telemark.

[modifier] La fixation

Il en existe plusieurs types avec chacune ses avantages, à pointe, à mâchoire. Depuis 1995, la plus répandue est celle à câble : souple ou rigide avec ressort ou pistons. Enfin, des systèmes à plaques remplacent les câbles pour proposer des renforts d'efforts différents. La fixation de Télémark est très simple et malgré sa rusticité, elle offre une bonne sécurité en cas de chute. Avec les modèles plus récents, un système de sécurité est existant. D'un poids insignifiant, on peut surélever la fixation pour éviter d'accrocher la neige dans les virages avec des plaques spéciales. On peut y ajouter une talonnière spéciale pour le ski de randonnée.

Depuis 2006, la plupart des fabricants proposent des modèles de randonnée, dits « FreePivot », où l'étrier avant peut être débloqué pour permettre un débattement équivalent aux fixations de randonnée alpine en montée. Enfin, la nouvelle norme NTN, conçue et commercialisée depuis 2007 par Rottefella, propose elle aussi un système de montée, pour des chaussures mixtes, c'est a dire adaptables au telemark (NTN) et a certains standards de fixation de randonnées alpines§.

[modifier] Les bâtons ou le bâton

Originellement, on utilisait l'alpenstock, un bâton d'environ 2 mètres. Il est maintenant moins utilisé au profit des bâtons de ski « classique ». On les choisit alors plus courts qu'en ski alpin puisque le centre de gravité est plus bas (en général en dessous du coude). L'usage de bâtons n'est cependant pas indispensable, notamment pour goûter aux joies du télé-surf où l'on cherche à se pencher le plus possible dans le virages ou pour faire du carving.

[modifier] Compétition

Le télémark est essentiellement une discipline pour amateurs éclairés.

Les épreuves sont de trois types[1] :

  • géant : un slalom chronométré en deux manches, avec un saut en milieu de parcours, et des éventuelles pénalités pour sanctionner le style ;
  • classique : épreuve chronométrée en une manche de deux minute et demie à quatre minutes, comportant des parties libres, des parties en slalom entre portes, des sauts, des looms[2] et des parties à parcourir en skating ; des pénalités de style sont également appliquées ;
  • classique sprint : épreuve similaire à la « classique », mais plus courte et en deux manches.

[modifier] Les coureurs français

Actuellement l'équipe de France se compose de 5 membres :

Le télémark pourrait être un sport olympique en 2010 ou aux olympiades suivantes, selon l'avancement du dossier.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Les épreuves de telemark sur le site de la FFS
  2. Loom : virage à 360° sur piste relevée.

[modifier] Liens externes

Fédération internationale de ski

Ski alpin : Coupe du MondeChampionnat du MondeJO

Ski de fond : Coupe du mondeChampionnat du mondeJO

Saut à ski : Coupe du mondeChampionnat du mondeJO

Ski acrobatique : Coupe du mondeChampionnat du mondeJO

Snowboard : Coupe du mondeChampionnat du mondeJO

Combiné nordique : Coupe du mondeChampionnat du mondeJO

Divers, autres : Ski de vitesseTélémarkSki sur herbe

Le CIO organise en partenariat avec la FIS les épreuves Olympiques dans les disciplines ci-dessus.