Stefan Szczesny
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Stefan Szczesny | |
Nom de naissance | Stefan Szczesny |
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Naissance | 9 avril 1951 Munich |
Nationalité | Allemand |
Activité(s) | Artiste peintre, sculpteur |
Mouvement artistique | Junge Wilde |
Œuvres réputées | The Living Planet |
Illustration : Stefan Szczesny |
Stefan Szczesny, né à Munich (Allemagne) le 9 avril 1951, est un artiste allemand. Il est principalement connu pour ses peintures, mais fut aussi sculpteur. Il est, avec Bach, Zimmer..., le fondateur du mouvement Junge Wilde.
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[modifier] Biogaphie
Stefan SZCZESNY est né le 9 avril 1951 à Munich (Allemagne), fils de la dramaturge Martha MEUFFELS et l´écrivain Gerhard SZCZESNY. Après le collège, il fréquente une école privée d´arts appliqués à Munich avant de reprendre ses études à l´académie des Beaux Arts de Munich et l´histoire de l´art et philosophie à l´université de Munich. Pendant ses études, Stefan SZCZESNY travaillait comme critique d´art en free lance pour le journal „Abendzeitung“ à Munich. En 1974 il épouse Mechthild Moldenhauer. Bénéficiant d´une bourse d´études, il passe 1975-76 à Paris, ou est né son fils David. En 1979, sa fille Sarah voit le jour. En 1980 il effectue un séjour à la Villa Romana à Florence, ou il étudie avec grand intérêt la Renaissance Italienne. En 1981 il retourne à Cologne. Protagoniste des nouveaux fauves allemands, il organise l´exposition Rundschau Deutschland à Cologne et Munich. En 1982-83 il obtient le „Prix de Rome“ de l´Academie Prussienne des Arts. Il séjourne à la Villa Massimo à Rom, ou il étudie la Rome Antique. En 1987 et 1989 naissent ses fils Roman et Aurel. De 1984 à 1988 Stefan SZCZESNY édite le magazine MALEREI- PAINTING-PEINTURE. En hiver 1990 il se rend pour la première fois dans les caraibes, ou il commence la série JAMAICA et les „ Tableaux rayés „ Pour la mise en scène „Dunkles Haus“ à l´opéra d´état de Bavière, il prend en charge tout le concepte artistique. La même année il est chargé de l´aménagement artistique pour la mise en scène de „Kabale und Liebe“. En 1993, il se rend en sicile avec Elvira Bach pour participer au projet „Fiunara d´Arte“. En 1994 l´artiste emménage dans son atelier à New York. En 1995 suit le projet „Voltaire“ à Potsdam, le projet „Lindencorso“ à Berlin et les premiers séjours sur l´île Mustique. Un an plus tard il crée la Szczesny Factory avec les premières parutions de ses propres éditions. En 1998 Stefan SZCZESNY commence le projet „Kempinski Art Project“ et crée des sculptures en verre à Murano. En 1999 il épouse Eva KLEIN sur l´île de Musique, ils ont ensemble deux fils, Felix, né en 1997 et Anton, né en 2000. A la demande du WWF, il crée la „Mapemonde de la Vie“ pour l´exposition universelle de 2000. L´année suivante il emménage dans son nouvel atelier à Saint Tropez, Le Mas des Palmiers. Ensuite il boucle son séjour à Séville avec une exposition. En 2002 parait Szczesny - the film (régie, Curt FAUDON, New York) qui sera présenté au Festival du Film à Cannes en avant première. En 2003/ 04 il commence les sculptures en céramique pour la Villa Soleil, Terre Blanche à Tourettes ainsi que le concepte du projet d´art Le Roc. En 2005, la galerie Ludorff à Düsseldorf inaugure une expositon individuelle pour l´artiste ayant pour thème „Fleurs et Fruits“. Ensuite deux évènements phare pour SZCZESNY sont en 2006 , l´ouverture de la Szczesny Factory à Berlin, et l´exposition des sculptures d´ombre à Saint Tropez. En 2007, après deux ans de travaux préparatifs, est inauguré le projet de l´île MAINAU sur le lac de Constance, que Stefan SZCZESNY avait transformé en oeuvre d´art intégrale. En 2008, SZCZESNY réalise un projet international à l´aéroport de Stuttgart, titre: „Voyage vers la Sensualité.“
Depuis 1974: nombreuses expositions individuelles et collectives dans des galeries, notamment à Munich, Cologne, Berlin, Hambourg, Paris, Zurich, Rome, Amsterdam, Saint Tropez, Chicago et New York, ainsi que de nombreux projets artistiques et architecturaux (entre autres : Lindencorso Berlin ; Kempinski Marbella), Expo 2000 Hanovre, Terre Blanche Côte d'Azur.
[modifier] Expositions individuelles (Sélection)
(Carte de la vie), 12 peintures murales sur céramique sur commande du WWF pour l'Expo 2000, Hannovre
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Depuis 1974: nombreuses expositions individuelles et collectives dans des galeries, notamment à Munich, Cologne, Berlin, Hambourg, Paris, Zurich, Rome, Amsterdam, Saint Tropez, Chicago et New York, ainsi que de nombreux projets artistiques et architecturaux (entre autres : Lindencorso Berlin ; Kempinski Marbella), Expo 2000 Hanovre, Terre Blanche Côte d'Azur.
Stefan Szczesny vit à St Tropez, New York, Berlin et Moustique dans les Caraïbes.
[modifier] „Luxe, calme et volupté ... ou la joie de vivre“
« Luxe, calme et volupté, est le titre que donne Matisse à l’une de ses premières toiles fauves. Elaborée à Saint-Tropez lors d’un séjour chez Signac, l’été 1904, elle s’inscrit chronologiquement dans le journal du mouvement comme l’oeuvre la plus novatrice. À l’épreuve de la lumière, par une vue saturée de couleurs vives où l’orangé domine, l’introduction du nu dans le paysage, femmes aux postures naturelles, est offerte à la composition comme un instantané lié au pictorialisme, cadrage issu de la chambre noire. La scène, sur son premier plan, laisse apparaître un groupe de baigneuses au bord de l’eau, leurs attitudes marquées par des gris bleu colorés s’opposent avec simplicité à une gamme de rouges qui anime le rivage. Ce fragment de temps, regard discret sur une Méditerranée mystérieuse et voluptueuse, pérennise la vision du peintre portée sur un passé lointain. Vision soumise aussi à la modernité, et à la joie de vivre qui emplit le coeur des hommes, dans ce début de siècle. Luxe, calme et volupté, nous abandonne au silence d’un instant propice, pour nous livrer à la délectation de la clarté salvatrice de l’image, puisée dans la nuit des temps et confiée par un ciel venu de l’antique. Aux limites d’une civilisation nouvelle, d’un monde qui s’éprend d’exotisme, l’espace du tableau focalise les sentiments qui exaltent le mythe méditerranéen. L’approche de ce moment éperdu nous révèle alors l’émancipation progressive de la peinture. Picasso, dès 1907, remanie l’idée avancée par Matisse et propose dans Les Demoiselles d’Avignon un nouveau langage, le cubisme. Concept qui défie les lois de la représentation de la nature, jusqu’ici consensuelles et respectueuses d’une tradition picturale, issue de la renaissance.
L’interrogation, la remise en question, face à la formulation du fauvisme, et l’affinité ressentie vis à vis des moeurs chaleureuses du sud, justifient chez les hommes la quête d’impressions nouvelles. Ils sont alors conviés à partager la transparence des horizons illimités, que bordent les paysages de l’azur. Certains peintres s’y risquent le temps d’un passage, et d’un moment de séduction, pour saisir un éclat de vie inattendu dans lequel ils peuvent parfois se perdre. D’autres, tel Szczesny, plus épicuriens, rattachés au mystère et à la sensualité régnante des sites, s’initient au plus profond de leurs méandres, et se rapprocheront du secret, celui du sentiment originel qu’ils associent parfois à leur propre culture. Cette rencontre essentielle libère les voix spatiales de l’imaginaire, et permet à la développement de l’individualisme. Une des caractéristiques sociologiques déterminantes, soumise à la situation artistique de la fin du deuxième millénaire. Car cette attitude historique est démonstrative: elle propose la lecture d’une démultiplication d’univers imaginaires, mouvements divers, uniques, parfois stratégiques, auxquels s’identifie l’histoire d’un monde libre, en perpétuel devenir.
Luxe, calme et volupté, mots tirés par Matisse du poème L’invitation au voyage de Charles Baudelaire, rejaillit en nous par la vaste composition Negresco. Szczesny l’a peinte pour susciter la passion, l’oeuvre est offert au regard en toute simplicité. À nous d’y découvrir par une fenêtre une vue large, d’un paradis terrestre. Un corps nu galvanisé, dans un paysage luxuriante et silencieux, éveille notre désir enfoui d’un plaisir qui s’envisage entre chaque éclat voluptueux des espaces occupés. Luxe, calme et volupté, nous conduit aussi au bonheur. Tel pourrait se révéler le sentiment qui accompagne la visite des oeuvres choisies. Le tableau La joie de vivre, dévoile la pureté de l’ardeur, souligne la quiétude du corps offert, clin d’oeil orientaliste discret et moderniste. La joie de vivre s’épanouit sur la toile brute par des couleurs vives et diluées. La simplification de l’espace semble effective. L’attachement effréné de Szczesny à la lumière d’un territoire du sud qu’il vit au quotidien, dispense sa création d’une mélancolie que l’on pourrait éprouver face au travail des peintres allemands de sa génération. Car ne l’oublions pas, le peintre est germanique. Son jeu expressif et minimaliste s’entrecroise à la richesse de sa mixité culturelle, èsprit qu’il mêle ouvertement avec les choses du quotidien: le plaisir des yeux, de la table, de l’amour et du sexe, de la joie partagée avec ses enfants et la femme aimée qui l’aide à s’accomplir.
Dans une démarche expressive, Szczesny élabore par séries un parcours qui s’inscrit d’une toile à l’autre, par un jeu expressif entre la forme et la couleur. Moments projetés entre diverses strates de sentiments. Emblématique et libre, le corps de la femme règne dans la joie, face à la lumière du jour qui découpe le jeu d’une grille sauvage. La fleur tournesol éblouit de ses vertus contrastées la coupe blanche et transparente, offrant des fruits à déguster dans le péché. Dans le silence éclatant, se savourent les sensations et les parfums de cet éden improvisé. Les yeux se refermeront dans une nuit profonde, d’un bleu étincelant puisé des glaçures de L’Empire du Soleil Levant. »
Frédéric Ballester Commissaire à l’exposition
[modifier] Bibliographie
- Szczesny, « Luxe, calme et volupté... ou la joie de vivre », La Malmaison - Cannes, 2001, Museumsausgabe