Discuter:Soundiata Keïta

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Est-ce vrai que Soundiata s'est mégaphoré en hippopotame ?

Ce n'est pas une légende.Seul les occidentaux (blancs)présentent Sundjata comme une légende (de toutes les façons en Afrique il n'y a que des légendes c connu).Si c'est une légende donc ont peux affirmer que charlemagne en est une. Vive la mémoire de Sundjata et sa mère Sogolon Kedjou.


Bonjour.

Soundjata, que l'on peut situer dans le premier tiers du XIIIème siècle, est une figure historique réelle et l'objet d'une littérature orale, puis écrite, importante, qui caractérise l'aire culturelle manding (Mali et Guinée actuels). Cependant, toutes les dates qui se trouvent dans cet article sont des hypothèses. Pour un personnage ancien comme lui, aucune source ne donne de dates aussi précises --KOLOB (d) 10 avril 2008 à 17:22 (CEST)

La tradition orale est une source historique et culturelle précieuse. Elle rapporte l'histoire des sociétés anciennes telle que leurs descendants les ont conservée. A côté de ces qualités particulières, il y a aussi des difficultés dans leur utilisation sous forme chronologique, car elles ne comportent aucune date. En ce qui concerne Soudjata Keita, la seule information chronologique disponible est celle d'Ibn Khaldoun, auteur maghrébin du XIVème siècle,qui l'avait recueillie de marchands qui étaient allé au Mali : "Leur plus grand roi, qui vainquit les Sosso, conquit leur pays et leur arracha le pouvoir, fut Mari-Djata [autre nom de Soundjata].. Il régna pendant vingt cinq ans, d'après ce qu'ils rapportent" (Ibn Khaldoun, Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique septentrionale, traduction de William Mac Guckin Slane, t. II). On est mieux informés sur la chronologie des successeurs de Soundjata, grâce à d'autres sources arabes, ce qui permet de situer en amont le règne de Soundjata vers 1230-1255, qui sont à nouveau des dates retenues comme hypothèses. On rappellera que les dates trop précises données à Soundjata et à son règne, et qui furent ensuite souvent reproduites dans des manuels d'enseignement, proviennent d'une oeuvre pionnière, mais aujourd'hui largement dépassée : Haut-Sénégal Niger,(1912, réédité, Paris, Maisonneuve et Larose, 1972) publiée par Maurice Delafosse, un administrateur colonial, en 1912. Delafosse, se servant d'hypothèses chronologiques fournies par l'explorateur Heinrich Barth au XIXème siècle, et proposant, en outre, les siennes propres sans explication, a fourni des dates trop précises pour être valables. Il lui semblait que, pour montrer l'importance de l'histoire de l'Afrique, il fallait avoir des dates précises. Aujourd'hui, on ne raisonne plus ainsi et, lorsque l'on n'a pas de dates précises, on peut quand même faire de l'histoire. Ainsi la conquête (et la destruction) de Koumbi-Saleh (la capitale du Ghana) "vers 1240" est un évènement qui ne s'appuie sur aucune autre source que les affirmations sans preuves de Delafosse. Ce que l'on sait par Ibn Khaldoun, l'auteur le plus proche des évènements, c'est que, après avoir vaincu les Sosso, le Mali occupa tout le territoire de ce qui avait été le Ghana (occupé auparavant par les Almoravides), mais aucune date n'est fournie et le nom de "Koumbi Saleh" (un site reconnu par les archéologues au début du XXème siècle), site présumé de l'ancienne capitale du Ghana, n'est pas mentionné. Enfin, le site de Niani, souvent nommé dans les manuels comme la capitale, ou une des capitales, de l'ancien empire du Mali, est toujours l'objet de discussions entre les chercheurs, en raison de la médiocrité des vestiges archéologiques. Le voyageur marocain Ibn Battuta, qui est allé dans la capitale de l'empire au milieu du XIVème siècle, en donne une description selon laquelle elle était assez largement entouré par les eaux (ce qui correspondrait mieux, par exemple, à Djenné, plus au nord). Deux sources en langue arabe mentionnent un site appelé Y.N.Y (qui peut être lu comme Niani, ou Djenné, ou autre). Il n'y a donc aucune certitude et il vaudrait donc mieux nuancer l'affirmation. Il semble bien que celui qui fut le dernier souverain du Mali à son déclin, Niani Mansa Mamudu (autour de 1600) ait eu sa résidence à Niani, d'où le nom qu'on lui a donné. Par là, un lien existe bien entre Niani et l'empire du Mali, mais on est beaucoup moins sûrs que ce lien remonte à Soundjata.--KOLOB (d) 10 avril 2008 à 18:51 (CEST)