Sola gratia, sola fide, sola scriptura, solus Christus

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"Sola gratia, sola fide, sola scriptura, solus Christus"

1- Cette devise qui caractérise la réforme de Martin Luther signifie d'abord que l'homme n'est pas sauvé par ses œuvres morales ou pieuses. En fait Luther désire instaurer une relation de confiance avec Dieu et non plus une relation basée sur la peur et la culpabilité. L'eucharistie célébrée lors de chaque service liturgique à côté de la prédication nous rappellent simplement que Dieu est un amour présent et réel dans le geste concret de son fils qui se donne pour le salut des hommes . Tout commence par cette initiative d'amour , cette main tendue. A cette époque en effet dominait la crainte de l'enfer et du jugement divin encouragée par certains prêtres peu srupuleux de l'institution romaine. Tillich, interprète de Luther dira : " C'est cette grâce qui me réconcilie avec moi même, avec les autres et le monde (Nature) et avec Dieu" . L'éthique sera une réponse à cet amour premier.

2- Si l'homme n'est pas sauvé par ses œuvres, il lui est donc simplement demandé d'avoir confiance en Dieu: c'est la foi qui vient toujours par la médiation d'un pasteur fidèle qui prêche la bonne nouvelle de la grâce et célèbre les sacrements

3-Et l'un des lieux où retentit ce message c'est par excellence le culte qui rassemble la commuantué chrétienne autour de la prédication et de l'eucharistie qui sont les deux pôles du culte luthérien dans un environnement de cantiques et de louanges inspiré des Psaumes. Or cette prédication puise son inspiration dans une tradition issue de la messe et qui est celle de la lecture et du commentaire de la Bible . Et Luther est fidèle en cela à la tradition du lectionnaire qu'il a trouvé dans la messe catholique et qu'il va poursuivre.

4- Mais à la différence de l'homélie, la prédication biblique de Luther n'est pas à la fois une fidélité aux doctrines du magistère de Rome de la Tradition (christianisme) . Luther pense qu'il existe dans la bible un noyau central interprétatif et qui est une fidélité à ce que les évangiles et les Epitres nous disent de Jésus-Christ et qui rejoint les grandes affirmations du Symbole des apôtres et des confessions reconnues foi telle la Confession d'Augsbourg . Et le prédicateur enraciné sur cette parole symbolique et participant à la société et la culture de son temps, prendra le risque d'analogies, métaphores et correlations qui font de lui un prophète et un homme de compassion. Une des fonctions prioritaire des évêques et même du pape sera de former les pasteurs fidèles à leur tache de prédicateurs bibliques et d'animateur de la liturgie .

[modifier] Accord luthéro-catholique de 1999

La Déclaration commune à l'Église catholique romaine et à la Fédération mondiale luthérienne sur un point de doctrine qui divisait : est-on sauvé par ses œuvres ou par sa foi ? La déclaration énonce une position commune :

« Nous confessons ensemble que la personne humaine est, pour son salut, entièrement dépendante de la grâce salvatrice de Dieu. »

La déclaration a été signée à Augsbourg le 31 octobre 1999 par le cardinal Edward Cassidy, représentant de l'Église catholique, et l’évêque Christian Krause, président de la Fédération mondiale luthérienne. Elle constitue une étape décisive dans le rapprochement entre l'Église catholique romaine et les Églises luthériennes.

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