Simandre-sur-Suran

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Simandre-sur-Suran
Carte de localisation de Simandre-sur-Suran
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Département Ain
Arrondissement Arrondissement de Bourg-en-Bresse
Canton canton de Ceyzériat
Code Insee 01408
Code postal 01250
Maire
Mandat en cours
Michelle Courvoisier
2001-2008
Intercommunalité Communauté de communes de Treffort-en-Revermont
Latitude
Longitude
46° 13′ 34″ Nord
         5° 25′ 04″ Est
/ 46.2261111111, 5.41777777778
Altitude 296 m (mini) – 644 m (maxi)
Superficie 16,3 km²
Population sans
doubles comptes
638 hab.
(1999)
Densité 39 hab./km²

Sommaire

[modifier] Histoire et Légendes

Dans une petite plaquette sur Simandre, publiée en 1892, Charles Tardy écrivait :

« Simandre possède plusieurs curiosités dignes d'attirer l'attention, d'abord la petite rivière de la Rande qui prend sa source au Nord de Dhuys dans un petit bois. Au fond d'un grand entonnoir, d'une dizaines de mètres de profondeur, que l'on appelle "Gour de la Rande", se trouvait des pierres figurant assez bien une bouche d'égout, comme celles qui sont sous les trottoirs.

« Généralement, il y a peu d'eau au fond du gour, parfois même il est à sec ; mais vient-il à pleuvoir avec persistance, il arrive un moment où l'entonnoir se remplit en peu de temps par la partie inférieure, puis déborde en donnant naissance à la rivière qui continue parfois à couler pendant assez longtemps, en débordant sur les prairies qui forment la vallée. Elle passe le long de la forêt de la Rousse à l'Est de la "terre des Lunes" et après un cours de six kilomètres environ tombe dans le Suran ».

Autre grande curiosité de Thioles et de Simandre : le menhir. D'une hauteur de quatre mètres, il est classé monument historique depuis 1888, il est unique dans le département de l'Ain. Situé à la sortie de Simandre sur la route de Chavannes, au lieu-dit "Pierre fiche", il est seul rescapé d'un groupe de trois : un second tronqué en partie sert de passerelle au moulin de Tournesac. Là nous retrouvons la légende : on raconte que les fées, revenant de Thioles à Banchin après une "veillée", plantèrent là leurs quenouilles où l'une d'elles demeure encore … c'est le menhir.

Certains, tels que M. C. GUIGNE, pensent que le menhir peut dater de l'âge de bronze, car, au pied, des fouilles ont permis de trouver une hache en serpentine. Servait-il de bornage entre les royaumes d'Arles et de Bourgogne ? C'est possible, car la route départementale qui traverse Simandre du Nord au Sud correspond à une ancienne voie romaine. Est-ce le reste d'un alignement ? D'autres pierres levées existent à Banchin (la pierre de Pelozan), une autre à l'entrée de Thioles, une troisième à la "terre des Lunes" entre la forêt de la Rousse et la Rande (Ces informations sont extraites du "Pré-Inventaire du canton de Ceyzériat").


Charles TARDY, dans la petite plaquette sur Simandre déjà citée, donne quelques précisions complémentaires sur ces trois menhirs, dont un seul subsiste :

« Ces trois menhirs ont le même profil, ils ont été pris dans des bancs superposés de quarante à cinquante centimètres d'épaisseur ; celui qui est à Tournesac doit provenir du banc inférieur, il a 4 mètres de long et 1,30 mètres dans sa partie la plus large ; celui qui est encore planté doit provenir du banc du milieu, il a la même largeur et 3 mètres 70 centimètres au-dessus du sol. Par sa petite face, il surplombe du côté du Nord et par sa grande face, il surplombe de 40 centimètres au matin. Il est orienté de telle manière qu'à l'équinoxe, le soleil frise ses deux grandes faces entre une heure trois-quarts et deux heures de l'après-midi ».

Nous ajouterons enfin concernant ces "pierres levées", que l'on cite également deux pierres levées à la "terre des Potences", sur lesquelles reposait encore, à la fin du 18ème siècle, une barre de bois qui servait aux exécutions. Ces pierres auraient été, selon la tradition, les fourches patibulaires du baron de PIERRE (voir ci-après). On a trouvé, en cet endroit, au 18ème siècle, un certain nombre de squelettes de suppliciés. Le lieu où se trouvaient ces pierres, qui n'existent plus, a pris le nom "sur les laves".

On pourrait encore citer bien d'autres curiosités, par exemple la source Beranger, appelée aussi fontaine aux oiseaux, source du sanglier, cabaret Beranger, qui se trouve à l'entrée de la forêt de la Rousse, près de Simandre, ou, encore, la grotte de Banchin. Cette grotte mesure huit mètres de haut sur autant de profondeur. En 1900, la Société d'Emulation de l'Ain y découvrit quelques vestiges néolithiques et gallo-romains.

Autre curiosité très caractéristique des paysages de Thioles et de Simandre, les gués du Suran. Au centre du village de Simandre, un peu en aval de l'église, existe un remarquable gué fait d'énormes pierres et qui remonte sans doute au Moyen-âge. Ce gué se trouve à proximité immédiate du "pont de Simandre" qui relie Simandre au Petit-Simandre. Le pont actuel, en pierre, a été construit en 1852 ; il remplaçait un vieux pont en bois. Il existe aussi deux autres gués sur le Suran, l'un à Banchin et l'autre à Tournesac. Ce dernier est bien connu des habitants de Thioles qui l'empruntent lorsqu'ils veulent se rendre sur la rive gauche du Suran et, notamment, dans le vallon de Sélignac. Rappelons à ce propos que le moulin de Tournesac avait été, au 15ème siècle, à l'époque où le fer était exploité dans la vallée du Suran, un "martinet" avant d'être un moulin.

Telles sont, parmi d'autres, quelques curiosités typiques de cette petite région de Thioles et de Simandre. Mais, en terminant, nous ne manquerons pas de mentionner le "Château du baron de PIERRE". Est-ce de l'histoire ou de la légende ? Chacun est libre d'en décider comme il l'entend.


Un château aurait existé près de la source Beranger, à l'entrée de la forêt de la Rousse et aurait appartenu à un mystérieux "baron de Pierre". Le baron de PIERRE est cité par Dom BULLIAT, historien de la chartreuse de Sélignac, qui fait état d'un acte de 1771, passé devant Maître BLANCHON, notaire, par les chartreux de Sélignac, qui cèdent un terrain sur lequel ils avaient une rente appelée "rente du baron de PIERRE". Cette rente avait été reconnue, en 1440, au terrain HUGONIN par les descendants VILLARS et, en 1867, devant Maître DURAFFOUR, par JACQUIER dit LOMONT de Simandre. En outre, en 1596, pour la préservation de ses Etats de Bresse, Charles Emmanuel, Duc de Savoie, voulut mettre Bourg à l'abri d'une surprise. Dans cette vue, il dépêche le baron de PIERRE pour arrêter, de concert avec le marquis de TREFFORT, le commandant de citadelle et les syndics de Bourg, les mesures de défense et de concertation exigées par les circonstances (Jules Baux).

Louis MOULIN a écrit, dans le Bulletin de la Société d'émulation de l'Ain, en 1941 :

« Un peu avant la forêt de la Rousse, au-dessus de la Fontaine aux oiseaux (c'est à dire, la source Beranger), sur une élévation couverte de hautes herbes, quelques pierres disséminées sous les broussailles sont les seuls vestiges apparents d'une construction ancienne. Un examen approfondi et quelques sondages nous ont permis de déterminer l'allure générale de ce château qui pourrait être celui du baron de PIERRE : un rectangle de 24 m x 16 m, avec la trace de tours rondes aux angles(1) ».

Voilà ce qu'ont dit quelques personnes autorisées sur ce fameux château du baron de PIERRE. Quand on se rend sur les lieux, on voit, en effet, de très gros blocs de pierre, en général de forme parallélépipédique, mais qui ne sont pas taillés. Cependant, il est indéniable que ces blocs ne sont pas solidaires du sol : ils sont simplement posés sur le sol, ce qui pourrait, en effet, laisser supposer qu'ils ont été disposés en cet endroit par la main de l'homme. Mais dire qu'il s'agit des vestiges d'un vieux château est vraiment difficile à affirmer !

(Toutes les informations ci-dessus sont extraites de l'ouvrage à paraître de Louis-Joseph LIBOIS "Thioles, il était une fois...") --


Victime de la peste, le village fut reconstruit par les moines. Le clocher de l'église changea deux fois de côté. Simandre en 1900

Le centre du Village
Le centre du Village

[modifier] Géographie

Petit village à 315m d'altitude, dans le Revermont, premier contrefort du Jura, dans la vallée du Suran.

Comment s'y rendre ?

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
juin 1995 mars 2008 Michelle Courvoisier PS
mars 2008 Aujourd'hui Jean-Michel Perdrix
Toutes les données ne sont pas encore connues.

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 - - -
489 445 402 500 574 638 - - -
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

A Simandre sur Suran, vous pourrez trouver :


  • la fruitière à comté : comté (à des prix quasiment imbattables), morbier, bleu de gex, oeufs, faisselles, crèmes, et autres assortiments de fromages

la fruitière à simandre sur suran

  • la coopérative agricole (un peu de tout)
  • l'épicerie-tabac-dépôt de pain du village
  • l'hotel restaurant traiteur Tissot : spécialités régionales (poulet à la crème, grenouilles...), pavés Richelieux et ses fameuses glaces et sorbets maison !

restaurant Tissot à simandre sur suran

  • un patissier qui réalisera vos commandes (?)
  • le camping dans son cadre bucolique au bord du Suran

le camping à simandre sur suran le gué à simandre sur suran

  • une bibliothèque municipale
  • la menuiserie associative Assobois
  • malheureusement plus de poste

Image:LaPoste.JPG

[modifier] Tourisme

[1]Localisation de Simandre sur Suran

Menhir de Pierre Fiche
Menhir de Pierre Fiche
  • Gués sur la rivière du Suran
Gué de Thioles dit de Tournesac, premier gué
Gué de Thioles dit de Tournesac, premier gué
Gué de Banchin, deuxième gué
Gué de Banchin, deuxième gué
Gué de Simandre sur Suran (en crue), troisième gué
Gué de Simandre sur Suran (en crue), troisième gué
  • Abbaye de Sélignac
  • La corde du Suran
La fameuse corde de Simandre
La fameuse corde de Simandre

Les enfants passent tout l'été à se balancer sur cette corde de 7.5 mètres. Accrochée depuis plus de 15 ans, elle est un véritable jeu communautaire et d'équipe. Patience, partage et fou-rires au rendez-vous.

[modifier] Voir aussi