Silva

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Le patronyme Silva - da Silva en langue portugaise, qu'on doit traduire comme de la Silva en français - est un nom portugais issu de la Tour de Silva, tour forteresse moyenageuse située dans le Minho, province du nord du Portugal, un des chateau-forts qui le défendaient a la frontière galicienne.

Sommaire

[modifier] Signification du mot Silva

Le nom Silva, en portugais, signifie ronce, la ronce sylvèstre qui donne les mûres. Le mot portugais silva vient originellement du latin sylvia qui signifie arbre, arbrisseau, ou plante sauvage, et par extension toute personne habitant dans une forêt: on parle par exemple d'elfes sylvains. A l'origine, la Quinta da Silva, manoir honoré de cette famille, là où était située la Tour de Silva, avait un nom qui signifiait qu'elle était encore pleine de ronces, pas cultivée, sauvage. Car Quinta da Silva veut dire littéralement ferme de la ronce, ou Chatêau de la Ronce, puisque "quinta" au Portugal est une ferme habitée par un noble, et peut être manoir de sa famille.

[modifier] Souches des différentes familles Silva

Nobles et puissants seigneurs a la cour des souverains portugais, les da Silva se sont disseminés par tout l'espace lusophone, s'illustrant durant les siècles par les armes, les lettres, le clergé, et les postes de gouvernement militaire et administratif au Portugal et ses colonies. Une infinité de branches de Silva sont issues de la premíère registée par l'Histoire, beaucoup d'entre elles légitimes, autres batardes; d'autres encore ont perpetué le patronyme par la voie des femmes, les patronymes pouvant se transmettre depuis toujours par les deux sexes au Portugal.

C'est très probable que nombreuses familles Silva de l'actualité ne puissent se brancher sur les Silva originels, ayant pris leur nom de leur origine topographique originelle dans la terre de Silva, au nord du Minho, et pas dans les seigneurs de la Tour de Silva.

Mathématiquement, il est pourtant difficile de croire qu'aujourd'hui un Portugais de deuxiême generation puisse ne pas avoir du sang de Silva dans ses veines, telle est l'extension et l'ancienneté de cette famille au Portugal.

[modifier] Origines de la première Maison de Silva

Les seigneurs de la Tour de Silva, située face au fleuve Minho, sont bien antérieurs à la fondation du royaume de Portugal au XIIe siécle, contemporains du premier comté souverain de Portugal. La maison de Silva, de noblesse imemoriale, est issue, au plus sur document, de Dom Guterre Alderete da Silva, par sa femme Dona Maior Pires de Âmbia. Son fils, Dom Paio Guterres da Silva, marié a Dona Dórdia Mendes da Maia, sa femme appartenant a l'une des cinq familles les pluis puissantes du premier comté de Portugal, aida Dom Afonso Henriques a prendre la couronne portugaise a sa mère, la reine Thérèse de Portugal.

[modifier] Principales maisons du nom de Silva

Les maisons aristocratiques portugaises les plus illustres ayant porté en chef les armes et le noble nom de Silva sont issues des Silva seigneurs de Vagos, eux-mêmes issus des seigneurs de la Tour de Silva, notamment les comtes de Aveiras, puis marquis de Vagos, et les comtes de São Lourenço; et encore les comtes de Vilar Maior, puis marquis de Alegrete, plus tard devenus par mariage aussi comtes de Tarouca, et marquis de Penalva (deux titres originellement des Menezes).

Une autre branche très ancienne et noble des Silva est celle des comtes de Portalegre, puis marquis de Gouveia, dont est issue le dernier duc d'Aveiro, qui porta le nom, associé a celui de Mascarenhas. Elle est aujourd'hui representée par les marquis de Lavradio, qui ne portent plus cependant le nom de Silva.

La principale ligné des Silva portugais a porté leur nom indiféremment associé aus deux patronymiques Gomes, et Teles (fils de Gomes, et fils de Telo), signant generalement comme Gomes da Silva, et Teles da Silva. Quelques uns, cependant, ont signé tout court da Silva. La famille Teles da Silva usa indiferement les formes Gomes da Silva, Teles da Silva, et Teles de Menezes. Quelques unes des lignées de Silva portugais ont abandoné leur nom pour celui des maisons ou ils s'étaient mariés. Tel fut le cas des marquis, comtes et seigneurs de Ficalho, des comtes de Mafra et des comtes de Sobral, par exemple.

[modifier] Diaspora des Silva

Alliés de bonne heure a toutes les familles nobles portugaises, les Silva sont passés au cours des siècles dans d'autres pays, par expatriation ou mariage, au fil des guerres et des allégeances.

[modifier] Familles Silva lusophones

De par son ancieneté, le nom Silva est devenu le patronyme le plus commun depuis des siècles au Portugal, au Brésil, et partout oú les Portugais sont passés dans les cinq coins du monde. Depuis le XVIe siècle le nom Silva est porté tout aussi bien seul, q'en composition avec d'autres patronymes qui permettent de distinguer les différentes familles les unes des autres: sont exemple les familles Silva Correia, Correia da Silva, Silva da Costa, Costa e Silva, etc. etc.

[modifier] Silva allemands et autrichiens

La branche la plus connue de ces Silva expatriés est celle des ducs de Silva, dans l'empire autrichien, dont quelques membres portent aussi le titre de comtes de Silva-Tarouca. Ceux-ci sont issus de Manuel Teles da Silva, creé au XVIIIe siècle premier comte de Silva-Tarouca, et premier duc de Silva par l'empereur, beau-frère et cousin de Jean V du Portugal. Il était le fils de la 4e. comtesse de Tarouca, Dona Joana de Menezes, et du comte João Gomes da Silva, lui-même un fils puiné des premiers marquis de Alegrete, Manuel Teles da Silva et Dona Luisa Coutinho.

[modifier] Silva castillans

Par fidelité a la reine Béatrice de Portugal, detrônée par Jean Ier de Portugal puisque mariée au roi Jean Ier de Castille, est passée dans ce dernier royaume une branche des Silva, devenus comtes de Cifuentes et marquis de Montemayor a la cour castillane. Éteints a la maison portugaise des comtes de Portalegre les Silva mâles, ils ont fait appel a un des Silva castillans puinés, qui est allé épouser à Lisbonne la 4me. comtesse de Portalegre, Dona Filipa da Silva. Son mari se portugalisa et fut le comte D. João da Silva, gouverneur du Portugal, et ils sont la deuxième souche Silva de la maison de Portalegre. Leur second fils mâle succeda a son frère, le 5me. comte, et fut creé 1er. marquis de Gouveia.

Aussi des portugais Gomes da Silva, seigneurs de Chamusca, sont issus plusieurs titres napolitains et castillans, dont les plus importants sont ceux de prince de Eboli, conferé a Rui Gomes da Silva, emmené enfant comme page a Madrid par l'impératrice Isabelle de Portugal, quand elle se maria à Charles Quint. Rui Gomes da Silva, l'ami d'enfance du futur Philippe II, élevé avec lui en portugais par les dames de la souveraine, fut plus tard titré premier duc de Pastrana en Castille, où il demeura. Dans sa descendance plusieurs titres italiens et castillans se sont ajoutés, comme celui de princes de Melito, et de ducs de Estremera, marquis de Orani, etc. Il fut un des plus grands et riches seigneurs de la Renaissance.

Le prestige du nom de Silva en Castille après cette époque fut tel que les différents aristocrates castillans de cette famille, voulant mieux connaitre leurs lointaines racines portugaises, commandèrent une monumentale Histoire de la Maison de Silva (Historia de la Casa de Silva, en langue castillane), qui essaya de décrire son origine, et le déployement de toutes ses branches de par le monde. Son auteur, l'historien et généalogiste Luis de Salazar y Castro, chroniqueur officiel du roi Charles II d'Espagne, publia son ouvrage, en deux volumes, en 1685.

[modifier] Autres Silva

On a expliqué ici les familles principales qui ont porté en chef le nom de Silva, mais bien d'autres maisons, et familles, nobles ou pas, tout aussi bien au Portugal qu'en Europe en géneral et partout dans le Monde, ont porté et portent toujours le nom originaire de la noble Maison de La Ronce comme patronyme secondaire, associé a d'autres patronymes.

Les Silvas non portugais signent leur nom diférement, de Silva.

[modifier] Patronyme

[modifier] Personnages de manga

[modifier] Voir aussi

  • Un type de strophe dans la poésie espagnole
  • Un pseudonyme de Jerónimo Bermudez (Antonio Silva)