Sido (roman)

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Sido est une œuvre de Colette

Sommaire

[modifier] Résumé

Il s'agit d'une collection de souvenirs, évoquant la période de la préadolescence (8-12 ans). Colette y présente la genèse de sa personnalité, y raconte des épisodes d'une étape clé, présentée comme le temps des origines, une sorte d'âge d'or. En fait, l'objet de l'écriture est bien la recherche de soi, de son identité à travers son hérédité.

Dans ce recueil, la figure de la mère est capitale : de biologique elle devient mythique. Elle domine ainsi de façon tutélaire une enfance idyllique, objet de nostalgie pour Colette. La mère règne symboliquement sur un jardin (paradisiaque ?) qui reproduit en miniature le cosmos et elle initie sa fille aux merveilles de l'univers. Le monde rural et régional, l'enfance y sont largement célébrés : le lyrisme s'imprègne d'un certain paganisme.

[modifier] Analyse

« Sido devient peu à peu le personnage central de l'œuvre, au fur et à mesure que Colette vieillit. »

Première édition sous le titre : Sido ou les points cardinaux en 1929. L'œuvre se présente essentiellement comme le portrait de la mère, mais s'élargit à l'ensemble de la cellule familiale et révèle un caractère autobiographique.

Réédition en 1930 de Sido, accompagné des textes : Le capitaine et Les sauvages. La composition s'articule clairement autour de la structure familiale :

-1) la mère (p.5 en LdP)

-2) le père (p.34),

-3) Les frères et la demi-sœur (p.59 et 78).

[modifier] La dimension cosmique de la mère

Sido au centre de la rose des vents

[modifier] Sido, « la pythonisse »

Être inspiré, p.9, elle communique avec les forces cosmiques : « elle captait des avertissements éoliens... » p.17 et déjà p.12. Elle est au centre de l'univers dont elle perçoit les messages, cf. l'image grandiose qui clôt Sido, p.31. « Au centre d'une rose de jardins, de vents, de rayons », p.15. Le microcosme du jardin de St-Sauveur, espace clos, s'ouvre sur le monde, l'univers macrocosmique. Ciel de neige qui fait de la maison un «navire natal» dans l'immensité et associe « les abîmes du ciel » et l'infiniment petit des cristaux de neige, p.12. Rêverie sur « le bout de la terre » p.119.

[modifier] Sido mythique

La mère prend une dimension mythique : elle s'associe à Antée, p.42, en reprenant vie chaque fois qu'elle touche la terre. Elle est évoquée sous l'image d'une Flore et d'une Pomone, divinités tutélaires. Les frères, marqués par l'hérédité maternelle, sont des sylphes, p.64-65. La mère initie sa fille, la plus proche d'elle, aux merveilles du monde : en effet, elle en possède une connaissance supérieure à celle du capitaine, cf. p.44, « le poète et citadin » qu'il est a une connaissance livresque et artificielle de la nature ; il communique ainsi mal avec les animaux.