Siège de La Mothe (1634)

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Alors que fait rage la guerre de Trente Ans le duc Charles IV de Lorraine refuse de rendre hommage à la France.

Le 30 juillet 1633 le Parlement de Paris prononce la confiscation du Barrois. Deux jours plus tard les troupes françaises commencent à prendre les villes dont Bar-le-Duc et le 26 août mettent le siège devant Nancy. Le 30 septembre Charles IV par le traité de Charmes livre sa capitale et abdique. Seules résistent quelques places fortes, telles que Bitche, la porte nord-est du duché, et La Mothe, la porte sud.

[modifier] La Mothe

La place forte de La Mothe-en-Bassigny domine la rivière du Mouzon de 190 mètres. Elle est longue d’environ 700 mètres, et large de 250 mètres. Elle est puissamment fortifiée : 8 bastions reliés par une courtine haute de 20 mètres, précédée d'un large fossé taillé dans le roc et profond d’environ 2,50 m, lui-même défendu par une contrescarpe, imposant ouvrage extérieur en maçonnerie.

[modifier] Le siège

Mi-mars 1634 le siège commence par la destruction des villages alentours de Soulaucourt et d’Outremecourt puis la construction de fortins pour contrôler les accès.
Le 18 mai la forteresse de Bitche tombe. Les troupes du maréchal de La Force et tous les canons lourds des environs plus les mortiers de Lyon et Roanne s'installent et se retranchent.
Le 5 juin 1634 les tirs d'artillerie et la préparation de la sape commencent. Le gouverneur de La Mothe, Antoine de Choiseul d’Ische, est tué par un éclat d'obus. Ses obsèques se font dans la plus grande discrétion. Il est remplacé par son lieutenant Sarazin de Germainvillers.

Le bastion St-Nicolas saute, ouvrant une brèche. La capitulation est signée le 26 juillet. Richelieu attache un grand prix aux archives ducales qui y sont entreposées, dans le but de trouver des arguments sur les droits de Louis XIII sur la Lorraine. La garnison, qui a perdu la moitié de son effectif, sort avec armes et bagages.

La Mothe est l'une des trois places fortes à être remise en état. Les autres sont démantelées par les habitants réquisitionnés.