Section de la Fraternité
Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
La section de la Fraternité était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne.
Elle était représentée à la Commune de Paris par :
- Claude Desboisseaux (1755-1794), Juré au Tribunal révolutionnaire, guillotiné le 11 thermidor an II,
- Pierre Girod (1767-1794), marchand mercier, guillotiné le 11 thermidor an II,
- Jean-Charles Lesire (1751-1794), cultivateur, guillotiné le 11 thermidor an II.
[modifier] Historique
La section de la Fraternité s’appelait section Saint-Louis avant de changer de nom en novembre 1792.
[modifier] Territoire
Toute l’île Saint-Louis.
[modifier] Limites
La limite de cette Section était située dans son ile et comprenait toutes les rues, quais, etc. s’y trouvant.
[modifier] Local
La section de l’Arsenal se réunissait dans l’église Saint-Louis-en-l’Ile.
[modifier] Population
4 860 habitants, dont 300 ouvriers et 1 180 économiquement faibles.
Rapport d’Edme-Bonaventure Courtois :
« La section de la Fraternité, réunie d’après l’arrêté du conseil général, commence par nommer six commissaires pour aller à la Commune y exprimer les sentiments d’union et de fraternité de la section; et l’informer que l’assemblée unanimement arrêté et fait serment de sauver la patrie et la représentation nationale; elle fait même le serment de maintenir l’unité et l’indivisibilité de la République, de se rallier autour de la Convention nationale. À peine a-t-elle nommé ses commissaires, qu’elle apprend la rébellion des municipaux, et révoque son arrêté ; mais il paraît que les commissaires étaient partis ; et, par les pièces de la Commune on voit qu’ils avaient annoncé que la section était debout pour sauver la patrie, et qu’ils ont prêté le serment demandé ; mais la section a persisté dans son attachement à la représentation nationale. Je ne puis juger de la conduite des comités, n’ayant entre les mains aucune pièce du 9 au 10 thermidor an I (27 au 28 juillet 1794). »
Cette section resta fidèle à la Convention nationale le 9 thermidor an II malgré Claude Desboisseaux, Pierre Girod et Jean-Charles Lesire qui, eux, prêtèrent serment à la Commune de Paris et furent guillotinés le 11 thermidor an II.
[modifier] Sources
- Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 72-3.