Section Lepeletier

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La section Lepeletier était, sous la Révolution française, une section révolutionnaire parisienne.

Elle était représentée à la Commune de Paris par :

[modifier] Historique

Cette section prit d’abord le nom de section de la Bibliothèque située sur son territoire ; en septembre 1792, elle devint section de Quatre-Vingt-Douze et, en octobre 1793, section Lepeletier.

[modifier] Territoire

Quartier Vivienne actuel.

[modifier] Limites

La rue Neuve-des-Petits-Champs, à gauche, depuis la rue de Louis le-Grand jusqu’à la rue Vivienne : la rue Vivienne, à gauche, jusqu’à la rue des Filles-Saint-Thomas : la rue des Filles-Saint-Thomas, à gauche, depuis la rue Vivienne jusqu’à la rue Notre-Dame des- Victoires : la rue Notre-Dame-des Victoires, à gauche, depuis la rue des Filles Saint-Thomas jusqu’à la rue Montmartre : la rue Montmartre, à gauche, depuis la nie Notre-Dame- des Victoires jusqu’au Boulevard Montmartre : le Boulevard, à gauche de la rue Montmartre, à la rue de Louis» le-Grand : la rue de Louis-le-Grand, à gauche, jusqu’à la rue Neuve des-Petits-Champs.

[modifier] Intérieur

Les rues d’Antin, de Gaillon, Sainte-Anne, Chabanois, de Richelieu, Colbert, des Filles Saint-Thomas, Feydeau, Saint-Marc, Neuve-Saint-Marc, d’Amboise, de Favart, de Marivaux, de la Comédie, de Ménars, Neuve Saint-Augustin, de Louvois, de Grammont, de Choiseul, de la Michodière, etc. et généralement toutes les rues, culs-de-sacs, places, etc. enclavées dans cette limite.

[modifier] Local

La section Lepeletier se réunissait dans l’église des Filles Saint-Thomas.

[modifier] Population

9 930 habitants, dont 780 ouvriers et 510 économiquement faibles.

Cette section soutint la Convention nationale le 9 thermidor an II un seul de ses représentants prêta serment à la Commune de Paris, il s’agit de Bertrand Arnaud guillotiné le 11 thermidor an II.

Rapport d' Edme-Bonaventure Courtois :

«  L’assemblée générale de la section s’est formée à huit heures du soir. On fait lecture de l’invitation de la Commune (de venir prêter le serment de sauver la patrie). Puis on fait part des ordres des Comités de Salut public et de Sûreté générale. L’assemblée jure obéir à la Convention nationale. Aussitôt qu’elle a connaissance de la mise hors la loi du maire de Paris (Jean-Baptiste Fleuriot-Lescot) et de la Commune, elle envoie vingt commissaires à la Convention pour la féliciter et renouveler son serment.
Elle marque son indignation au citoyen Arnaud qui ose monter à la tribune pour parler en faveur de la Commune : "Il faut, dit-il, se réunir à la Commune où il y a déjà trente-neuf ou quarante sections réunies, plus de six mille hommes sur la place publique, plus de mille deux cents hommes de cavalerie. Il n’y a pas un instant à perdre et demain, c’est-à-dire aujourd’hui, il ne sera plus temps; vous serez les premiers sacrifiés au comité révolutionnaire.
Une députation aux quarante-sept sections est décidée.
Il est difficile de se conduire mieux que ne l’a fait en cette circonstance Vergne, président de l’assemblée qui, cependant, ainsi que le prouvent les détails du procès-verbal, était une des créatures de Robespierre. »

[modifier] Sources

  • Procès-verbal de l’Assemblée nationale, t. 22, Paris, Baudouin, 1789, p. 49-50.