Sculpture funéraire

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NB : Dans son état actuel, cet article ne concerne que la sculpture funéraire du Moyen Âge européen.

Les XIe et XIIe siècles connaissent un renouveau important de la sculpture funéraire :

Une dalle va petit à petit remplacer la "traditionnelle" pierre tombale et le sarcophage .

On a voulu alors intégrer le monument funéraire à l'architecture, ce qui à conduit à la représentation tri-dimensionnelle, plutôt que bi-dimensionnelle (comme dans les dalles tombales en mosaïques). Des dalles tombales sculptées vont apparaître (les premières au XIe siècle), cela va jouer un rôle important dans l'Art Roman à son apogée et ensuite dans la période Gothique.

Mais le véritable passage du "pictural" à la "statuaire" se fait au XIIè et XIIIè siècles ; le relief devient alors plus important et apparaissent des statues qui seraient presque capables de "se tenir debout".

[modifier] Évolution

statue d'EmmA
statue d'EmmA

Il y avait deux problèmes à l'évolution du portrait en Mosaïque, en passant par le bas-relief et le haut-relief , et ainsi arriver à cette statuaire presque "vivante".

Deux problèmes techniques et esthétiques qui ont conduits à plusieurs solutions dont celle de la tombe-autel (par exemple celle de Ferry de Beauvoir ).

[modifier] Premier problème technique

Les dalles tombales étaient posées sur le sol (des églises notamment) , on marchait donc dessus, mais avec l'apparition du relief il était fréquent de trébucher.

Une solution a consisté à remettre les dalles en deux dimensions, en faisant en sorte de rappeler les trois dimensions.

Une deuxième solution va être d'élever la statue au-dessus du niveau du sol, et ce de deux façons : soit une "Tumba" (ou "tombe-autel") c'est-à-dire une statue encastrée dans un mur ; soit une "tombe-table" où la statue est placée sur des supports libres (comme des animaux par exemple) ou simplement des pieds.

[modifier] sculpture funéraire contemporaine

Aujourd'hui encore quelques artistes restent passionés par l'art funéraire qui est devenu un mode d'expression particulier tant par la profondeur des émotions que de telles oeuvres impliquent que par le rapport très particulier au temps et au spectateur que l'environnement des cimetières apporte. Face à un rapport homme-temps-mémoire de plus en plus particulier dans les sociétés occidentales et médiatiques, la sculpture funéraire reste et devient même encore plus un moyen de célébration, de souvenir ou d'affirmation d'importance.