Schéma narratif

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Le schéma narratif d'un récit est un concept issu de la linguistique structurale, née dans les années 60. Selon cette théorie, il constitue la structure, la charpente de tout récit. Dans le cas d'un récit d'aventure, il est constitué des éléments suivants :

  • Situation initiale elle est toujours écrite à l'imparfait qui présente les éléments nécessaires à la mise en route du récit et à la compréhension de celui-ci, les verbes y sont souvent à l'imparfait ;
  • Élément déclencheur dit aussi élément perturbateur qui modifie la situation initiale, cet évènement est souvent raconté au passé simple et est introduit par un connecteur temporel ;
  • Péripéties (toutes les actions) elles sont écrites au passé simple qui sont les évènements provoqués par l’élément modificateur et qui entrainent la ou les actions entreprises par les héros pour atteindre son (leur) but ;
  • Élément de résolution (dénouement) qui met un terme aux actions et conduit à la situation finale ;
  • Situation finale qui est le résultat, la fin du récit.

Dans certains cas, nous pouvons avoir affaire à des retours en arrière, c'est-à-dire que l'auteur raconte ce qui s'est déjà passé lorsqu'il le raconte et comment ce/ces évènements ont changé sa vie.

Dans un récit policier, il est constitué des éléments suivants :


De plus, certaines informations supplémentaires peuvent être données en réalisant un schéma narratif de type II, plus simple, dans lequel on reprend les principaux personnages ou forces agissantes, ainsi que les piliers qui permettront la rédaction du récit:

  • Le destinateur : c'est lui qui va pousser le héros (ou destinataire) à entreprendre les péripéties du récit, souvent en introduisant l'élément déclencheur.
  • Le destinataire, ou héros : c'est ce personnage qui, suite à l'intervention du destinateur, va faire avancer le récit, par ses actions, qui toutes tendent à obtenir ou à atteindre l'objet.
  • L'objet, ou but : c'est l'objectif final à atteindre, marquant le passage des péripéties à la situation finale. Il peut également être ce qui permet de passer de la première situation sus-citée à la seconde. Il est donc soit de nature matérielle (objet par exemple permettant de vaincre un ennemi) ou de nature narrative (par exemple, victoire sur l'ennemi).
  • Les adjuvants : ce sont ceux (ou ce qui) qui aident le destinataire à atteindre l'objet, par de grandes ou petites actions. Il peut s'agir de personnages, d'animaux ou d'objets.
  • Les opposants : à l'inverse des adjuvants, ils s'opposent à la quête du héros; mais comme eux, ils peuvent être animés ou pas.

Ce type de schéma peut se représenté plusieurs fois dans un même récit. Alors que le premier schéma narratif proposé est un plan général d'un récit, le second schéma est plus détaillé, et souvent passager. Ainsi peut-on trouver une succession de schémas de type deux dans les péripéties, ou même dans les éléments déclencheurs ou de résolution.

Prenons pour exemple la septualogie de J. K. Rowling : Harry Potter. Alors que le schéma I englobe les sept livres, on peut retrouver dans chaque volume un schéma narratif secondaire de type I, lui même entrecoupé de schéma de type II.


On peut donc conclure en disant qu'un récit suit le schéma narratif I, lui-même constitué d'un enchaînement de schémas de type II. Le passage de la situation initiale à l'élément perturbateur se signale souvent par un changement de temps des verbes.