Schéma de Ponzi

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Un schéma de Ponzi, ou chaîne de Ponzi, ou dynamique de Ponzi, ou jeux de Ponzi, est le nom donné à un système mettant en jeu un effet boule de neige qui n’est pas viable sur le long terme.

Par exemple, rembourser des emprunts en empruntant à nouveau, et pour un montant plus élevé, fait partie d’une dynamique de Ponzi : il ne devient progressivement plus possible de rembourser la totalité des emprunts.

Ce nom est utilisé aussi concernant la création d’une bulle spéculative, à visée d'escroquerie.

Charles Ponzi a historiquement donné son nom au système, après la mise en œuvre d'une opération immobilière en Californie.

Sommaire

[modifier] Ponzi

Ponzi utilisa ce système en 1920 à Boston, ce qui fit de lui, personne anonyme, un millionnaire en six mois. Les profits étaient censés provenir d'une spéculation sur les International postal reply coupons (que l'on peut traduire par « Coupons internationaux de rabais postaux »), avec un rendement de 50 % en 90 jours. Environ 40 000 personnes investirent environ 15 millions de dollars, dont seulement un tiers leur fut redistribué.

[modifier] Mise en situation

Schématiquement, la chaîne de Ponzi repose sur des promesses de profits inédits, entraînant un afflux de capitaux, qui entretiennent le « contrat » initial, jusqu'à l'explosion de la bulle spéculative ainsi créée, au bénéfice de l'initiateur de la chaîne.

Imaginons qu'un banquier propose un investissement à 100 % d'interêts : vous lui donnez 10 euros, il vous en rend 20 en utilisant l'argent déposé par les clients suivants. Le système est viable tant que la clientèle afflue, attirée en masse par les promesses financières (et d'autant plus tentantes que les premiers investisseurs sont satisfaits et font une formidable publicité au placement). Les premiers clients, trop heureux de ce formidable placement, reviennent dans la chaîne eux aussi, s'ajoutant à tous ceux qu'ils ont prêchés.

Le phénomène fait alors boule de neige, entretenu tant que l'argent rentre et permet de payer à 100 % les nouveaux investisseurs. Le banquier prend bien entendu une commission, bien compréhensible lorsque l'on voit les promesses qu'il fait, et qu'il tient. La chaîne peut durer tant que les clients arrivent par 2, 4, 8, 16, 32, etc. Lorsque la chaîne se coupe, la bulle éclate : tous les derniers investisseurs sont spoliés. Sont gagnants ceux qui ont quitté le navire à temps et, surtout, le banquier.

Ce modèle permet d'expliquer partiellement la crise des subprimes de l'été 2007[1].

[modifier] Notes et références

  1. Patrick Artus : " Les excès de la Ponzi Finance ", Les Échos, 14/09/2007 [lire en ligne]

[modifier] Voir aussi

[modifier] Lien externe