Samuel Pepys

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Samuel Pepys
Samuel Pepys

Samuel Pepys /piːps/ (né le 23 février 1633 à Londres – mort le 26 mai 1703 à Clapham) était un fonctionnaire et un écrivain anglais. Il est connu principalement de nos jours pour son extraordinaire journal, couvrant la période de 1660 à 1669, écrit entièrement en langage codé pour cacher, surtout à sa femme, ce qu'il ne voulait pas que l'on sache. Le journal est écrit avec une méthode de sténographie proche de celle de Samuel Taylor. Pepys y relate notamment les grands évènements du siècle qu'il a vécu comme l'épidémie de peste de Londres (1665-1666) et le grand incendie de Londres en 1666.

Sommaire

[modifier] Chronologie

Il naît à Londres en 1633, fils de tailleur. Il fréquente l'école St Paul de 1646 à 1650, puis le Magdalene College à Cambridge, où il obtient son baccalauréat en 1654. Il entre ensuite au service d'un cousin éloigné Edward Montagu, officier de marine qui deviendra amiral lors de la Deuxième et la Troisième Guerre anglo-néerlandaise. Il épouse Elisabeth St Michel, le 1er décembre 1655.

Le 1er janvier 1660, il commence son journal comme une résolution de la nouvelle année et après un voyage en mai et juin, avec la flotte qui ramène Charles II, il est nommé Clerk of the Acts au Navy Board. Il apprend rapidement le métier de l'administration navale et devient un membre influent de l'institution. Dés 1667, il plaide la cause de la marine devant des commissions du Parlement.

Des ennuis de santé aux yeux l'obligent bientôt à dicter ses notes et en mai 1669, il doit abandonner son journal. Il effectue alors un voyage d'agrément en France et au Pays-Bas, mais au retour en octobre, sa femme tombe malade et meurt. Il lui érigera un monument à l'église St Olave Hart Street, une des rares à avoir échappé à l'incendie de 1666.

En 1673, il est élu au parlement et devient secrétaire de la commission pour l'amirauté. Il est élu, en 1676 maître de la Trinity House, organisation qui s'occupe de l'entretien des phares et des chenaux sur les côtes britanniques, mais aussi d'œuvres caritatives pour les marins. Il est réélu au parlement en 1679, mais attaqué par ses ennemis politiques, il est emprisonné à la tour de Londres, de mai à juillet ; les charges contre lui ne sont abandonnées qu'en juin de l'année suivante.

En 1683, il est envoyé à Tanger pour assister lord Dartmouth, dans l'évacuation de la colonie britannique. De retour en mars 1684, il est de nouveau en grâce et le roi Charles II le nomme en juin secrétaire du roi pour les affaires de l'Amirauté, poste qu'il conserve au couronnement de Jacques II. Fidèle supporter du roi, il est alors battu aux élections le 1er janvier 1689 après la fuite de celui-ci et doit par la suite démissionner de son poste de secrétaire. Il subit alors deux incarcérations, en mai-juin 1689 et juin 1690, car il est soupçonné de jacobitisme, mais il est finalement relaxé faute de preuves suffisantes et il se retire de la vie publique. En 1701, il quitte Londres pour sa maison de campagne à Clapham, où il meurt le 26 mai 1703.

[modifier] Le journal

Première entrée le 1er janvier 1660 : « Par la grâce de Dieu, à la fin de l'année dernière, j'étais en très bonne santé, sans rien ressentir de mon ancien mal… ». Le 26 mars 1658, S. Pepys survécut à une opération chirurgicale : la maladie de la pierre (calcul rénal). Il se considérait, à juste titre, comme un miraculé.

Dans son journal, Samuel Pepys raconte et critique d'une façon très méticuleuse les événements auxquels il a assisté (La Grande Peste); ses sorties (au théâtre, à l'opéra) ; la mode, la nourriture, et les boissons de l'époque... Sans ces écrits, nos connaissances sur la société anglaise des années 1660 auraient été très fortement restreintes, et c'est pour cela que le journal de Samuel Pepys est un formidable outil pour les historiens.

Le journal surprend parfois par sa franchise et des opinions très tranchées : « épouser une fille qu'on a mise enceinte, c'est comme chier dans son chapeau et le remettre sur sa tête », expression empruntée au chapitre 5 du livre 3 des Essais de Montaigne : « quel mauvais mesnage fait Jupiter avec sa femme, qu'il avoit premierement pratiquee et jouyë par amourettes ? C'est ce qu'on dit, chier dans le panier, pour apres le mettre sur sa teste ».

Après la mort de Pepys, en 1703, son journal intime fut remis au Magdalene College de Cambridge, un établissement qu'il avait fréquenté, mais il fallut attendre un siècle plus tard, en 1822, pour qu'il soit décodé.

[modifier] Sa bibliothèque

[modifier] Traduction française

[modifier] Liens externes

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