Samuel Gompers
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Samuel Gompers (1850-1924) fut un fondateur et le président de la centrale syndicale américaine nommée American Federation of Labor (AFL) de 1886 à sa mort le 13 décembre 1924.
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[modifier] Biographie
Né le 26 janvier 1850 à Londres en Angleterre de parents juif hollandais provenant de millieux très modestes, Samuel Gompers devient fabriquant de soulier dès l'âge de 10 ans. En 1863, sa famille et lui immigrent aux États-Unis et s'installent à New York. C'est durant cette période qu'il devient cigarier. Il se marie en 1867 avec une dénommée Sophia Julian et devient citoyen américain en 1872.
C'est en tant que cigarier qu'il fera ses premières armes de syndicaliste. En 1885, il devient président du local 144 de la Cigar Makers Union. En 1881, il participe à la fondation de l'ancêtre de l'AFL, la Federation of Organized Trades and Labor Councils. Il militera dans cette organisation qui s'avèrera très faible et inefficace.
En 1886, il participe à la refonte de cette centrale qui sera renommé Fédération américaine du travail et il sera élu président de ce syndicat, poste qu'il occupera jusqu'à sa mort.Il décède dans un hôpital de San Antonio au Texas le 13 décembre 1924.
[modifier] Le Gomperisme
Samuel Gompers est à l'origine d'une doctrine syndicale, le gomperisme.
Cette doctrine veut que le rôle des syndicats est de prendre de l'espace et de l'influence dans les structures politiques traditionnelles sans jamais s'y impliquer directement. Du fait même, l'état doit se garder d'intervenir dans les conflits ouvrier et de s'immisser dans la relation syndicale-patronale. Ainsi Samuel Gompers combattit l'idée de former un parti ouvrier de toutes ses energies. Le Gomperisme vise plus à s'intégrer au monde capitalisme et à en tirer le plus d'avantage possible qu'a le combattre.
Cette doctrine voit le syndicalisme comme un vecteur de l'amélioration économique du niveau de vie des travailleurs et de leur famille. Les syndicats doivent se concevoir comme des agents économiques au même titre que les industries et les corporations. C'est grâce à la négociation et à l'expression d'un rapport de force, notamment en s'adonnant à la grève ou en détenant un monopole de la main d'œuvre, que les syndicats pourront négocier de bonnes conditions pour leurs membres. Cette doctrine continue à influencer les syndicats d'affaire et l'AFL-CIO aujourd'hui.
Cette vision s'oppose farouchement au syndicalisme de combat et au syndicalisme révolutionnaire.
[modifier] Voir aussi
[modifier] Lien externe
Sa biographie sur le site de l'AFL-CIO
[modifier] Bibliographie
- Harold C. Livesay, Samuel Gompers and Organized Labor in America,Waveland Press, 1993
- Bernard Mandel, Samuel Gompers: A Biography, Antioch Press, 1963
