Salvatore Maranzano

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Salvatore Maranzano fut un mafieux sicilien sous les ordres de Vito Cascio Ferro. En émigrant aux États-Unis, il travailla sous les ordres de Peter Morello, The Clutching Hand, unique parrain de New-York. Après la mort de ce dernier, il se disputera violemment les territoires de New-York avec son éternel ennemi Giuseppe Joe the Boss Masseria (guerre de Castellammarese). Il sortira vainqueur de cette bataille (il élimine Masseria en 1931) et s'autoproclamera boss of bosses ou capo di tutti capi.

C'est lui qui organise toute la Mafia moderne : il met en place les cinq familles new-yorkaises avec un parrain à la tête de chacune :

  • la famille Luciano, parrain : Lucky Luciano (aujourd'hui famille Genovese)
  • la famille Mangano, parrains : Phillip & Vincent Mangano (aujourd'hui famille Gambino)
  • la famille Profaci, parrain : Giuseppe Profaci (aujourd'hui famille Colombo)
  • la famille Bonanno, parrain : Joseph Bonanno (toujours du même nom)
  • la famille Gagliano, parrain : Gaetano Gagliano (aujourd'hui famille Lucchese)

Et une famille par métropole américaine. En qualité de « patron des patrons », tous les parrains auront des comptes à lui rendre.

Salvatore Maranzano dit Little Caesare car il voue une grande passion à la civilisation romaine et notamment à César, est un catholique très pratiquant qui a fait des études religieuses afin d'entrer dans les ordres (il souhaitait devenir prêtre).

Il sera trahi par son bras droit Anthony Strollo Tony Bender, sur ordre de Charles Lucky Luciano (la rumeur dit que Meyer Lansky serait le vrai cerveau de cette opération). Il est tué d'un coup de couteau le 11 septembre 1931, dans son quartier général, par de faux policiers, à peine plus d'un an après avoir accédé au plus haut niveau hiérarchique jamais atteint dans la Mafia italo-américaine.

Salvatore Maranzano restera comme le seul Boss of Bosses connu aux États-Unis et comme un grand stratège. Après son règne (court mais influent), les cinq familles new-yorkaises sont restées en place et rares sont les parrains à avoir tenté d'accéder au grade suprême de capo di tutti capi.