Salival (Moselle)

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Salival est une ancienne commune de la Moselle, aujourd'hui rattachée à Moyenvic dont elle forme l'un des écarts. On y trouve les restes d'une ancienne abbaye.

Sommaire

[modifier] Situation géographique

Salival (48°48′10″N 6°33′59″E / 48.80278, 6.56639) se trouve au nord du village de Moyenvic, à droite de la route D955 menant vers Château-Salins. Le nom de Salival, provient vraisemblablement du sel, qui est commun dans ce pays du Saulnois.

Arrivé au hameau de Salival, en suivant la petite route qui s'ouvre à droite sur quelques centaines de mètres, on rejoint la côte Saint-Jean où, selon la légende, Saint Livier fut exécuté.

On trouve également à proximité une ancienne villa gallo-romaine[1].

[modifier] Histoire administrative

Salival s'élève sur le territoire d'un ancien village nommé Bourmont qui fut vraisemblablement détruit lors de la guerre de Trente Ans[2].

En 1820, le bourg comprenait 10 maisons de fermes, un moulin et une chapelle à l'intérieur d'une enceinte possédant une seule porte d'entrée. Elle abritait 81 habitants, pour 13 ménages. La superficie communale totalisait 357 hectares, dont 210 en labours et 100 en forêts. Elle était une annexe de Morville lès Vic[3].

La commune de Salival a fusionné en 1888 avec Morville-lès-Vic. Avant son rattachement la commune comptait 95 habitants en 1876, puis seulement 48 en 1881[4]. En 1928, le hameau et le territoire de Salival passent à la commune de Moyenvic.

[modifier] Abbaye de Salival

A Salival se trouve une ancienne abbaye de l'ordre des Prémontrés. Elle fut construite entre 1140 et 1157, grâce aux dons de l'épouse de Folmar VI de Metz : Mathilde de Dabo ( - 1195) comtesse de Hombourg. Elle obtint de l' abbé de Justemont qu'une communauté ecclésiastique s'y installe à partir de 1160. Par un acte signé à Château-Salins en 1193 elle fit don du village et de ses dépendance à l'abbaye.

L'abbaye est rapidement prospère, grâce notamment à l'exploitation des salines de Saléaux qui seront cédées en 1268 à l'évêché de Metz.

En 1316 une église neuve est consacrée. Elle fut fortement endommagée en 1590 par des calvinistes qui s'étaient installés à Marsal, restaurée des l'année suivante elle fut à nouveau vandalisés à la révolution. Les biens de l'abbaye furent confisqués et revendus par le lot le 26 juillet 1796. Les gisants de Jean VIII, maréchal de Lorraine, et de Louise de Stainville, son épouse, furent jetés dans un champ, avant d'être transférés dans l'église de Marsal ou ils se trouvent encore aujourd'hui.

Les orgues de l'abbaye, construites entre 1773 et 1780 par Nicolas Dupont, ont été transférées en 1795-1798 dans l'église Saint-Jean-Baptiste de Château-Salins[5], certains jeux ont aussi été transférés à Vic-sur-Seille et Moyenvic[2].

Sous Napoléon Ier, une sucrerie fut construite pour traiter les betteraves. Il subsiste encore aujourd'hui une des six cheminées de la fabrique.

L'église abbatiale et le cloître furent détruits en 1822, car ils menaçaient ruine. Aujourd'hui, seule subsiste l'ancienne demeure des moines et les stalles du chœur déposées à l'église des Cordeliers de Nancy, mais aussi à la chartreuse de Pleterje à Sentjernej (Slovénie) et dans l'église de Marsal.

Aujourd'hui Salival est une exploitation agricole.

[modifier] Références

  1. L'abbaye de Salival
  2. ab Moyenvic, Charles Penin 1988
  3. Statistique administrative et historique du département de la Meurthe, 1822 Louis-Antoine Michel
  4. Salival - Notice Communale
  5. Les Grandes Orgues de Château-Salins (57)

[modifier] Voir aussi