Sérignan-du-Comtat

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Sérignan-du-Comtat
Carte de localisation de Sérignan-du-Comtat
Pays France France
Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
Département Vaucluse
Arrondissement Arrondissement d'Avignon
Canton Canton d'Orange-Est
Code Insee 84127
Code postal 84830
Maire
Mandat en cours
Jean Collado
Intercommunalité Communauté de communes Aygues Ouvèze en Provence
Latitude
Longitude
44° 11′ 24″ Nord
         4° 50′ 39″ Est
/ 44.19, 4.84416666667
Altitude 53 m (mini) – 240 m (maxi)
Superficie 19,82 km²
Population sans
doubles comptes
2 254 hab.
(1 999)
Densité 113 hab./km²

Sérignan-du-Comtat est une commune française, située dans le département de Vaucluse et la région Provence-Alpes-Côte d'Azur.

Sommaire

[modifier] Géographie

Le village de Sérignan-du-Comtat, situé au nord du département de Vaucluse dans le canton Est d'Orange, compte aujourd'hui plus de 2000 habitants.

[modifier] Accès

[modifier] Relief

[modifier] Géologie

[modifier] Hydrographie

[modifier] Histoire

Le village a d'abord été une seigneurie des comtes de Toulouse, pour devenir au Moyen-âge le chef lieu d'une importante baronnie dont l'une des principales titulaires en a été Diane de Poitiers. Cette baronnie, qui a beaucoup souffert lors des guerres de religion en 1563, a duré jusqu'à la révolution française. Le village a ensuite fait partie du district d'Avignon lors de la réunion du Comtat à la France en 1791, puis au département des Bouches-du-Rhône en 1792, et enfin celui du Vaucluse en 1793.

Sérignan-du-Comtat, a eu un certain nombre " d'enfants célèbres ", dont le plus connu d'entre eux est Jean Henri Fabre, grand entomologiste. Bien qu'il ne soit pas natif du village, c'est à Sérignan qu'il a passé la période la plus féconde de sa vie.

La présence de l'homme sur la commune de Sérignan-du-Comtat est ancienne puisque, grâce aux découvertes qui y ont été faites (racloirs, silex, couteaux, objet divers…), une occupation préhistorique a été avérée. Celle-ci s'est faite sur un rocher émergeant de l'eau, qui devint ainsi le point de départ de l'histoire de Sérignan. C'est vers le VI° siècle avant notre ère que les Phocéens et les Grecs s'installèrent dans la région.

Vient ensuite l'occupation romaine qui a duré près de 5 siècles et a été marquée par toute une série de grands travaux importants pour l'avenir du village : terres défrichées, marais asséchés, canaux creusés (Béal), carrières de pierres crées au Nord-Est. C'est ainsi que de nombreuses caves voûtées datant de cette époque ont été retrouvées dans le vieux village et en particulier " au château ".

Ce n'est qu'après la chute de l'empire romain, que Guillaume 1er l'un des princes d'Orange fit construire un château autour duquel les gens se regroupèrent et construisirent des murailles. C'est ainsi qu'est né Sérignan-du-Comtat au XIII° siècle.

Au cours du XVII° et XVIII ° siècle le village continua son évolution hors des murs. Ces extensions étaient entourées de muraillons, sortes de murailles pas très hautes, dont certains d'entre eux, à l'état de vestiges, sont encore visibles aujourd'hui.

C'est au XVIII° siècle que les grands équipements ont été construits sur la commune :

- En 1747, l'hôpital rue du Moulin - La nouvelle église entre 1757 et 1765 - La mairie entre 1725 et 1726.

Il est intéressant de noter que la première maison de ville, devenue après la révolution la mairie, se trouvait autrefois " au château ".

Concernant les équipements, c'est dans le courant du XIX° siècle que l'école des filles est crée (entre 1853 et 1854), comme celle des garçons (entre 1854 et 1856). C'est également au cours de ce siècle que le lavoir, route de Camaret , a été édifié (1848), et que celui du Grand Béal qui existait déjà, a été reconstruit (1865). Enfin, l'Harmas (entouré de murailles) a été crée en 1880, et l'usine de soie sur la route de Ste Cécile-Les-Vignes en 1857.

Par la suite le village n'a cessé de s'étendre et de nouvelles extensions sont visibles en particulier à l'Est du village sur la route de Ste Cécile-Les-Vignes, et au Sud de manière plus récente, les nouvelles habitations sous la forme de lotissement.

[modifier] Héraldique

[modifier] Administration

Liste des maires successifs
Période Identité Parti Qualité
2001 2008 Jean Collado divers gauche Directeur d'école
Toutes les données ne sont pas encore connues.


La mairie
La mairie

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2004
1 033 1 194 1 488 1 975 2 069 2 254 2 362
Nombre retenu à partir de 1962 : population sans doubles comptes

[modifier] Économie

[modifier] Industrie

[modifier] Tourisme

[modifier] Agriculture

[modifier] Culture et patrimoine

[modifier] Culture

[modifier] Patrimoine civil

  • Fontaine
  • Eglise
  • Plusieurs lavoirs
  • Façades Renaissances
L'un des lavoirs
L'un des lavoirs

[modifier] Patrimoine religieux

[modifier] Patrimoine environnemental

[modifier] Équipements ou Services

[modifier] Transports urbains

[modifier] Éducation

[modifier] Sports

[modifier] Santé

[modifier] Vie locale

[modifier] Culte

L'église
L'église

[modifier] Environnement

[modifier] Personnalités

[modifier] Jean-Henri Fabre

statue de Jean-Henri Fabre
statue de Jean-Henri Fabre

Jean-Henri Casimir Fabre, né le 21 décembre 1823 à Saint-Léons - Aveyron, décédé le 11 octobre 1915 à Sérignan-du-Comtat - Vaucluse, est un des plus célèbres entomologistes français.

La biographie complète de Jean-Henri Fabre ainsi que ses oeuvres ou ses souvenirs sont particulièrement bien développés sur le site de Wikipédia.

Complèments relatifs à Sérignan.

En 1879, les droits d'auteur que lui procurent ses nombreux ouvrages lui permettent d'acquérir, à Sérignan, une propriété qu'il nomme l'Harmas (altération du vieux provençal "Ermès", qui dérive du bas-latin "ermassium" et qui désigne un terrain en friches). Là, enfin chez lui, et tout en continuant de rédiger des ouvrages pédagogiques ou didactiques qui lui assurent ses revenus (au total, il en publiera une centaine!), Fabre peut s'adonner à l'observation des mœurs des insectes et à la rédaction des neuf autres tomes de ses célèbres Souvenirs entomologiques, oeuvre qui a été traduite en anglais (environ 50 volumes, dont une édition en 14 tomes qui est parue à New-York et à Londres, tandis que des extraits étaient publiés en Australie, au Canada, en Nouvelle-Zélande et en Afrique du Sud) ; en italien : une édition en 1924, une seconde en 1936 plus de très nombreux extraits ; en espagnol : trois volumes de morceaux choisis publiés à Madrid et une série de 10 tomes parue à Buenos-Aires en 1947 ; en japonais: très nombreuses éditions dont les premières datent de 1909, tandis que l'une des dernières, celle qui est parue en 1991 aux éditions Shueisha de Tokyo, s'est vendue à plus d'un million d'exemplaires. A noter que Fabre - auquel le prix n'a pas été décerné - a été proposé, en 1904 et en 1911, pour le prix Nobel de littérature, ce qui en dit long sur ses talents d'écrivain.

Sa femme meurt en 1885, à l'âge de 64 ans, et Fabre se trouve un instant désemparé, d'autant que ses enfants sont mariés et ont quitté le domicile paternel, ou promis à des épousailles à plus ou moins brève échéance (à l'exception d'Aglaé qui restera célibataire).

En 1887, il convole avec une femme beaucoup plus jeune que lui, Marie-Joséphine Daudel, dont il aura trois enfants : un garçon, Paul-Henri (le petit Paul, 1889-1967), et deux filles.

A partir de 1890, Fabre, qui a déjà publié quelques poèmes dans sa jeunesse, se met à écrire des vers en provençal, ainsi que des rondes et berceuses - avec musique de sa composition - qu'il interprète sur l'harmonium de la salle à manger. Les poésies provençales de Fabre ont été publiées chez Roumanille, à Avignon, en 1909, sous le titre de :"Oubreto prouvençalo", tandis qu'en 1925 paraissait chez Delagrave les "Poésies françaises et provençales". Dans ce volume, qui a été réédité en 1980, on a ajouté les partitions des rondes, berceuses et autres cantilènes composées par Fabre. Ces airs sont en cours d'enregistrement au Japon, et il est prévu la réalisation d'une musicassette ou d'un CD par un groupe local. Frédéric Mistral lui rend visite en 1908, visite intéressée car le fondateur du Félibrige (mouvement regroupant les félibres, qui sont les poètes de la langue provençale) était venu avec l'intention d'acquérir, pour son "Muséon Arlaten" (le Musée d'Arles) la collection des 700 aquarelles peintes par Fabre et qui représentent les champignons de la région. L'entomologiste était aussi un excellent mycologue qui s'est non seulement intéressé aux champignons supérieurs, mais également aux espèces microscopiques.

Mais celui qu'on a surnommé "l'Homère" ou le "Virgile" des insectes est au crépuscule de sa vie, et le 11 octobre 1915, il s'éteint à l'âge de 92 ans. Sur la tombe familiale très simple, située dans le vieux cimetière de Sérignan, Fabre fit graver deux phrases en latin, l'une est de Sénèque :"Quos periisse putamus praemissi sunt" (ceux que nous croyons perdus ont été envoyés en avant). L'autre est de Fabre lui-même qui était un latiniste et helléniste distingué : "Minime finis sedlimen vitae excelsioris" ( la mort n'est pas une fin mais le seuil d'une vie plus haute).

[modifier] Notes


[modifier] Pour approfondir

[modifier] Bibliographie

[modifier] Articles connexes

[modifier] Liens externes