Rosa Regàs

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Rosa Regàs, née à Barcelone en 1933, est une romancière espagnole.

Sommaire

[modifier] Biographie

Elle vit en France pendant toute la durée de la Guerre d'Espagne, jusqu’à sa conclusion, alors qu’elle a six ans. Elle fait ses études dans un internat religieux de Barcelone. Par la suite, elle obtient sa licence de philosophie à l’Université de Barcelone, où elle a connu des poètes espagnols comme José Agustín Goytisolo, Jaime Gil de Biedma et Gabriel Ferraté.

Sa formation littéraire se consolide entre 1964 et 1970, époque à laquelle elle travaille à la maison d’édition Seix Barrral[1], avec Carlos Barral[2]. En 1970, elle fonde la maison d’édition La Gaya Ciencia et se consacre à la publication d’œuvres d’auteurs alors peu connus, comme Juan Benet[3], Alvaro Pombo, Maria Zambrano, Manuel Vázquez Montalban[4] ou Javier Marías, parmi bien d’autres.

À la mort de Franco, elle lance la première collection politique, intitulée Biblioteca de Divulgación Política, dont la plupart des auteurs étaient alors encore dans la clandestinité. Elle a également fondé et dirigé une revue de pensée, Cuadernos de la Gaya Ciencia, et une publication d’architecture, Arquitecturas Bis, à laquelle ont collaboré des professionnels de l’envergure d’Oriol Bohigas[5], Óscar Tusquets[6] ou Rafael Moneo.

Déterminée à écrire, elle vend sa maison d’édition en 1983 et commence à travailler en tant que traductrice et éditeur temporaire pour diverses organisations appartenant à l'Organisation des Nations unies dans des villes du monde entier, ce qui lui laisse davantage de temps libre pour la littérature. En 1987, à la demande de Carlos Trías[7], qui dirigeait alors la collection Ciudades de Ediciones Destino [10], elle écrit Ginebra (Genève : Portrait de ville par une Méditerranéenne), un amusant essai sur la capitale calviniste des bords du lac Léman et ses habitants particuliers.

En 1991, elle publie Memoria de Almator, son premier roman, dans lequel une femme, protégée à l’extrême par son père, son mari et son amant, finit par reprendre en main son existence. En 1994 elle gagne le Prix Nadal avec son roman Azul[8], une histoire d’amour et de mer qui lui ouvre les portes du grand public. Suivirent Viaje a la luz del Cham (1995), récit d’un séjour de l’écrivain en Syrie, Luna lunera (1999) (La Lune et les ténèbres), roman autobiographique se déroulant dans la Barcelone de l’après-guerre et qui lui vaut le Prix Ciutat de Barcelona de Narrativa.

En 2001, Rosa Regàs gagne la 50e édition du Prix Planeta avec un roman d’intrigue, La canción de Dorotea, oú elle narre les découvertes faites par une professeur de biologie moléculaire dans la maison de campagne héritée de son père. Elle a depuis lors publié plusieurs ouvrages, en particulier Diario de una abuela de verano (Journal d’une grand-mère d’été), adapté pour la télévision dans une série du même titre.

Dès le début des années 1990, Rosa Regàs collabore régulièrement avec plusieurs journaux et revues avec ses articles, et développe en outre un notable travail en tant que conférencière et activiste pour des mouvements de solidarité et revendication des droits humains.

Outre ses activités littéraires, Rosa Regàs a également été directrice de l’Ateneo Americano de la Casa de América de Madrid[9] (1994-1998) et directrice générale de la Bibliothèque nationale d’Espagne (2004-2007).

[modifier] Œuvres

  • Genève : Portrait de ville par une Méditerranéenne (1987)
  • Memoria de Almator (1991)
  • Azul (1994)
  • Canciones de amor y de batalla (1995)
  • Viaje a la luz del Cham (1995)
  • Pobre corazón (1996)
  • Desde el mar (1997)
  • Más canciones (1998)
  • Sangre de mi sangre: la aventura de los hijos (1998)
  • Sombras, nada más (1998)
  • La lune et les ténèbres (1999)
  • Hi havia una vegada (2001)
  • La canción de Dorotea (2001)
  • Per un món millor (2002)
  • Diario de una abuela de verano. El paso del tiempo (2004)
  • El valor de la protesta. El compromiso con la vida (2004)
  • Volcanes dormidos. Un viaje por Centroamérica (2005)
  • Viento armado (2005)
  • Memòries de la Costa Brava (2006)

[modifier] Prix littéraires

  • 1994 : Prix Nadal pour Azul
  • 1999 : Prix Ciutat de Barcelona de Narrativa pour La lune et les ténèbres
  • 2001 : Prix Planeta pour La canción de Dorotea

[modifier] Distinctions

[modifier] Notes et références

  1. [1]
  2. [2]
  3. [3]
  4. [4]
  5. [5]
  6. [6]
  7. [7]
  8. [8]
  9. [9]

[modifier] Lien externe