Discuter:Roland Leroy

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[modifier] Polémique

Copier depuis l'article (Keats (d) 3 février 2008 à 14:57 (CET)) :

Il se fait remarquer, en 1979, par sa réponse à un militant pédophile communiste :

« Les communistes […] ne se sont jamais prononcés ni pour ni contre l’homosexualité. Cela relève avant tout de la personnalité de chaque individu et nous condamnons donc, de ce point de vue, toute forme de répression […] Vous [Marc Croissant] nous reprochez de ne pas avoir compris que ce qu’on a appelé "l’affaire de mœurs de Saint-Ouen" était en réalité ce que vous considérez comme une pratique sexuelle banale ["simplement des pratiques sexuelles de groupe entre adultes et adolescents de 11 à 17 ans, et de photos"]. Comment osez-vous soutenir un tel point de vue, alors qu’il s’agit en l’occurrence de la prostitution d’une quarantaine d’adolescents et d’enfants, dont le plus jeune avait tout juste quatre ans ! […] En tant que défenseur de la pédophilie et de "tout autre forme de sexualité" (on est loin de l’homosexualité) vous y trouvez peut-être votre compte, mais vous me permettrez de dire que je considère votre lettre [publiée dans L’Humanité du 30 mars 1979] indigne d’un communiste. » Réponse de Roland Leroy à Marc Croissant, L’Humanité, 30 mars 1979.


Réponse à cette publication L' article ci-dessus est tout simplement ignoble. Calomnie et diffamation peuvent y être prouvées avec grande précision : Marc Croissant n’a jamais été pédophile ni militant pédophile comme l’avance cet article avec un titre mensonger. Si tel avait été le cas le PCF et la mairie d’Ivry n’aurait pas manqué de le poursuivre, ou d’utiliser de tels faits lors de son procès. Il est vérifiable qu’à aucun moment un quelconque « militantisme pédophile » ait pu être évoqué lors du procès. En outre, Marc Croissant ayant œuvré pendant des années au Service Municipal de la Jeunesse à Ivry, si la moindre faille, ou militantisme pédophile, avait été trouvée, elle aurait été largement exploitée.

Etrangement, celui que le PCF de la glorieuse époque des Marchais et Leroy, tente à nouveau de salir des années après, a reçu à l’époque le soutien de François Mitterrand, du Monde et de nombreux militants communistes d’Ivry. L’affaire a même débouché sur des démissions du conseil municipal tant les méthodes employées, les salissures et calomnies utilisées contre un homme seul et courageux, estimé de presque tous en dehors de la caste communiste orthodoxe régnant sur la municipalité, étaient honteuses.

L’affaire ? Un article de l’Humanité au sujet d’une affaire de pédophilie découverte à St Ouen, l’affaire Dugué, éducateur sportif de la mairie de Saint-Ouen, communiste.. Le cas n’était pas encore jugé ni établi que Minute avait titré « enfants vendus au vice à Saint-Ouen » et publié un article amalgamant copieusement homosexualité et pédophilie. Minute, bien évidement, en profitait pour glisser quelques coups aux communistes. L’article de l’Humanité qui suivit était exactement de la même teneur intégriste, tentant ainsi de se dédouaner de cette affaire embarrassante s’étant produite au sein d’une municipalité communiste.

Et c’est là que Marc Croisant intervient, non pas sur l’affaire Dugué elle-même, mais sur le ton et la teneur de l’article. Marc Croissant avait déjà eu l’occasion de quelques divergences, notamment lors de voyages en Allemagne de l’Est et à Cuba avec le PCF dont il était membre. Là, il cosignera une lettre à l’Humanité protestant contre la teneur et l’orientation de l’article. A aucun moment le moindre soutien à la pédophilie n’intervient dans les écrits ou propos de Marc Croissant.

Dès réception de cette lettre à l’Humanité, Marc Croissant est convoqué à la mairie. On lui signifie son exclusion du PCF, ce qui ne l’affecte nullement, quand on sait l’ampleur des charrettes d’exclusion du PCF dans ces années-là. Etre homosexuel y était d’ailleurs cause d’exclusion, bien que des dirigeants aient pu échapper à l’épuration grâce à des alibis féminins bien utiles. La moindre opposition à la caste se sentant menacée, qu’il s’agisse de la Tchécoslovaquie, de la démocratie dans le PCF ou à la CGT, de l’attribution des HLM selon l’appartenance, des rapports avec les socialistes ou les trotskystes, du bourrage des urnes, débouche inéluctablement sur la même réponse : l’expulsion de tout contradicteur à la ligne officielle décidée centralement.

En revanche, on lui signifie aussi son licenciement, et là, l’affaire est plus grave. Il s’agit purement et simplement d’un licenciement pour délit d’opinion. Il est amusant de constater qu’au même moment, le PCF fait en France une campagne contre les interdits professionnels qui, en Allemagne de l’Ouest, empêchent les communistes d’exercer certaines fonctions au sein de l’Etat. On sait maintenant, preuves en main, que l’appareil d’Etat était, au plus haut niveau infiltré par la Stasi, mais c’est une autre histoire. Il est juste intéressant de constater que le délit d’opinion dénoncé par le PCF pour certains pays est mis en pratique là où ce dernier a le pouvoir. S’il y avait eu le moindre soutien à la pédophilie dans cette lettre, le fameux « militantisme pédophile » dont ose parler Leroy aurait été passible des tribunaux et le PCF ne s’en serait pas privé. Bien au contraire, c’est un véritable marché de dupes qui a été proposé à Marc Croissant, lui conseillant de se taire, de prendre son enveloppe et de partir.

Point décidé à se taire, Marc Croissant décide de faire un procès et choisit la voie du combat à visage découvert contre cet abus et cette injustice. Là, toutes les méthodes de la grande époque communiste seront utilisées : les menaces, les appels anonymes, les graffitis orduriers « Croissant violeur d’enfant, à la porte ! », les réunions spéciales d’information où l’on raconte des horreurs sur lui. Hélas pour eux, les méthodes suscitent l’indignation même chez les plus fidèles et disciplinés des communistes qui connaissent Marc, sa rigueur et son dévouement depuis des années. Les pressions se multiplient, en vain. Dans l’univers des cités d’Ivry où le quadrillage de la population en cellules par cage d’escalier, avec un responsable par immeuble permettait un contrôle actif de la population et où le PCF était gérant de toute vie sociale, la mise au ban devenait une abomination. Le jour du procès, les employés communaux de Vitry et d’Ivry auront leur journée payée pour venir bourrer la salle du procès et empêcher tout soutien à Marc Croissant. Un policier des Renseignements Généraux viendra à cette occasion, lui conseiller de prendre des mesures de sécurité, ayant eu des informations précises sur les menaces physiques qui le visent.


La réponse de Roland Leroy, selon les plus pures méthodes du Kremlin est tout simplement ignoble et mériterait sa place au musée des propagandes soviétiques. Elle induit, sans citer le contenu, la confusion entre une affaire de pédophilie et une lettre qui s’oppose au contenu d’un article. Il est donc étonnant de la trouver dans Wikipedia, avec un titre diffamatoire et mensonger contre un des rares hommes debout qui ait su résister au diktat et à l’intolérance en vigueur chez les communistes dans ces années-là.

Antoine Subiaco, témoin de cette sale affaire qui ne grandit pas Leroy, et ami de Marc Croissant depuis précisément cette affaire.