Robert Royer

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Robert Royer né à Ixelles le 16 juillet 1906, décédé à Woluwé-Saint-Lambert le 7 juillet 1979, est un militant chrétien et un militant wallon qui fut de la Résistance et dirigea l'un des plus puissants organismes de crédit public, la CGER (acquise par Fortis dans les années 1990). C'est en 1945, après avoir dirigé La Wallonie catholique durant l'Occupation qu'il crée Rénovation wallonne. Il est aussi présent au Congrès national wallon de 1945 et membre de son Comité permanent. Il réagit vivement en 1950 contre la réaction très dure du Gouvernement belge face aux protestations wallonnes contre le retour de Léopold III, au point de de diviser le mouvement qu'il a créé.

Mais, dit Léopold Genicot

« Mais les masses ne suivent guère. Et de 1951 à 1950, l'action wallonne demeure en veilleuse. Dexu décennies s'écoulent. La situation de la Wallonie s'aggrave dans tous les secteurs. Si bien qu'en 1961, Rénovation wallonne prend un élan remarquable. Elle se structure en comité général, conduit par Royer, comités spéciaux, comités régionaux. Une dizaine bientôt. Elle recrute 3000 membres en 1964. Elle lance en 1962 Rénovation, un mensuel; qui deviendra bientôt hebdomadaire et où Royer s'exprime pratiquement dans chaque numéro.[1]  »

La présence de Robert Royer aux congrès du Mouvement populaire wallon est, de la part de ce militant chrétien, une volonté d'associer les forces progressistes. C'est l'idée du [5Rassemblement des progressistes]]. Durant les années 1960, Robert Royer attentif à la grande voix du Concile Vatican II écrit huit études intitulées Vivre sa foi aujourd'hui en Wallonie. la dernière de ces études sera consacrée en 1976 à Pierre Teilhard de Chardin qu'il analyse dit Genicot avec une rare pénétration et s'intitule La montée en Dieu par et à travers le Monde selon Teilhard de Chardin.

Rénovation wallonne est redynamisée comme les autres mouvements wallons (Wallonie Libre ou le Mouvement populaire wallon, mais écrit Genicot

«  Cependant Rénovation wallonne comme ses semblables s'essoufflent au fur et à mesure que la Wallonie desserre l'éteau de la majorité flamande. Ils paraissent moins nécessaires. Ils sont récupérés par les partis politiques; L'action commune se désagrège graduellement depuis 1968-1970. Les idées et les idéaux survivront.[2] »

Robert Royer, partisan d'un Fédéralisme à trois composantes (Flandre, Wallonie, Bruxelles), était aussi épris de justioce sociale et soucieux de dialogue avec le marxisme. Il suggéra aussi le rassemblement de tous les réseaux d'enseignement en Wallonie en un réseau unique et les universités en une seule université pluraliste.

Genicot conclut, rappelant son livre sur Teilhard de Chardin :

«  Il témoigne toujours des mêmes qualités: intelligence, probité, droiture, sens du possible. Mais il s'affaiblit. Et le 7 juillet 1979, il s'éteint à Woluwé-Saint-Lambert, fidèle jusqu'au bout à la croyance et la région auxqelles il s'était totalement donné. Il avait comme Paul de Tarse, mené le bon combat et consommé la course.[3] »

[modifier] Notes

  1. Léopold Genicot, Encyclopédie du Mouvement wallon, Tome II, p. 1446.
  2. Léopold Genicot, Encyclopédie du Mouvement wallon; op. cit. , p. 1447
  3. Léopold Genicot, ibidem