Robert Blémant

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Robert Blémant était un ancien commissaire devenu un caïd du Milieu dans les années 1947-1965. Il est mort assassiné en 1965.

Il nait en 1911 à Valenciennes. Il est le fils du bâtonnier Louis Blémant, du barreau de Lille.

Il commence a faire ses classes dans les brigades mobiles à Lille en 1930 comme inspecteur. Après sa formation de commissaire de police (1938), il est coopté pour intégrer la DST (Direction de la surveillance du territoire).

En 1939, il prend le poste de chef adjoint de l'antenne marseillaise.

A cette époque, ce sont Paul Carbone et François Spirito qui sont les chefs incontestés de Marseille. Mais ils ne font pas le poids devant la perspicacité de l'homme qui utilise Emile Buisson et Abel Danos comme exécutants. Durant l'Occupation il, se dédouane en agissant aussi pour la Résistance[1].

À la libération, les Guérini, autres figures montante du milieu de l'époque, sont blanchis par leurs actions de résistance contre l'envahisseur nazi. De plus, ils sont proche de Gaston Defferre. De son côté, Blémant est bombardé responsable de la Surveillance du Territoire du Sud-Est.

C'est à cette époque qu'il s'acoquine avec eux. De fait, la DST demande et obtient sa démission en 1947-1948. Dés lors, il devient un des lieutenants de Antoine Guérini.

En 1949, Robert Blémant obtient l'autorisation d'exploiter les "grands jeux". Il investit dans le "Paris Montmartre", un des plus beaux cabarets de Marseille. A l'intérieur on peut y trouver une réduction du célèbre Moulin Rouge.

Son ascension est fulgurante. L'ex-commissaire devient propriétaire de trois cabarets: un à Marseille, un à Paris sur les Champs Elysées et le dernier à Tanger. Dans cette même ville, il investit dans des maisons closes.

C'est à cette époque qu'il décide d'investir dans le Grand Cercle, 12 rue de Presbourg à Paris, un établissement dit de "Grand jeu" ou les mises sont sans limites, tout comme les profits. N'ayant pas le capital de départ suffisant, il s'associe à Gilbert Zenatti(non truand), Antoine Peretti, Jean-Baptiste Andréani et Marcel Francisci.

A partir de 1962, des faits-divers comme le mitraillage du "Grand Cercle", la tentative de meurtre d'Andréani perturbent leurs alliances respectives.
le 30 mars 1964, cette situation atteint son paroxysme avec le braquage de la clientèle et de la caisse du "Grand Cercle". Les braqueurs finissent en y mettant le feu. Andréani pense que ces faits sont la marque de Robert Blémant qui veut récupérer le "Grand Cercle".

Cette divergence de point de vue, et le fait que Robert Blémant prend de plus en plus de poids dans Marseille, agace profondément les Guérini. Ils décident son élimination en 1965.

[modifier] Notes et références

  1. Philippe Bernert : Roger Wybot et la bataille de la DST

Cotard Luthecien - Monsieur Guérini - In Libro Veritas -