René Le Hir

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René Le Hir, de son nom breton Reun an Hir, fut un nationaliste breton, né en 1920 à Plougastel, décédé en 1999.

Sommaire

[modifier] Nationaliste breton

Il participe à Skol Ober, comme correcteur des devoirs des élèves de ce cours par correspondance fondé en 1935 à Saint-Goazec et dirigé pendant 40 ans par Marc’harid Gourlaouen. Il donnait aussi des cours de breton à Brest. Il est chef de canton du Parti national breton à Landerneau.

[modifier] Collaboration

Il est milicien engagé auprès des Allemands contre les maquis de la Résistance, pendant la Seconde Guerre mondiale. Il fait partie du Kommando de Landerneau, « formation allemande chargée de la répression de tout attentat contre la sûreté de l'armée ». Il participe à la manipulation de plusieurs maquisards, dont un certain Simon, coiffeur à Bourbriac (Côtes-d'Armor). Il s'agit alors pour les Allemands de découvrir les responsables de l'exécution de l'abbé Perrot.

À la Libération, il est arrêté, puis condamné, et incarcéré pendant plusieurs années. À sa sortie de prison, Le Hir prend le chemin de l'Afrique pour y exercer son métier d'ingénieur spécialiste des transports. Vingt ans plus tard, il revient en France et s'installe dans le Nord où il est directeur de la Sealink (ferries de la SNCF) à Boulogne-sur-Mer avant de prendre sa retraite en 1986. Retraité, il revient en Bretagne à Plougastel.

[modifier] Le retour en Bretagne

Il a intégré la Commission Histoire des écoles Diwan, (…) co-rédigé plusieurs manuels scolaires, et a notamment participé à l'élaboration d'un chapitre ajouté à un manuel d'Histoire traduit du français (Editions Hatier) portant sur la période 1914-1945 et destiné aux classes de 3e. Sa maîtrise des sciences et techniques firent de lui un collaborateur precieux pour l’établissement du vocabulaire technique nécessaire à l'enseignement en secondaire à Diwan. Il collabore aussi à diverses revues bretonnes dont Le Peuple Breton, organe de l'Union Démocratique Bretonne (UDB), et au travail de terminologie de Preder. Il est secrétaire de l'Association An Here en 1993, maison d'édition de Diwan.

Sur la fin de sa vie, Le Hir, n'a rien de repentant. Ni en privé, ni en public, comme le révèle une longue interview réalisée en 1997 à l'occasion d'un documentaire sur le mouvement breton - elle ne sera finalement pas diffusée. Le Hir y évoque la nécessaire « continuité » du mouvement breton durant l'occupation afin de contre-balancer la « propagande alliée », qualifie l'arrestation des collaborateurs bretons à la Libération de « rafles ridicules », et raconte comment lui et ses amis prodiguèrent des conseils militaires tactiques aux Allemands…

[modifier] Bibliographie

  • By Road, Rails and Waves - Brittany's Transport system through the Centuries. Mouladurioù Hor Yezh, Lesneven 1990.
  • Dre hent pe hent, livre en breton sur les transports.
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