René-Jean de Botherel du Plessis

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René-Jean de Botherel du Plessix (1745 à La Chapelle-du-Lou - 6 août 1805, Londres), connu sous le nom de comte de Botherel ou de Monsieur de Botherel.

Il épousa le 23 janvier 1767 Anne-Charlotte de Saint-Genys et eut une fille et cinq fils.

Nommé en 1786 procureur général syndic des États de Bretagne. En 1788, il est à la tête de la défense des prérogatives du parlement de Bretagne contre les empiètements du pouvoir royal. Il échoue dans son combat pour la conservation des structures administratives bretonnes en 1789.


À la fin de 1790, il émigre à Jersey où il assure la correspondance entre les chouans et la Grande Armée catholique et royale, d'une part, et le comte de Provence et le comte d'Artois, d'autre part, qui se trouvent à Londres. En 1791, il sert d'intermédiaire entre les princes et le marquis de la Rouërie ; il est chargé de se procurer des armes, des cartouches, de la poudre pour la contre-révolution et il s'entend avec un capitaine de navire pour transporter en Bretagne, à un endroit convenu de la côte, 1000 fusils envoyés à Jersey par M. de Calonne, ainsi qu'une partie des effets et munitions qu'il s'était procurés. Sur le point de partir rejoindre la Rouërie le navire et la cargaison sont arrêtés, de l'ordre du lieutenant-gouverneur de l'île. Armes et munitions sont mises au château Elisabet. Malgré cette déconvenue, il entretient une correspondance avec le marquis de la Rouërie autant que les occasions le permettent.

À Jersey, il accueille les émigrés qui se présentent et conjointement avec l'évêque de Léon, Mgr de La Marche, il s'affaire pour obtenir du gouverneur anglais le secours nécessité par la détresse de beaucoup, sinon de tous.

Il prend part au débarquement de Quiberon, le 25 juin 1795, avec son fils Henri-François, né en 1777, qui est fait prisonnier et fusillé le 25 août 1795. Le comte de Botherel peut s'échapper et rentrer à Londres.