Discuter:Rendez-vous à Bray

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Saisissant...


Il semble à lire cet article que le film soit naïvement centré sur l'amitié, et le souvenir... Sur ce que chacun peut croire voir donc... la surface. Lors même comment expliquer la présence de la servante/amante Anna Karina ? Que fait-elle là ? Pourquoi Julien couche-t-il avec ? A la presque fin, concluant ainsi la mémoire ?

Pourquoi est-il impossible de trouver une explication dans les nombreuses analyses faites de ce film ?

Personne ne fait-il plus d'analyse de texte ?

Ou est-il désagréable que ce film parle du choix féminin ?

Le regard de la première femme, dans le train, est enjouée de la beauté et la fraicheur de julien, ce jeune et beau non-militaire. Il monte en puissance au fur et à mesure qu'elle apprend qu'il est musicien... et journaliste (la musique et le verbe) : Le femme, toujours séduite par les mêmes objets, toujours et toutes convoitant les mêmes fantasmes. La fin permet de comprendre que le télégramme qui l'a fait se déplacer ne vient pas de son ami, mais qu'une compagne délaissée par la guerre a choisit un homme dans le souvenir de celui qui l'aime et qui est à la guerre. Elle a choisit un homme pour qu'il vienne la soulager de sa solitude. Julien, un homme fantasme, rêve et souvenir d'un autre, auquel Julien lui-même rêve Pour l'homme, pour l'enfant, c'est aussi le moyen de sortir de sa peur des femmes et de finalement conclure le pacte de partage de la même femme que lui avait proposé son ami, mais qu'ils n'avaient pas réalisé... Si la double amante ne parle que peu, est presque transparente, ce n'est pas, bien sur, pour satisfaire à une quelconque symbolique poétique, mais pour être un véhicule entre deux êtres, et surtout deux corps. Pour être le lieu de leur propre féminité refoulée... tout Proust est là, dans un maniérisme interprétable ad nauseam qui dissimule mal une réalité bien ancienne, très éloigné des formes idéelles qui prennent l'air de ne pas y toucher : Celle de la retrouvaille hommosexuelle jouée comme aux plus belles heures du XVIème siècle, où l'on ne dédaignait pas le cocufiage comme lien d'homme à homme au travers de la femme partagée. Vieux thème de l'histoire de l'humanité !

La femme est alors montré comme le jouet de ses rêves, de ses fantasmes sur des hommes purs et parfaits, impassibles, impénétrables et impénétrés. Et l'homme comme jouet de sa peur du choix féminin qui est toujours pour lui, perte de choix, donc de liberté. L'homme tentant de trouver une perspective de fuite (au sens pictural..)  ;).

Rien d'autre ici que la dure réalité des corps sous la glace de l'idéalisme


Lecteur ou lectrice qui sera arrivé ici... Ne craint plus rien, tu es seul(e)

Adam H 18 octobre 2006 00:10