Raymond de Lacvivier

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Raymond de Lacvivier (1852-1930), érudit et écrivain catalan français né à Fleurance (Gers) en 1852, fils de Marie-Therèse-Rose Calmetes, descendant d’une famille d’Elne (les Calmetes) anoblie par le Duc de Noailles, premier gouverneur français du Roussillon, et de Jean-Marie-Silve de Lacvivier, notaire à Agen, descendant d’une très ancienne famille de chevaliers et comtes gascons.

[modifier] Biographie

Capitaine de la garde nationale durant la guerre franco-prussienne de 1870, il ne participera à aucune bataille. Il épouse Marie Marron de Martin avec laquelle, il aura trois fils Pierre (1882), Charles (1885) et Maurice, qui serviront l’armée française lors de la première guerre mondiale. Le premier sera mutilé au Fort de Vaux, le second sera gravement blessé par les gaz allemands et le troisième mourra au front des Dardanelles.

Raymond de Lacvivier exerçera le métier de notaire, comme son père. En 1906 il participera activement à la création de la « Société d’Etudes Catalanes », dont il sera l'adhérent numéro 15, aux côtés de personnalités comme Pierre Vidal, Jean Amade, Louis Pastre, Gustave Violet, Jules Delpont, Frédéric Saisset, Horace Chauvet et Jean Bourrat.

Cette société scientifique roussillonnaise, active durant plus de quinze ans, se dotera d’une publication « La Revue Catalane » qui avait pour objectif principal « de susciter ou d’encourager tous types d'initiatives visant à développer la vie littéraire, artistique et scientifique » en Catalogne du nord. Lacvivier à partir de 1911 devient membre de son conseil d’administration, et publiera, de 1908 à 1920, de nombreux articles, tout particulièrement sur les monuments et l'histoire de sa cité, Elne, parmi lesquels : le couvent des capucins, la cloche de l'horloge, la chapelle Nostra Senyora de la Trona, les anciens cimetières, les voûtes et les travaux de l’église. Il publiera également de précieux textes issus du Cartulaire et du Livre vert d’Elne. [1]

De 1911 à 1920 il dirigera un groupe de catalanisants de la S.E.C. afin d’élaborer le premier dictionnaire catalan du Roussillon. Malgré sa pugnacité et celle de ses collaborateurs comme, Joan Amade, l’Abbé Henri Granier-Mailly, Joachim Comet, Louis Pastre et Paul Bergue, ce projet ne put être achevé. A la même époque, il participera à l’élaboration d’une langue catalane unifiée en intégrant à partir de 1913 l'équipe d’Anton Griera, chargée de recueillir des matériaux léxicologiques du catalan ancien, littéraire et parlé, qui furent synthétisés dans deux ouvrages majeurs : el Diccionari dels dialectes catalans et l’Atlas Lingüístic de Catalunya. Correspondant dés sa création de l’Institut d'Estudis Catalans (Académie de la langue catalane), il défendra et fera la promotion des nouvelles normes orthographiques impulsées par Pompeu Fabra, qui furent rejetées par bon nombre d'intellectuels roussillonnais parmi lesquels Jean Amade et Jules Delpont. En 1930, agé de 78 ans, Raymond de Lacvivier sera assassiné par son beau-frère Henri de Martin dans sa demeure d’Elne. La municipalité de la ville d’Elne, à la demande de l’archéologue Roger Grau, honore Raymond de Lacvivier en attribuant son nom au Musée du Cloître.

[modifier] Fragment de textes originaux

Tenint en compte quins eren els proposits reials, la carta de felicitació va tenir uns efectes limitats, en el sentit que el frances només va adquirir dret de ciutadania, per reprendre la feliq expressió de Torreilles, a la catedral de Perpinya, perque a la resta d'esglésies (de la capital i de les altres ciutats i pobles nord-catalans) el catala hi sera la llengua hegemonica durant molts anys, segons el que es pot deduir de diversos testimonis de l'kpoca: el 1688 una deliberació del consell general dYElna reporta que no es trobava cap confessor de llengua francesa; .... (con y prêche tous les jours en catalan; mais dans la cathédrale on n'y prêche jamais qu'en françois)[2].

[modifier] Notes et références

  1. Toutes les publications savantes du début du XXe siècle de Catalogne du nord accueillirent des articles de Raymond de Lacvivier : Ruscino, la Revue Littéraire et Historique, La Veu del Canigó,...
  2. l5 Deliberació de 1688; veg. Raymond de Lacvivier, ((Textes catalans. Archives d'Elne)), Revue Catalane, 1912, p. 22.
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