Radical Faeries

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Les Radical Faeries sont un groupe international principalement constitué de gays cherchant à rejeter le modèle hétérocentriste et à redéfinir l'identité gay ; beaucoup sont également adeptes de la contreculture et du paganisme. Les Faeries ont débuté en Californie, et se sont répandus dans le monde entier au cours des dernières décennies, parallèlement au mouvement de plus en plus élargi pour les droits des gays. Le groupe met au défi la commercialisation et les aspects patriarcaux de la vie moderne des gays en célébrant des rituels païens et en adaptant les concepts de vie rurale et d'écologie aux technologies modernes, comme faisant partie de leur expression créative.

Les membres incarnent la fée ou, en termes simplifiés, les idéaux féminisés chez les gays, tout en étant férocement indépendants, contre l'ordre établi, et centrés sur la communauté.

Les Radical Faeries varient grandement de région à région et communient lors de rassemblements planifiés en fonction des saisons et du système solaire, spécialement les équinoxes et les solstices.

Commencement en 1979, par Harry Hay, son partenaire de longue date John Burnside, Don Kilhefner, et Mitch Walker. Un dogme central du groupe est qu'il n'y a pas de définition simple de la féerie. La Féerie est une identité que l'on assume en soi.

Les Faeries ont considérablement influencé le film de John Cameron Mitchell Shortbus[1] .

Le mouvement de la Radical Faerie commença aux États-Unis au sein de la communauté gay de la révolution sexuelle des années 1970. Les communautés de la Radical Faerie s'inspirent en général des aborigènes ou des amérindiens, des spiritualités traditionnelles, spécialement celles qui intègrent les gays ou l'homosexualité. Les Radical faeries utilisent un cercle central (cercle du cœur), la vie en communauté, la prise de décision consensuelle, la danse, la séduction, des rituels païens, du tambour, le sexe et la magie afin d'examiner ce que cela veut dire être humain à part entière en étant également gay. Au début, le mouvement était exclusivement ouvert aux hommes gays, cependant la plupart des communautés sont à présent ouvertes à tous les genres et orientations sexuelles. Les communautés radicales féeriques pratiquent une spiritualité à thématique queer associée à la politique, au paganisme ou néopaganisme, au féminisme, à la libération des genres et peut envelopper n'importe quelle religion et toutes à la fois, ou même un manque religieux.

Sommaire

[modifier] Histoire

En 1979, Harry Hay, son compagnon John Burnside, Don Kilhefner et Mitch Walker, veterans des différentes étapes de la libération des gays, émit un appel pour la « Conférence Spirituelle des Radical Faeries ». Ceux qui répondirent à l'appel se présentèrent à un ashram à Benson, au cours du week-end du 1er septembre (Fête du Travail). Hay présenta l'idée de fusionner la spiritualité au mouvement de libération des gays, reconnaissant l'isolement et la déconnexion qui font que les gays grandissent avec une blessure spirituelle qui réclame une guérison spirituelle. Le but des co-createurs du mouvement Radical Féerique était de rendre cette guérison spirituelle possible à travers différents moyens.

Certains Radical Faeries se demandent quel type de société émergerait si les gays se réunissaient ensemble et s'écartaient pour explorer leur voix intérieure au sein d'une culture propre complètement gaye. Une telle recherche conduisit à des Rassemblements Féeriques pouvant s'étendre d'un jour ou deux à une semaine ou plus où de nouveaux chemins spontanés de rapprochement pouvaient émerger.

À l'instar des tendances hippies, néopaïennes, écologiques et écoféministes de l'époque, les rassemblements avaient lieu à l'extérieur en des lieux de nature. À cette fin, diverses communautés radical féeriques ont créé des sanctuaires dans plusieurs lieux ruraux.

[modifier] Philosophie

Aucun dogme ou doctrine radicale féerique n'existe en tant que telle. L'identité de « radical faerie » n'est jamais conférée à une personne. L'individu annonce sa nature radicale féerique dans une action continue de découverte de soi et de réalisation de soi. Définir la Radical Faerie est un défi semblable à celui de définir l'Être humain, vu qu'en toute dernière fin, les aspects de la vie qui ont un sens sont expérimentés, et rarement exprimés efficacement à travers une description.

Certains Radical Faeries soutiennent que l'âme gaye est reliée au monde naturel, que le peuple gay est appelé par la Grande Déesse à être les gardiens du monde spirituel. Comme signe de cette connexion spirituelle, beaucoup de Radical Faeries prennent un nom rituel, qu'ils appellent « nom féerique ». Cette tradition s'inspire de la Tradition du « Nom médecine » des Amérindiens. Dans les traditions amérindiennes, un chaman octroie aux initiés leur nom médecine. La tradition du nom féerique est semblable, bien que les Radical Faeries choisissent habituellement leur propre nom féerique.

[modifier] Les Rassemblements Féeriques

Les rassemblements féeriques sont un espace entre les mondes. En général, les Radical Faeries célèbrent les huit fêtes païennes de l'année : Samhain (Halloween), Yule (solstice d'hiver), Imbolc (Chandeleur), Ostara (équinoxe de printemps), Beltane (Premier mai), Litha (solstice d'été), Lughnasadh (Lammas) et Mabon (équinoxe d'automne). On tient fréquemment des réunions selon le calendrier de ces fêtes. Un rituel au rassemblement peut inclure des chandelles, des feux, des prières, du chant, des banderoles, des drag queens chamarrées, de la musique rituelle, des loges de sudation, des danses du feu, du tambour, des courses nues dans les bois, des tournoiements Sufi et des danses en spirale. La nudité rituelle est commune, et comme toujours, les radical Faeries s'inspirent de l'Amérique Aborigène.

Le cercle du cœur est central à la manière de vivre des Radical Faeries et a émergé de leur idéal consensuel. Le cercle du cœur est basé sur une opposition théorique à la hiérarchie, et vient des politiques « radicales » et de l'idée que Hay formula sur la conscience « sujet-SUJET » (mis en majuscule par Hay pour le souligner). Il inclut des aspects de différents groupes de thérapie, potentiel-humain et élévation de la conscience. Chaque jour, aux rassemblements, ce groupe se forme pour discuter, pour l'évolution et la guérison émotionnelle. Le cercle du cœur est un endroit où partager les pensées et les sentiments, pour guérir, prendre des décisions et développer une compréhension plus approfondie de ce que « être gay » veut dire. Cela peut également être un lieu de confrontation, d'examen impassible des croyances les plus profondes de quelqu'un, de ses compréhensions,et de ses erreurs. Le principe du « désaccord », enraciné dans la tradition du « contraire » de certaines tribus des indiens des plaines, est un premier principe Radical Féerique.

L'informalité, l'acceptation, et la flamboyance de l'habillement (ou de son absence) sont la norme aux rassemblements, qui sont tenus à travers le monde. Traditionnellement, ils ont lieu en milieu rural, bien que certaines réunions urbaines ont lieu, tel que le « Vancouver Green Body Gathering »,organisé chaque année au Canada.


[modifier] Sanctuaires

Les sanctuaires de la Radical Faerie — des terres rurales ou des bâtiments urbains où les Faeries se rassemblent pour vivre une vie communautaire-existent à présent eu Amérique du Nord, en Europe, en Asie et en Australie.


[modifier] La Presse

RFD Magazine, qui est antérieure au mouvement radical féerique, inclut souvent des informations sur les Radical Faeries. Le White Crane Journal, un journal de Culture et de Sagesse gay, est édité par les radical Faeries et a inclut beaucoup d'articles sur la conscience radicale féerique.

[modifier] Bibliographie

  • Hay, Harry; Will Roscoe (ed.) (1996). Radically Gay: Gay Liberation in the Words of its Founder. Beacon Press. ISBN 0-8070-7080-7.
  • Timmons, Stuart (1990). The Trouble with Harry Hay: Founder of the Modern Gay Movement. Alyson Publications. ISBN 1-55583-175-3.
  • Thompson, Mark (2005). Gay Spirit: Myth and Meaning. Lethe Press/White Crane Books. ISBN 1590210247.
  • RFD: A Country Journal for Queer Folk Everywhere

[modifier] Notes

  1. Dubowski, Sandi (2006, Fall). « Non-Stop Erotic Cabaret ». Filmmaker Magazine. Retrieved on 2007-04-20.

[modifier] Voir aussi

[modifier] Liens externes

[modifier] Communautés

[modifier] Sanctuaires

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