Réforme de Taika

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La réforme de Taika (大化の改新, Taika no kaishin) consiste en une série d'articles rédigés sous le règne de l'empereur Kōtoku en 646, soit peu après la mort du prince Shōtoku et la défaite du clan Soga et l'unification du Japon qui en a résulté. Le prince héritier Naka no Ōe, qui régna plus tard sous le nom d'empereur Tenji, Nakatomi no Kamatari et l'empereur Kōtoku travaillèrent conjointement à la rédaction des détails de la réforme, qui visait à créer un gouvernement centralisé sur le modèle chinois des Tang, réviser le système des taxes et l’administration, créer un réseau routier et postal et redistribuer les terres (système ritsuryô).

La réforme commence avec la redistribution des terres, basée sur des idées confucéennes et des philosophies importées de Chine, mais son vrai but est de centraliser le pays afin d'augmenter le pouvoir de la cour impériale, qui est également basée sur la structure chinoise. Des observateurs et des étudiants sont envoyés en Chine pour apprendre tout du système d'écriture, de la religion, de la littérature, de l'architecture des Chinois, et même de leurs habitudes diététiques de l'époque. L'impact de ces réforme peut encore être vu aujourd'hui dans la vie culturelle japonaise.

  • La centralisation étatique se renforce peu à peu ; la réforme de Taika (645-649) en définit les caractères et de grands codes en posent les bases juridiques. Impôts, répartition des terres, catégories socioprofessionnelles sont établis sur le modèle Tang et une grande capitale, Heijôkyô, dont l’actuelle Nara n’est que le faubourg oriental, est tracée à l’imitation de la Tch’ang-Ngan chinoise. Des palais et de grands sanctuaires bouddhiques y sont édifiés selon le style du continent.
  • Un édit sur les sépultures qui interdit aux grands de bâtir à la fois de très belles tombes et de très beaux temples. Le gouvernement favorise la construction des temples au détriment des tombes. Les morts sont incinérés selon la tradition bouddhique. Cet article met fin à la construction des kofun.
  • Des avants et techniciens coréens puis chinois viennent enseigner le tissage de la soie, l’orfèvrerie, l’art de la laque et la charpenterie, et, progressivement, la culture continentale pénètre tous les aspects de la vie publique : écriture, arts, techniques. L’imitation de la Chine, l’atmosphère de foi bouddhique font de ces années le premier âge d’or de l’art japonais. La grande famille des Fujiwara prend une influence durable à la cour tandis que le clergé bouddhiste devient omniprésent.