Règle de saint François

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Il n'est pas bon de dire la règle de Saint François d'Assise mais les règles de Saint François d'Assise car il y en a eu plusieurs dont certaines sont définitivement perdues. Une seule cependant peut réellement avoir le titre canonique de Règle. Il existe aussi un complément de la Règle pour les ermitages ainsi que un extrait de Règle pour Sainte Claire et ses sœurs.

Sommaire

[modifier] Propositum (1209)

De rédaction très courte et très simple, cette règle fut probablement écrite vers 1209 et fut approuvée par le pape Innocent III. Les textes n'ont jamais été retrouvés. Saint François en parle dans son testament avec ces mots (Cf Test 14-15) : "Et après que le Seigneur m'eut donné des frères, personne ne me montrait ce que je devais faire, mais le Très-Haut lui-même me révéla que je devais vivre selon la forme du saint évangile. Et moi je le fis écrire en peu de mots et simplement, et le seigneur pape me le confirma.".

[modifier] Première Règle (1221)

Le texte appelée traditionnellement la "Première Règle" est une erreur car ce n'est ni la première et ce n'est pas une règle dans le sens que n'ayant pas reçu l'approbation du pape, elle ne peut pas être appelée canoniquement Règle.

Le texte écrit en 1221 ressemble plus à un directoire spirituel que de législation. Mais c'est un document essentiel pour qui désire connaître l'esprit authentique du fondateur de l'Ordre des Frères Mineurs.

Ce texte a probablement été présenté à tous les frères de l'Ordre (entre 3 et 5 mille frères) au cours du chapitre de la Pentecôte 1221.

[modifier] Seconde Règle (1223)

La Seconde Règle est écrite en partenariat entre Saint François d'Assise et le protecteur de l'Ordre des Frères Mineurs, le cardinal Hugolin (plus tard le pape Grégoire IX). Ecrit à l'ermitage de Fonte Colombo, c'est en 12 chapitres que Frère François écrivit cette Règle, sous la dictée du Christ, pour laquelle il dut s'y reprendre à deux fois la première rédaction ayant été perdue (Voir LP 113).

Ce texte a vu son écriture dans un contexte où la législation était coutumière. Le grossissement de l'Ordres en nombre et dans l'espace ainsi que l'éloignement du fondateur obligeait l'écriture d'un texte fédérateur qui franchisse l'espace et le temps afin qu'il y ait le moins de déviation par rapport à l'esprit du fondateur.

Le Cardinal Hugolin participa aussi à la rédaction. Il le confirma dans sa Bulle Quo elongati en 1230. L'on retrouve, dans cette règle, des formulations d'une personne très proche des formules juridiques écrite par le cardinal protecteur qui était coutumier de ces termes.

Mais les quelques mises en forme de la chancellerie pontificale n'empèchent pas l'approbation définitive par le pape Honorius III le 29 novembre 1223 dans la bulle Solet annuere. Les lignes importantes des écrits précédents apparaissent encore avec même certains apports concernant le vœux de pauvreté, le travail des frères, l'équilibre entre la contemplation et l'action ainsi que les missions chez les païens et autres infidèles.

Cette Règle écrite en 1223 régit encore l'Ordre des Frères Mineurs. C'est cette règle que les frères mineurs font profession d'observer.

[modifier] Règle pour les ermitages

La date de rédaction de ce bref écrit ne peut-etre fixé avec certitude absolue. Il existait probablement avant 1218. Ceci prouve que l'attrait de la solitude expérimentée par François avant que des frères lui fut donné se faisait sentir dès le débuts de l'ordre et que François l'approuvait.

Le fond et la forme de ce billet nous révèlent les compétences d'écriture de saint François sans l'assistance ni du frère Césaire de Spire, ni du cardinal Hugolin.

[modifier] Règle pour Claire et ses sœurs

Grégoire IX fait allusion à une petite règle de vie composée par saint François pour sainte Claire et ses compagnes. Il en fait allusion le 11 mai 1238 dans sa bulle Angelis gaudium. Claire nous en parle plus précisément encore dans sa règle (chapitre VI) : « Et le bienheureux, voyant que nous n'avions peur ni de la pauvreté ni du travail ni de la tribulation ni de la vie humble ni du mépris du monde, mais que nous y trouvions au contraire notre plus grande joie, alors, dans son affection pour nous, il nous écrivit une forme de vie commencant par ces termes : "Quia divina" ». Il date du début de la vie religieuse à Saint Damien.

Les consigne de François d'Assise sont identiques pour le premier et le deuxième ordre : Observer l'Évangile et imiter le Christ.