Discuter:Professeurs de désespoir

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J'ai "réorienté" un paragraphe qui décrivait la pratique théorique et critique de Huston (son recours à une figure féminine, ici Déesse Suzy, qui personnifie à la fois la victime de la misogynie des nihilistes et la possiblité d'un contre-pouvoir ou d'un contre-discours); il était placé sous le signe d'un humour, et surtout d'une "légerté".

Je crois que la question de l'humour de Huston est très problématique (question de débats). Son "humour", lorsqu'elle critique les oeuvres, est AUSSI de l'ordre de l'ironie, du sarcasme, et à vrai dire de la méchanceté et de la mauvaise foi. Certes, ce serait une ironie qui se confond souvent avec celle l'auteur ou de l'oeuvre critiqués eux-mêmes... C'est par exemple l'"ironie dévastatrice" d'Elfriede Jelinek (p. 257) que Nancy Huston ne ferait que mettre au jour, reproduire en la citant. Demeure toutefois, il me semble, que les critiques de Nancy Huston, dans ce livre comme ailleurs, sont engagées et que l'engagement passe par une critique de combat méchante, qui n'a pas peur de l'attaque personnelle (conformément à son postulat de non-rupture entre la vie et l'oeuvre). (C'est, en somme, la méchanceté des "quatre vérités" que l'on lance au complaisant.)

Ce qui évidemment n'invalide pas cet essai; ce serait de toute manière trahir le projet de Huston que de lui vouloir une neutralité.

La "légerté" ne va pas donc de soi. Mais j'imagine que cela concerne la visée de Huston, qui est indubitablement du côté de la vie, de l'espoir, dans son combat contre le "nihilisme" et les désirs d'auto-destruction et de destruction...?

Kak 14 avril 2007 à 18:50 (CEST)