Prison Le bon Pasteur

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Le bon Pasteur était une prison de Nantes sous la Révolution.

[modifier] Présentation

Les conditions de vie dans la prison du Bon-Pasteur sont pires qu'à la prison les Saintes Claires. On y tient enfermés les femmes et les enfants des « brigands » auxquels s'ajoutent des suspects nantais. Fin mars 1794, le nombre des détenus dépasse les sept cents. La prison n'aurait dû en recevoir que deux cents. Fleurdepied dépouille les femmes de leurs menus objets précieux en se livrant à d'odieux chantages.

[modifier] Témoignage

La dame Desguiot-Mallet, entrepositaire des tabacs, a passé un an au Bon Pasteur. Dans sa déposition au procès du Comité (1795), elle déclare :

« Les femmes manquaient de toutes les choses nécessaires à la vie ; une chétive portion de riz faisait toute leur nourriture ; celles qui voulaient un supplément devaient payer au geôlier Fleurdepied sept sous pour une écuelle contenant une once de riz à l'eau... On nous mettait trente ou quarante dans une petite chambre... Les malades ou les mourants étaient confondus avec les personnes qui se portaient bien. Pendant six ou sept mois, nous n'avons pas eu d'infirmerie ou plutôt chacune de nos chambres en était une. Combien de femmes atteintes de l'épidémie n'ai-je point vu agoniser, mourir à mes côtés ».

[modifier] Voir aussi