Prince des ténèbres (film)
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Prince des ténèbres (Prince of Darkness) est un film d'épouvante de John Carpenter réalisé en 1987.
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[modifier] Synopsis
À la demande d'un prêtre, le père Loomis, le professeur Birack et plusieurs de ses étudiants entreprennent d'étudier un mystérieux cylindre conservé dans une église désaffectée de Los Angeles. Les analyses de ces scientifiques tendent à penser que le liquide vert prisonnier de ce cylindre n'est autre que le fils de Satan attendant sa libération.
[modifier] Fiche technique
- Titre : Prince des ténèbres
- Titre original : Prince of Darkness
- Réalisation : John Carpenter
- Scénario : Martin Quatermass Alias John Carpenter
- Production : Larry J. Franco
- Musique : John Carpenter et Alan Howarth
- Budget : 3 millions de dollars
- Photographie : Gary B. Kibbe
- Montage : Steve Mirkovich
- Pays d'origine : États-Unis
- Format : Couleurs (DeLuxe) - 2,35:1 - Ultra Stereo - 35 mm
- Genre : fantastique / horreur
- Durée : 102 minutes (1h42)
- Date de sortie :
:23 octobre 1987, 
: 20 avril 1988 - Interdit au moins de 12 ans en France lors de sa sortie en salle.
[modifier] Distribution
- Donald Pleasance : le père Loomis
- Victor Wong : le professeur Birack
- Jameson Parker : Brian Marsh
- Lisa Blount : Catherine Danforth
- Dennis Dun : Walter
- Susan Blanchard : Kelly
- Anne Marie Howard : Susan Cabot
- Ann Yen : Lisa
- Ken Wright : Lomax
- Dirk Blocker : Mullins
- Jessie Lawrence Ferguson : Calder
- Peter Jason : Dr. Paul Leahy
- Robert Grasmere : Frank Wyndham
- Thom Bray : Etchinson
- Alice Cooper : un clochard schizophrène
[modifier] Récompense
En 1988, le film a reçu le prix de la Critique au Festival d'Avoriaz.
[modifier] Autour du film
- Prince des ténèbres est le second volet de ce que Carpenter nomme lui-même, sa « Trilogie de l'Apocalypse », le premier étant The Thing et le troisième L'Antre de la folie.
- John Carpenter, n'aimant pas voir son nom apparaître plusieurs fois au générique d'un film, préfèra se voir crédité comme scénariste sous le pseudonyme de Martin Quatermass, nom du personnage principal de la série télévisée The Quatermass experiment, réalisée par Val Guest en 1953, auquel il rend ainsi hommage.
- Le personnage du prêtre que Donald Pleasance interprète porte le même nom qu'un autre de ses grands rôles: celui du psychiatre qui pourchasse Michael Myers dans la série des Halloween.
[modifier] Commentaire
"Prince des ténèbres" est un des films les plus angoissants de Carpenter. Dès le début on sent la présence d'une lourde menace, qui suinte littéralement, comme le liquide vert suinte du cylindre. Les lieux où l'action est confinée (la crypte, les salles où les étudiants installent leur matériel) sont dépourvus de fenêtre. Cela ajoute à l'impression de claustrophie à laquelle les étudiants doivent faire face : isolés progressivement de l'extérieur par les serviteurs du mal, et confinés à l'intérieur avec une entité menaçante essayant de refaire surface.
Ces étudiants doivent comprendre le phénomène pour pouvoir le contenir, comme une sorte d'avant-garde de l'humanité face à l'entité diabolique se préparant à investir notre monde.
Le réalisme du film est accentué par la présence de second rôles, permettant l'identification en tant que "monsieur tout le monde" aux personnages ; cela renforce l'aspect documentaire du film.
L'aspect "menace indicible" menaçant l'humanité renvoie à "The Thing" et à "L'Antre de la folie", les deux autres films de Carpenter avec "Prince des ténèbres" constituant sa "trilogie de l'apocalypse", tandis que le lieu unique de l'action et l'aspect "assiégé" renvoie encore à "the thing" ainsi qu'à "Assaut". Le film dégage un certain pessismisme, l'héroîne se sacrifiant pour repousser la menace, et ce d'une façon qui ne semble malheureusement pas définitive.
Oeuvre au budget modeste, "Prince des ténèbres" fait partie des "petits films" tourné par Carpenter après l'échec commercial de son film précedent "Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin".Carpenter tire toujours le meilleur partie pris lorsque il doit s'efforcer de faire un film avec un budget minimun( Dark Star, Assault, Halloween, They live). Cela renforce l'aspect série B du film, notamment par le casting, les maquillages, et certains dialogues. Néanmoins cela n'entache pas la réussite du film, très abouti au niveau de son ambiance lourde et menaçante, et souvent considéré comme un de ses meilleurs.
