Pollinose

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Mélange de pollens photographié par microscopie électronique

La pollinose est une allergie causée par le pollen des arbres, plantes, herbacées et graminées. Elle est aussi couramment appelée rhume des foins ou rhinite allergique (qui peut aussi être provoquée par la poussière).

15 à 25 % de la population serait touchée par ce phénomène qui apparaît le plus souvent entre 8 et 20 ans et diminue avec l'âge. La révélation d'une pollinose après 35 ans est très rare.

Le grain de pollen est l'élément reproducteur microscopique — sa taille varie de 5 à 250 micromètres — produit par les organes mâles des plantes et transportés par le vent. Les pollens les plus redoutables sont ceux des plantes anémophiles, de taille de 20 à 60 micromètres qui se déposent sur les muqueuses de l'appareil respiratoire.

Les pollens sont très allergènes, car ils pénètrent dans l'organisme par les voies respiratoires et y provoquent une réaction du système immunitaire. Ses affections généralement bénignes sont parfois très sévères et jusqu'à devenir invalidantes, rhinites avec irritation et picotements du nez, crises d'éternuements, écoulement et obstruction nasale, conjonctivites avec larmoiement, démangeaisons, rougeurs, toux, oppression thoracique, respiration sifflante, asthme avec diminution du souffle, fatigue, maux de têtes, manque de concentration, eczémas, œdèmes et urticaires.

Les fleurs des plantes anémophiles sont en général discrètes, ternes, sans odeur ni nectar et unisexuées. Elles produisent d'énormes quantités de pollen ; ce sont celles des graminées (phléole, ivrais, dactyle pâturin), de l'ambroisie, de l'armoise, du bouleau, du cyprès, de l'oseille et du pin... Un pin peut produire autour de 7 milliards de grains de pollen par an, et un seul pied d'ambroisie peut en produit 2,5 milliards sur une saison.

La désensibilisation permet de supprimer ou d'atténuer les effets de la pollinose.

[modifier] L'influence du climat

Les données climatiques ont une importante influence sur la pollinisation :

Un hiver froid avec des épisodes de gel retarde la croissance des plantes et le début de la période de pollinisation, au contraire, un hiver doux accélère la croissance des plantes et avance le début de la pollinisation
Une forte amplitude thermique dans la journée favorise la libération des grains de pollen.
Les températures élevées favorisent les fortes concentrations de pollen dans l'air ambiant.
Un vent fort — supérieur à 45 km/h — emporte au loin le pollen et le dilue dans l'atmosphère. Un brise modérée maintient les grains en suspension en les empêchant de se déposer et favorise leur concentration. Un vent faible — inférieur à 2 km/h favorise la dépose rapide des pollens sur le sol.
La pluie nettoie l'air des pollens et lave les dépôts sur les sols.
Le changement climatique planétaire vers plus de chaleur, va avoir pour conséquence des saisons polliniques plus précoces et plus longues, ce qui va entraîner l'émission de volumes plus importants de pollens et l'apparition de nouveaux pollens, ce qui présente des risques accrus de pollinose.