Plourin

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Plourin (Plourin-Gwitalmeze en breton) est une commune du département du Finistère, dans la région Bretagne, en France.

Plourin
Pays France France
Région Bretagne
Département Finistère
Arrondissement Arrondissement de Brest
Canton Canton de Ploudalmézeau
Code Insee 29208
Code postal 29830
Maire
Mandat en cours
Antoine Corolleur
2008-2014
Intercommunalité Communauté de communes du Pays d'Iroise
Latitude
Longitude
48,5093
-4,6875
Altitude 25m (mini) – 94m (maxi)
Superficie 25,69 km²
Population sans
doubles comptes
1 132 hab.
(2007)
Densité env. 38 hab./km²

Sommaire

[modifier] Géographie

Elle s'étend sur 2 760 km² et compte 983 habitants. C'est une commune rurale typique du Bas-Léon, avec son bourg rayonnant en étoile sur 2 à 3 axes, au patrimoine riche et préservé, son église centrale et les commerces proches… puis s'étalant dans la verte campagne dans de nombreux hameaux.

[modifier] Histoire

Au XVIe siècle, Plourin faisait partie de la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan [1].

[modifier] Administration

Maires de Plourin
Période Identité Parti Qualité
1989 Antoine Corolleur UMP -

[modifier] Démographie

Évolution démographique
1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
1125 978 851 889 895 983 1208
Nombre retenu à partir de 1962 : Population sans doubles comptes

[modifier] Lieux et monuments

  • La mairie - (XVIIe-XVIIIe siècles) : ce logis renforcé d'une tour d'angle appartient aux Kergroadès jusqu'en 1701, date à laquelle ils en font don à la paroisse pour qu'elle le transforme en hôpital accueillant les pauvres et nécessiteux des environs. Celui-ci cesse son activité en 1952.
  • La chapelle Saint-Roch (1649) : cette chapelle de plan rectangulaire est édifiée après une épidémie de peste qui frappe la région, et dédiée à saint Roch, invoqué, comme saint Sébastien, contre ce fléau. La chapelle est délibérément construite en dehors du bourg, afin que les éventuels porteurs de la maladie venus prier le saint thaumaturge soient isolés, et éviter ainsi la propagation.
  • Stèle (âge du fer) : cette stèle située dans le bourg, déplacée à la suite de travaux de remembrement, était à l'origine couchée au lieu-dit Pen-ar-Prat. Elle y portait deux croix, dont celle qui la surmonte aujourd'hui. Les stèles hautes, le plus souvent de section quadrangulaire ou octogonale, sont les plus fréquentes dans la région.
  • Bras reliquaire (XVIe siècle) de l’église Saint-Budoc. Archevêque de Dol, saint Budoc mourut à Dol, non sans avoir recommandé, à l'un de ses familiers, Ildut, de séparer, après sa mort, son bras droit de son corps et de le porter à Plourin.
  • Menhir de Kergadiou : ce menhir est le plus haut de Bretagne après celui de Kerloas. À proximité, un second menhir est en position couchée. Une légende explique cette position peu commune en racontant qu'une dame des îles Britanniques aurait volé ce menhir à une sorcière qui, furieuse, aurait lancé un énorme bloc de pierre pour le pulvériser. Manquant son objectif de quelques dizaines de mètres, son projectile se serait fiché en terre, tel qu'on peut encore le voir aujourd'hui.
  • Colonnes de justice (XVIIe-XXe siècles) : à l'origine situées dans un champ appelé le « champ des justices », ces quatre colonnes encadrent un gibet symbolisant le droit de justice lié à la seigneurie de Kergroadès. Les colonnes sont ensuite abattues et utilisées dans la construction d'un talus, avant d'être, en 1963, redécouvertes lors de l'arasement d'un talus.
  • Le calvaire (1874) - Cimetière : Sculpteur : Yan Larc'Hantec ; ce calvaire porte les armoiries de Mgr Nouvel, évêque de Quimper. Les niches abritent les statues de plusieurs saints, dont Corentin, Paul-Aurélien, Budoc et Ténénan. Deux autres statues de la Vierge et de saint Jean encadrent le crucifix. Le monument est restauré en 1905 par Donnart de Landerneau.
  • Église Saint-Budoc : Cette église de style flamboyant est entièrement reconstruite selon des plans proches de ceux de l'église de Landunvez, conçus par le même architecte, Ernest Le Guerrannic. Elle comprend une nef de quatre traversées avec bas-côtés, éclairée de fenêtres hautes, et un chœur accosté de deux chapelles donnant sur le transept terminé par un chevet plat. L'intérieur est voûté sur croisées d'ogives. La tour comporte une galerie flamboyante, quatre clochetons d'angle et une flèche octogonale à crochets et à gâbles ajourés.
  • Pietà (XVIIe siècle) Kersantite - Enclos - Église Saint-Budoc : cette descente de croix représente trois femmes et deux hommes, le visage couvert de larmes, soutenant le corps de Jésus-Christ. L'écu porte les armes de la maison de Kerizaouen, un léopard argenté sur fond noir, en alliance avec les armes d'une autre famille. Il atteste que cette pietà se trouvait autrefois dans la chapelle de Kerizaouen, disparue au XIXe siècle.
  • Gisant (XIVe siècle) : cette pierre tombale est retrouvée, avec d'autres, lors de travaux de reconstruction de l'église primitive en 1854. Elle présente en ronde bosse les effigies couchées d'un homme et d'une femme, les mains jointes sur la poitrine. L'homme en armure, encadré d'une dague et d'une épée, pose ses pieds sur un lion, symbole de force. Aux pieds de la femme est représenté un autre animal, probablement un chien, symbole de la fidélité. D'après l'épitaphe gravée sur le côté de la pierre, il s'agit de Robert II, seigneur de Kergroadès, décédé en 1395, et de sa femme Bénone Carn. Cette pierre constituait la table d'un tombeau qui occupait probablement un enfeu de l'église.


[modifier] Voir aussi

[modifier] Notes et références

  1. Jean Kerhervé, Anne-Françoise Pérès, Bernard Tanguy, Les biens de la Couronne dans la sénéchaussée de Brest et Saint-Renan, d'après le rentier de 1544, Institut culturel de Bretagne, 1984.

[modifier] Liens externes