Place Sathonay

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Place Sathonay
Vue vers les Pentes
Coordonnées 45° 46′ 09″ N 4° 49′ 50″ E / 45.769117, 4.830444
Pays France France
Région Rhône-Alpes
Ville Lyon
Quartier La Martinière (1er arr.)
Tenant Rue Sergent-Blandan
Morphologie
Type Place fermée
Forme Carrée
Superficie 4000 m²
Histoire
Création 1er moitié XIXe siècle
Anciens noms Place de la Déserte
Monuments Mairie du 1er
Statue de Sathonay
Fontaine aux lions
Classé MH Site du centre historique
Site du patrimoine mondial


La place Sathonay est une place carrée située dans le 1er arrondissement de Lyon, en bas des pentes de la Croix-Rousse. Elle porte le nom de Nicolas-Marie-Jean-Claude Fay de Sathonay, maire de Lyon de 1805 à 1812.

Sommaire

[modifier] Historique

[modifier] Le couvent de la Déserte en 1304

Avant la délibération du conseil municipal du 22 août 1817, la place a porté le nom de Place de la Déserte[1]. Dans le Tractatus de bellis induciis en 1268, on apprend que les Lyonnais pour se défendre de l'autorité ecclésiastique font construire des fortifications dans la Déserte. En 1296, Blanche de Châlons, veuve du sire de Beaujeu acquiert la parcelle « proche de la porte nouvelle » et fonde en 1304 le monastère ou abbaye du même nom[2] pour les dames de Saint Clair ou Clarisses qui passeront sous la règle de saint Benoit. En 1318, le fils de Blanche de Châlons lègue la vigne de la Varissonnière aux religieuses, et en 1439, l'homme d'affaires Pierre du Nyèvre cède la Clos de la vigne, ce qui permet d'agrandir le terrain des Clarisses. En 1745, leur possessions occupent alors un quadrilatère qui va des rues Sergent Blandan au sud, montée des Carmélites à l'ouest, la rue du Bon Pasteur au nord, et la montée de la Grande Côte à l'est[3].

[modifier] La révolution et ses conséquences

Dès 1791, les biens des congrégations religieuses qui occupent la majeure partie des pentes de la Croix-Rousse sont vendus comme bien nationaux. La première propriété mise aux enchères est celle des Chartreux en septembre 1791. Les plus grosses ventes ont lieu au deuxième semestre 1796. Le Clos de la Déserte échoue au département. En 1802, la partie la plus pentue du terrain au nord, est transformé en jardin des plantes, encore visible aujourd'hui. Le reste des bâtiments appartient toujours au département comme bien national mais le tout est cédé à la ville de Lyon. On propose alors d'utiliser les constructions vides pour y installer une école impériale d'équitation ou le mont-de-piété. Finalement, les bâtiments sont détruits en 1813[4], à l'exception du bâtiment qui abrite aujourd'hui la mairie d'arrondissement. Les bâtiments sont remplacés par une place pavée de cailloux et de pierres plates. En 1817, l'architecte municipal Louis Flachéron propose d'agrandir la place et d'aménager une entrée au jardin des plantes. La place, créée sous la mandature du maire de Fargues, occupe désormais une superficie de 4 000 mètres carrées : l'escalier situé au nord de la place à côté de la mairie permet d'accéder au jardin des plantes. De part et d'autre de l'escalier se trouvent deux fontaines ornée de lions en bronze fabriqués à la Fonderie nationale du Creusot, répliques des lions ornant la Fontaine Acqua Felice située à Rome, place Saint Bernard. Les rues latérales sont crées vers 1820 - 1821 et les lots sont rapidement vendus aux aménageurs. Le succès de ces opérations tient à la proximité du jardin des plantes et de son relatif écart par rapport à la bruyante Montée de la Grande Côte. Contrairement aux quartiers voisins, les bâtiments abritent plus d'appartements que d'ateliers de soieries.

En son centre se trouve la statue du sergent Blandan, né dans le quartier et mort pendant la conquête de l'Algérie, en 1842. La statue d'origine en bronze a disparu pendant la Seconde Guerre mondiale et a été remplacée par une nouvelle statue en pierre après la fin de la guerre. .

[modifier] Aujourd'hui

Outre la mairie d'arrondissement qui occupe le seul vestige historique du couvent de la Déserte, il faut mentionner le passage de la Déserte qui relie la place Sathonay (30 rue Sergent Blandan) à la place Rambaud en souvenir du couvent disparu.

Elle est connue pour ses cafés, son ambiance bohème et ses joueurs de pétanque. C'est aussi l'emplacement de la mairie du 1er arrondissement.

[modifier] Notes et références

  1. Maurice Vanario, Rues de lyon à travers les siècles, ELAH, Lyon, 2002.
  2. Louis Maynard, Rues de Lyon, avec indication de ce qu'on peut y remarquer en les parcourant, éditions des traboules, p. 313
  3. Josette Barre, La colline de la Croix-Rousse, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 2001, p. 41
  4. Josette Barre, La colline de la Croix-Rousse, éditions lyonnaises d'art et d'histoire, 2001, p. 61