Piloselle

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Wikipédia:Lecture d'une taxobox
Comment lire une taxobox
Piloselle
Hieracium pilosella
Hieracium pilosella
Classification classique
Règne Plantae
Division Magnoliophyta
Classe Magnoliopsida
Ordre Asterales
Famille Asteraceae
Genre Hieracium
Nom binominal
Hieracium pilosella
L., 1753
Classification phylogénétique
Ordre Asterales
Famille Asteraceae
Références
Tela Botanica 33796
D'autres documents multimédia
sont disponibles sur Commons
Parcourez la biologie sur Wikipédia :

La Piloselle ou Épervière piloselle (Hieracium pilosella) est une plante vivace du genre des Épervières et de la famille des Astéracées (ex Composées-Chicoracées), commune sur les sols arides et pauvres. Elle contient des substances antibiotiques et diurétiques.

Hieracium dérive du grec ancien Hierax, épervier, en raison d'une croyance populaire qui voulait que ces oiseaux en buvaient le suc afin de fortifier leur vue. Selon G. Bauhin, le nom de Pilosella remonte à la fin du Moyen-Âge et se rapporte aux nombreux poils dont la plante est revêtue.

Sommaire

[modifier] Noms vernaculaires

  • Français : Épervière piloselle, Piloselle, Oreille de rat, Oreille de souris, Piloselle de rat, Herbe à l'épervier, Veluette.
  • Allemand : Habitchskraut
  • Anglais : Mouse-ear, Hawkweed
  • Italien : Pelosella
  • Espagnol : Velosilla

[modifier] Description

Petite composée vivace et acaule, (difficile à distinguer parmi la dizaine d'autres épervières médicinales au sein de la centaine d'espèces que compte le genre), généralement de 10 à 15 (rarement 30) centimètres de haut, présentant autour de son pied des rejets allongés qui portent des feuilles oblongues, entières, grisâtres dessous, hérissées de longs poils sétiformes, appliquées sur le sol, et qui finissent par s'enraciner pour donner de nouvelles rosettes de feuilles.

Comme les autres épervières, les fleurs sont jaunes, les fruits, brusquement tronqués au sommet sous l'aigrette sessile, sont d'un blanc roussâtre à grisâtre, leurs réceptacles sans paillettes ni soies, et leur involucre floral à bractées nombreuses et inégales.

  • Fleurs jaune clair, ligulées, en capitule solitaire dressé. Involucre et pédoncule floral velu, sans feuilles. Floraison de mai à septembre.
  • Fruit en akène blanc grisâtre, surmonté d'une aigrette simple, molle et soyeuse, composée de soies d'égale longueur.
  • Souche horizontale, à stolons aériens et feuillés.
  • Saveur amère et très astringente.

[modifier] Habitat et répartition géographique

Très commune dans toute Europe (sauf dans la région méditerranéenne où elle est rare et dans la zone arctique) et l'Asie occidentale, jusqu'à 3000 m : sur les sols secs, dans les landes à bruyères, les remblais et les clairières, sur les rocailles, dans les tourbières.

[modifier] Usage médicinal

Au moyen âge, la piloselle épervière servait à prédire la guérison ou la mort des malades. La sainte abbesse Hildegarde fut la première à la mentionner au XIIe siècle. Depuis, son usage médicinal pour fortifier la vue et guérir les blessures s'est conservé dans les campagnes.

La pharmacologie moderne lui reconnait les propriétés suivantes : anti-infectieuse, astringente, chologogue, apéritive, dépurative, vulnéraire, détersive et diurétique.

Le suc frais réduit les brucelloses humaines et animales, ainsi que la fièvre de Malte. Réduite en poudre, son astringence est utilisée comme anti-hémorragique, notamment pour arrêter les saignements de nez.

[modifier] Analyse chimique et toxicité

La plante renferme, outre le mucilage, tanin, résine et manganèse :

  • -des flavonoïdes (lutéoside…) responsables de l'action diurétique,
  • -des glucosides (glucoside-ombelliférone…) qui peuvent avoir une action antibiotique( inhibent les brucellas) due à l'ombelliférone libérée.
  • -des acide phénols (acide caféique et chlorogénique) qui possèdent un pouvoir antibactérien, pouvant nuire à d'autres plantes ou au développement des truffes, par exemple.

[modifier] Références

  • HAAG-BERRURIER, Recherches phytochimiques sur la piloselle. Thèse pour le doctorat de pharmacie, Strasbourg 1964.