Pierre-Marie-Louis de Boisgelin de Kerdu

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Ex libris de Caillot-Duval (dans l'oeuvre de Lorédan Larchey)
Ex libris de Caillot-Duval (dans l'oeuvre de Lorédan Larchey)


Pierre-Marie-Louis de Boisgelin de Kerdu, alias Caillot-Duval, cousin de Jean de Dieu-Raymond de Boisgelin de Cucé, est un écrivain français né en 1758 et mort en 1816.

Chevalier de Malte en 1782.

Il fait ses études au séminaire Saint-Sulpice puis devient chevalier de Malte.Sous-lieutenant au régiment du roi en 1784, il se lie d'une étroite amitié avec le comte de Piles, duc de Fortia. Pour se désennuyer, les deux officiers entretinrent une correspondance fallacieuse, mystifiant ainsi différentes personnes.

Caillot-Duval étant le pseudonyme utilisé par ces deux officiers pour signer leurs courriers.Il leur prend d’abord la lubie de féliciter ridiculement un magistrat du lieu, qui s’en rengorge d’aise. L’aventure les met en joie, ils continuent. Ils font croire à une danseuse de l’Opéra qu’un prince russe richissime veut en faire sa maîtresse sans l’avoir jamais vueIls demandent à un facteur d’instrument de fournir à un prince tout aussi imaginaire une trentaine de trompes marines ; ils commandent au bottier du roi des bottes sans coutures ; ils couvrent d’éloges un littérateur de province. Beaucoup répondent très sérieusement et sans y voir malice. Autant de poissons d’avril sans date, autant de mystifications épistolaires poursuivies avec une constance rare, sans but frauduleux et sans réelle méchanceté, que les deux compères publièrent avec les réponses en 1795 dans un ouvrage très rare.

Il est promu lieutenant en 1788, il quitte la France et voyage en Europe Centrale et en Russie.

En 1793, se trouvant à Malte, il se rend à Toulon dès que cette place est livré aux Anglais. Avec l'accord du futur Louis XVIII de Bourbon, il lève le "Royal Louis", seul régiment levé au nom de Louis XVII de Bourbon. Après la victoire des armées républicaines, le "Royal Louis" se replie en Corse où il est dissous.

Louis émigre en Angleterre et publie à Londres Ancient and Modern Malta (Malte ancienne et moderne) en 1804[1]. Il rentre en France en 1805. Il n'a jamais pu obtenir de Louis XVIII, pour lui comme pour les officiers et les soldats de son régiment, leurs pensions. Il a légué toute son oeuvre littéraire à la Bibliothèque de Méjanes à Aix-en-Provence.

Sommaire

[modifier] Note

  1. Traduction française de Fortia de Piles, Paris, 1809.

[modifier] Sources

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  • Lorédan Larchey, Les mystifications de Caillot-Duval : avec un choix de ses lettres les plus étonnantes : suivies des réponses de ses victimes, Paris, 1864.
  • Paul Lacroix (dit le Bibliophile Jacob), Histoire des mystificateurs et des mystifiés, Paris, 1875.
  • Jean Vartier, Alphonse de Fortia, France-Empire, 1985.
  • Abbé Joseph de Boisgelin, La Maison de Boisgelin, 1985.

[modifier] Liens internes


[modifier] Lien externe

Généalogie de la Maison de Boisgelin et ses alliances (Base Roglo créée par Daniel de Rauglaudre)