Pierre-Charles Ruamps

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Pierre-Charles Ruamps, né le 29 décembre 1751 à La Motte-Auber (Charente-Maritime), mort le 5 octobre 1807 à Saint-Jean-d'Angély était un homme politique français.

Sommaire

[modifier] Biographie

Fils de Pierre Ruamps, médecin établi à Marennes et de Marie Fichon, il fut d'abord cultivateur et était lieutenant des canonniers gardes-côtes.

[modifier] Sous la Révolution

Élu député suppléant aux états généraux par le tiers état de la sénéchaussée de La Rochelle, il ne fut point appelé à y siéger, devint en 1790 membre du directoire du département de la Charente-Inférieure. Il fut nommé l'année suivante député à l'Assemblée législative et se fit admettre au club des Jacobins dont il devint le secrétaire le 17 mai 1792 et membre de la commission de correspondance. Un décret de l'Assemblée législative du 26 août l'envoya à Rochefort avec Joseph Niou pour y chercher de l'artillerie. Le mois suivant Il fut réélu à la Convention sur les bancs de la Montagne. Il se montra en toute occasion un ardent républicain sans renier son indépendance, il entra le 17 octobre 1792 au comité de sûreté générale, et ne le quitta qu'en avril 1793 au moment de son départ en mission. Au procès de Louis XVI il vota, contre l'appel au peuple, pour la mort, et contre le sursis. Le 12 avril 1793 il fut un des députés envoyés à l' Armée du Rhin il y resta longtemps au quartier-général devant Landau, puis à Wissembourg, là il nomma le 25 août le général Charles Hyacinthe Leclerc de Landremont commandant en chef en place de Alexandre François Marie de Beauharnais qu'il destitua le 29 septembre. Le 22 aout il écrivait de Wissembourg « Il faut absolument chasser du sein de la république les riches égoïstes qui ne veulent ni nous founir des subsistances, ni se battre avec nous contre les despotes, il faut confisquer tous leurs biens au profit de la république », et encore le 30 août «Nous purgeons l'armée de royalistes… Nous nous occupons de faire brûler le bois de Bienwald ou beaucoup se cachent et assassinent nos défenseurs ». Il fut rappelé par décret du 13 brumaire an II {3 novembre 1793}. Il s'opposa à la Loi de Prairial : « Si ce décret passe, je me brûle la cervelle » .

Le 16 nivôse an II {8 janvier 1795 }, il prit la défense des officiers destitués et remplacés par des « gueux ». Le 22 nivôse, il traita l'ex–maratiste André Dumont de royaliste, de coquin. En pleine Convention, il dénonça François-Louis Bourdon dit "Bourdon de l'Oise" qui lui avait dit vouloir envoyer Lazare Carnot à la guillotine. François Louis Bourdon se défendit faiblement. Dans la séance du soir du 11 germinal {31 mars}, il fut décrété d'arrestation, se cacha à Paris mais ayant appris que la Convention avait rendu un décret frappant de déportation ceux qui chercheraient à se soustraire au décret d'arrestation, il se présenta le 29 germinal et fut envoyé dans la citadelle de Besançon en même temps que René Levasseur dit {de la Sarthe} et Louis Bon de Montaut dit Maribon de Montaut. Enfermé dans une cellule humide et sordide, y aurait perdu un œil s'il faut en croire Marc Antoine Baudot. En prairial, il fut décrété d'accusation. Jean-Baptiste Michel Saladin, député de la Somme étant en ce moment en mission à Besançon alla voir René Levasseur et Pierre Charles Ruamps dans leur cachot, ce dernier lui remit une lettre destinée à la députation de la Charente–Inférieure et que Jean-Baptiste Michel Saladin fit parvenir à destination, il y fait le récit de sa carrière politique et de ses missions. En vérité il eût été difficile de le mettre en accusation pour de simple propos. Transféré à Gray le 4 vendémiaire an IV , il fut rendu à la liberté à la suite de l'amnistie du 4 brumaire an IV {26 octobre 1795}.

[modifier] Sous le Consulat et le Premier Empire

Il rentra dans son pays, s'occupa de son domaine et fut nommé membre du Conseil général de la Charente-Inférieure le 8 juin 1800 poste qu'il garda jusqu'à sa mort.

[modifier] Voir aussi

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