Phlionte

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Phlionte (en grec ancien Φλιούς / Phlioús) est une cité grecque du Péloponnèse, située au sud de Sicyone et au sud-ouest de Corinthe.

[modifier] Histoire

Pendant les guerres médiques, Phlionte prend part au conflit en envoyant 200 hommes combattre aux Thermopyles, puis 1000 hommes à Platées[1]. Elle est gouvernée par un régime oligarchique, si l'on excepte une courte parenthèse démocratique de 390 à 380 av. J.-C. Pendant la guerre du Péloponnèse, elle est la fidèle alliée de Sparte. Au cours de l'hiver 417-416 av. J.-C., son territoire est ravagé par Argos, dont elle avait accueilli les bannis.

Au début du IVe siècle av. J.-C., Phlionte se montre néanmoins moins partisane de Sparte. En 395, elle laisse la cité laconienne affronter une coalition d'Athéniens, de Thébains et de Corinthiens devant Corinthe[2]. Alors que la guerre se poursuit, Phlionte est ravagée par les peltastes mercenaires (fantassins légers) d'Iphicrate[3]. En 384 av. J.-C., Phlionte bannit sa faction oligarchique. Les bannis se plaignent à Sparte, qui demande leur réintégration. Phlionte accepte de mauvaise grâce mais refuse de restituer leurs biens aux oligarques : le roi Agésilas II intervient en 381 av. J.-C. et assiège la cité pendant 18 mois. Réduits par la famine, les Phliasiens doivent accepter les conditions d'Agésilas.

Au IIIe siècle av. J.-C., Phlionte rejoint la Ligue achéenne dans sa lutte contre le Spartiate Cléomène III[4]. Après qu'Aratos, chef de la Ligue, a appelé la Macédoine au secours, Antigone III Doson en profite pour s'emparer de de Corinthe et d'une partie du Péloponnèse, dont Phlionte.

Phlionte est le lieu de naissance des philosophes Timon, Asclépiade et Axiothéa. Selon Pausanias, la divinité principale de la cité est Hébé, déesse de la jeunesse[5].

[modifier] Notes

  1. Hérodote, Enquête [détail des éditions] [lire en ligne] (VII, 202 et IX, 28)
  2. Xénophon, Helléniques [lire en ligne] (IV, II, 16).
  3. Ibid. (IV, 4, 15).
  4. Polybe, Histoires [détail des éditions] [lire en ligne] (II, 3, 44).
  5. Pausanias, Description de la Grèce [détail des éditions] [lire en ligne] (II, 13).